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PREVIEW - Gears of War 4 : ma carabine au Canada

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Gears of War 4 : Quand un développeur paie sa tournée pour permettre de poser ses mains sur son beau gros triple A, il n'y a pas de raison de refuser l'invitation ! Par ailleurs, c'est avec le sourire et un paquet de Doritos XXL sous le bras que nous nous sommes rendus dans les locaux du studio The Coalition à Vancouver afin de nous faire une idée de ce que vaut Gears of War 4 manette en main.

Mais pas le temps de chômer ! À peine un rapide sandwich escorté jusqu'à l'estomac par quelques rasades de jus de fruit bio et nous voilà de retour à nos places, un peu ballonnés, mais prêts à en découdre en équipe sur trois modes multijoueurs (sur les six que contiendra Gears of War 4 lors de sa sortie) : Escalation, Arms Race et Dodgeball, soit pour annoncer la couleur, un mode clairement tourné vers la compétition et deux autres plus... récréatifs.

eSport et balles perdues

1474291078 1035 capture d ecranDans Escalation, une équipe de cinq joueurs doit, pour gagner, soit imposer sa domination en même temps sur trois points précis de la map, représentés par des cercles, soit être la première équipe à atteindre 210 points, que ce soit en allumant l'adversaire ou en procédant à des captures de zones. Une partie se joue en 10 manches, avec une mi-temps à la sixième, où l'emplacement des trois cercles est redéfini.

Et, après une ou deux parties, il apparaît très vite, comme une évidence, que ce mode pourrait assurer le spectacle sur la scène eSport tant il faut être sans cesse réactif pour prendre/garder/reprendre/garder encore et encore, tout en surveillant la hausse de son score, ce qui provoque une bonne tension. D'autant plus que les 210 points sont assez vite atteints et que la captation de trois zones en simultané, cela peut aller vite aussi, à tel point que certaines parties mal engagées pour une équipe peuvent être pliées en quelques secondes ! Escalation emprunte également au genre du MOBA, avec une règle de respawn qui inflige au joueur mis K.O. d'attendre un peu plus longtemps pour revenir à chaque nouvelle manche. Il faut donc 10 secondes avant de se voir relancé en jeu en début de partie, mais bientôt le timer s'allonge et là, il peut s'en passer des choses pas agréables pour sa team en 20 secondes ! À noter que ce timer n'est lui pas remis à zéro lors de la mi-temps. Ainsi tous les joueurs peuvent mouiller leurs couches à la perspective de perdre trop longtemps un ou plusieurs membres de leur groupe et donc se retrouver en sous-nombre et vite dépassés, surtout s'il y a une manche 13 pour départager... Eh oui, là ce sera 22 secondes...

Très nerveux et très jouissif donc, en témoigne le nombre d'expressions colorées qui fusaient vivement de derrière les écrans d'en face, c'est-à-dire dans le camp des adversaires/confrères espagnols, totalement en fuego, et de quoi conforter le studio dans sa décision de lancer un championnat annuel, doté tout de même d'un cash-prize de 1 000 000 $ (excusez du peu).

Mais pas le temps de jouer de la mandoline ! À peine habitués aux subtilités du mode Escalation et avec encore un peu de bave sur les lèvres, voilà qu'il nous faut maintenant nous essayer à Arms Race (oui, la vie d'un scribouillard en presse jeu vidéo, c'est quelque chose), un multi beaucoup moins grille-synapses puisqu'ici il s'agit de se mettre sur le nez, toujours en équipes de cinq, mais en subissant la contrainte suivante : tout le monde commence avec l'arme la plus puissante du jeu et à chaque fois qu'une équipe aligne trois kills, chacun de ses membres se retrouve avec une nouvelle arme un peu moins puissante, de fil en aiguille jusqu'au moment où la dernière pétoire ne sera plus qu'une bête arme de poing !

Bon, non, l'idée n'est pas forcément originale, puisqu'elle date de Counter Strike: Global Offensive (pour rendre à Caesar ce qui appartient à Caesar), mais ça marche ici du tonnerre, de par la belle variété de l'arsenal proposé, et des coups de théâtre occasionnés par les subits changements de classes d'armes. Et comme sur Gears of War 4 multi les différentes maps sont loin de faire la superficie d'un terrain de foot, soyez assurés que le rythme des parties reste constamment frénétique.

Enfin, la journée tend vers le crépuscule et il est donc l'heure pour nous d'aborder le mode Dodgeball qui, comme son nom l'indique, doit beaucoup au sadique jeu de ballon compact glorifié à l'écran par Vince Vaughn et Ben Stiller et appelé chez nous Balle au Prisonnier (ce qui claque tout de même moins que Dodgeball).

114956Pour la faire courte, là encore deux teams de cinq enragés se mettent dessus, mais quand un membre de l'une ou l'autre meurt, il lui faut attendre qu'un méchant de l'équipe adverse se soit fait atomiser à son tour pour pouvoir repartir à l'assaut. Une vie contre une vie, the Dodgeball way!!!

Fendard aussi, ce mode Dodgeball fut parfait pour clôturer cette journée intense et laisser nos circonvolutions cérébrales lâcher un peu de vapeur, et dans tous les cas le constat à ce moment M ne pouvait être que positif. Ce que nous avions vu cet après-midi-là, c'était un très sérieux concentré de tout ce qu'il faut faire quand on propose un mode multi destiné à être joué sur la durée. La preuve : déjà 19h00 ?!

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