Test PS4
everybodys gone to the rapture logo

TEST- Everybody's Gone to the Rapture : un chef-d'œuvre exclusif à la PS4 à suivre jusqu'au bout de la lumière

par

Everybody's Gone to the Rapture : The Chinese Room nous propose un conte entre romance et science-fiction, pour un résultat à ne pas manquer pour les amateurs d'expériences interactives et d'univers paranormaux.

Malgré l'absence totale de danger apparent, les inquiétudes du passé, les environnements très vides et le mystère qui entoure le présent parviennent à faire dégager un sentiment de malaise et presque de tension à l'idée de percer les secrets de l'univers, sans jamais tomber dans l'effroi ou la peur. Notez que l'astre lumineux nous indique toujours la direction principale, tout comme d'autres repères et changements visuels du plus bel effet, il est donc quasiment impossible de se perdre dans cet environnement ouvert.

Everybody's Gone to the Rapture press demo 09 08 2015 screenshot 1 (4) Everybody's Gone to the Rapture press demo 09 08 2015 screenshot 1 (7)

Toute la saveur du jeu se trouve donc dans le plaisir de l'exploration, de flâner dans cet univers à la fois si vide et si rempli de mystère, ou chaque détail aperçu, ou chaque parole prononcée semble nous rapprocher de la compréhension des évènements passés. Pas de carte portative, notre chemin peut être déterminé par des plans répartis dans la ville. Le rythme est lent, avec des discussions parfois riches et complexes sur lesquelles il faut se concentrer pour apprécier les nuances, et surtout des déplacements très mous. Oui, mous, car s'il est appréciable d'être obligé de prendre son temps pour découvrir tous les lieux une première fois, les retours sur nos pas, parfois obligatoires en raison du level design, se montrent plus embêtants, repasser par des endroits connus à un rythme peu soutenu n'étant pas des plus stimulant. Au moins, cela laisse du temps pour réfléchir au scénario, dirons-nous. De même, certaines barrières naturelles entre deux lieux pourtant accessibles sont parfois très longues, obligeant à des détours affolants alors qu'un simple trou dans une barrière ou dans une haie nous aurait évité des déplacements endormants.

Le gameplay, simplement composé d'interactions pour lancer des scènes de dialogue et de déplacements terrestres, est donc quasiment inexistant, et mis au service du récit, rendant davantage l'expérience comme un conte interactif qu'un simple jeu vidéo. Mais quel récit... Le fait que les secrets de l'univers puissent être progressivement percés au fil de nos recherches, de nos écarts de la route principale, de notre découverte de scènes cachées dans des recoins difficilement accessibles, d'analyse personnelle de petits éléments du décor, de reconstitution de propos parfois non donnés dans l'ordre chronologique, donne une liberté d'interprétation très grande. Les plus impatients, et ils auraient tort, pourraient préférer la rapidité de la résolution au détriment de la recherche poussée de petits détails sur les personnages ou les tenants et aboutissants du récit. La saveur de l'expérience vient cependant de cette accumulation de détails fastidieux, mais savoureux pour l'intellect. Quel que soit le taux d'informations recueillies et comprises, l'issue reste la même, et peut être atteinte en un peu moins de quatre heures en ne poussant pas l'exploration jusqu'à son paroxysme, environ cinq ou six si vous prenez la peine de tout fouiller minutieusement.

Commenter 7 commentaires