Test
Family shot

PREVIEW - Gears of War 4 : ma carabine au Canada

par ,

Gears of War 4 : Quand un développeur paie sa tournée pour permettre de poser ses mains sur son beau gros triple A, il n'y a pas de raison de refuser l'invitation ! Par ailleurs, c'est avec le sourire et un paquet de Doritos XXL sous le bras que nous nous sommes rendus dans les locaux du studio The Coalition à Vancouver afin de nous faire une idée de ce que vaut Gears of War 4 manette en main.

Certes, amie lectrice, ami lecteur, vous nous direz que cela fait loin pour une session hands-on, mais l'avantage de se déplacer dans un studio, c'est que les développeurs sont présents pour discuter de leur bébé, auquel nous avons fait des papouilles pendant trois demi-journées, en commençant par chatouiller son mode « histoire » le temps de deux-trois heures.

Ton cerveau plein les murs !

1469268024 8114 cardTechniquement rien à redire. Gears 4 est propre, détaillé, aligne une solide direction artistique tout au bénéfice d'une ambiance train-fantôme assez old-school dans l'âme (un choix revendiqué par The Coalition, qui souhaitait revenir à l'esprit du tout premier jeu). Même constatation pour ce qui relève du gameplay, toujours cover-base et toujours bien bourrin, même si un peu plus diversifié avec la possibilité d'attaquer au corps à corps avec un poignard et de déloger un vilain planqué derrière un obstacle d'une vigoureuse empoignade, avant de l'exterminer (attention toutefois, l'inverse est également possible) !

Compte tenu de ce que nous avons pu en voir, la narration fait dans l'efficace, façon série B, avec force, grognements et one-liners qui garantissent de ne pas se luxer trop de neurones et de rester concentré sur ce qui fait tout le charme d'une leçon de vie administrée par la famille Phénix, c'est-à-dire surtout à grand renfort d'artillerie lourde qui éparpille.

Pas de soucis de ce côté-là donc. La storyline de Gears of War 4 se concentrant sur les 24 heures qui suivent l'apparition d'une nouvelle menace qui vient mettre à mal le fragile équilibre de presque un quart de siècle de paix et de reconstruction suite au chambard provoqué par les Locustes (les méchants pas beaux de la première trilogie, qui en ont mis partout), le jeu adopte un rythme qui berce agréablement le Marcus-wannabe. Entre courtes cut-scenes, déambulations nocturnes qui posent l'ambiance, courses-poursuites à dos de grosses mobylettes (très vite, entre les arbres), et bien évidemment gros gunfights surtestostéronés, manette en main le joueur se laisse vite porter par une progression bien balancée, en mode « classique, mais c'est dans les vieux pots, etc. ».

Seul petit point noir relevé – et qui concerne aussi nombre d'autres titres de la mouvance run-gun-and-cover, soit dit en passant –, la commande de couverture qui peut avoir tendance à mal s'enchaîner après un sprint vers une structure de protection.

18faaeab 8e1b 463d bc07 8e1eb8e77214Rien de révolutionnaire donc, mais indéniablement du solide dans la réalisation et le savoir-faire, d'autant plus qu'il est intéressant de constater que, hormis Rod Fergusson, directement débarqué de chez Epic pour fonder The Coalition après que Microsoft a racheté la licence Gears of War, personne dans la nouvelle équipe de développement n'avait travaillé sur les épisodes précédents. Alors, quant à savoir si le pari de relancer la saga des Phénix était plus qu'un effort louable sur la durée, il faudra attendre encore un peu (un petit mois maintenant), mais gageons d'emblée que le résultat ne devrait pas décevoir, au moins les fidèles de la série. La vraie question restant plutôt : Gears of War peut-il dépasser les attentes ? Réponse lors du test final, dès la sortie du jeu sur Xbox One et tous les PC de guerre.

Commenter 0 commentaire

Soyez le premier à commenter ce contenu !