TEST - FIFA 15 : qu'il est dur de rester roi

La première nouveauté mise en avant dans cet opus, du moins sur PlayStation 4 et PC, est la présence de la reconnaissance vocale, qui permet de donner des instructions à son équipe en plein match, évitant de passer par le menu Pause et, concrètement, permettant donc de gagner du temps. Parmi les possibilités, nous retrouvons le changement de joueurs, de dispositifs, de tactiques, d’attitude défensive/offensive, etcPassé ce point, nous avons l’habituel match de présentation du jeu. L’an passé, le classico FC Barcelone-Real Madrid prenait place tandis que cette année c’est Liverpool-Manchester City, les deux premiers du championnat anglais 2013/2014 (les Citizens ont terminé devant les Reds).

FIFA 15 met en avant la souplesse et le contrôle.

Au premier abord, lors de la cinématique d’entrée, nous sentons que des efforts ont été faits quant à la présentation des matchs. Ainsi, la foule est toujours plus vivante, avec des chants de supporters, des tifos dans le stade, mais aussi tous les à-côtés qui renforcent le réalisme et l’immersion, donnant l’impression d’assister à une véritable diffusion télé de la Barclay’s Premier League : l’habillage TV propre au championnat, les caméramans sur les bords du terrain, le banc des remplaçants, les entraîneurs, les ramasseurs de balles, et encore plein de petits détails qui savent faire la différence.

Autre nouveauté visuelle, cette saison, EA Sports a concentré une grosse partie de ses efforts à améliorer les animations des joueurs de champs, et du gardien, pour rendre l’ensemble toujours plus crédible. Nous avons alors plus de 50 animations inédites pour les portiers qui, il faut le dire, sont capables dorénavant de sortir des arrêts réflexes spectaculaires dignes d’un Guillermo Ochoa en Coupe du Monde 2014 ! De beaux arrêts certes, mais aussi de nouvelles façons de voir le dernier rempart de l’équipe s’écrouler, comme laisser le ballon filer entre ses jambes, ou mal appréhender une frappe déviée ou avec rebond… Mais est-ce que cela rend vraiment tout cela crédible ? Oui, dans le sens où les arrêts/bourdes sont plus variées et que nous ressentons moins cette impression de déjà-vu, mais nous avons toujours droit à des gardiens au comportement étrange qui préfèrent dévier en corner une frappe molle que n’importe quel portier de haut niveau doit être capable d’arrêter, ou encore réalisent des sorties hasardeuses frustrantes et indignes de leur rang. De temps en temps, vous pourrez remarquer que les gardiens ont du mal à fermer les angles et parer les frappes à bout portant ou des enroulées à 25 mètres. En somme, nous pouvons penser qu’à trop vouloir humaniser les portiers, EA Sports les rend trop imprévisibles, et les erreurs, qui ne sont censées arriver qu’une fois tous les 50 matchs, surviennent beaucoup trop souvent.

En ce qui concerne les joueurs de champs, FIFA 15 met en avant la souplesse et le contrôle. Il faut se rappeler que sur la précédente génération, EA Sports mettait en avant le fait que les grandes stars du ballon rond avaient leur propre conduite de balle. Cette année, il y a encore évolution, avec un Messi qui favorisera le plus possible son pied gauche, un Iniesta qui préférera jouer avec l’extérieur du pied, ou encore un Ronaldo capable de faire mordre la poussière du gauche, ou du droit. En pratique, nous reconnaissons plus facilement chaque joueur lors de sa conduite de balle, mais aussi de ses frappes. Messi ne tirera que très peu du mauvais pied, et fera en sorte d’utiliser le gauche, même si dans certains cas il foire complètement sa frappe ou sa passe ! Les dribbles sont ainsi simplifiés, les joueurs étant plus réactifs, il est souvent bien plus facile de slalomer entre les défenses ou d’effacer son opposant sur une accélération.