TEST - Sniper Elite III : enfin le jeu de snipe ultime ?

L'objectif de la mission a beau être anecdotique, la manière de l'accomplir reste très ouverte. Les niveaux sont en effet de très grande taille, et offrent de nombreux passages pour se frayer un chemin au travers des nazis.

Un jeu, deux gameplay.

Les approches sont légion, et il est possible de choisir sa méthode préférée comme bon nous semble. Évidemment, le but de Sniper Elite III est de rester caché, d'éliminer les soldats sans se faire repérer, et pour cela il y a matière à faire. Un des gros défauts de Sniper Elite V2 a été corrigé ici, et il est maintenant possible de saboter des machines pour qu'elles fassent du bruit, cachant ainsi celui des coups de feu. En plus de cela, les tirs d'artillerie lourde, les avions volant au ras du sol et divers autres éléments inhérents aux niveaux sont présents pour dissimuler la détonation du fusil. Il ne reste plus qu'à trouver un point en hauteur, à sortir les jumelles pour faire un petit tour d'horizon, et le massacre peut commencer dans les règles de l'art, moyennant un peu de patience. 

Pour les autres, c'est-à-dire les joueurs désirant tirer quand bon leur semble sans se soucier de la discrétion, l'inventaire regorge de pièges comme des mines ou de la dynamite pour protéger sa position et descendre les gardes qui osent passer dans le viseur. Un jeu, deux gameplay, et toujours cette sensation de toute puissance lorsque la balle atteint un point vital d'un soldat, déclenchant la fameuse Killcam. Cependant, la caméra aux rayons X devient vite redondante, de par son ralenti poussif lorsque la cartouche détruit le crâne de l'ennemi. Il est heureusement possible de passer la cinématique grâce à une touche, voire même de la paramétrer dans les options, pour ne pas perdre l'intensité de l'action. Mais attention, si le fusil se veut particulièrement efficace et meurtrier, en toutes circonstances, les autres armes ont du mal à s'imposer. Le mythique Welrod est de la partie, mais il faut s'approcher à quelques mètres du nazi pour ne pas manquer sa cible. Le fusil automatique (MP40, Thompson, etc.) restera quant à lui sur le dos de Karl, tant il peine à être utile.

Selon le mode de difficulté choisi au début de la partie, le fusil de sniper n'aura pas du tout la même réaction. S'il est possible de jouer sans se prendre la tête, c'est-à-dire en plaçant le centre du réticule sur le crâne de l'ennemi puis de tirer, augmenter le réalisme impactera grandement la difficulté d'atteindre sa cible. Prise en compte de la gravité, du vent, absence de l'indicateur rouge d'impact, tout est là pour transformer Sniper Elite III en véritable simulateur pour tireur d'élite. Un challenge relevé, qui séduira certainement une certaine tranche de joueurs.