TEST - ReCore : la malédiction Inafune

ReCore se présente comme un jeu d'aventure mettant en scène une héroïne ressemblant à s'y méprendre à Rey de la nouvelle trilogie Star Wars (un personnage badass dont est très fier l'auteur) et accompagnée de robots très spéciaux. C'est surtout un jeu d'aventure à la Keiji Inafune, qui surprend énormément une fois la manette en mains. Car, si à première vue, l'expérience a l'air tranquille, très vite, il faut comprendre qu'elle est plus hardcore qu'attendu. Elle se veut comme l'habile mélange de Zelda (le côté exploration à outrance et donjon), de Metroid Prime (la construction des décors) ou encore Mega Man au travers des pics de difficulté (parfois énervant).

Le leitmotiv de ReCore : ne jamais être en possession de ce qu'il faut pour avancer.

C'est d'ailleurs dans son aspect action que ReCore se révèle le plus poussé et intéressant. Équipée d'un fusil façon stylo quatre couleurs, Joule doit habilement switcher entre quatre types de munitions - rouges, bleues, jaunes et blanches - afin de se débarrasser des ennemis, eux aussi caractérisés par une couleur. Plus concrètement, les adversaires bleus seront plus vulnérables aux dégâts bleus, et ainsi de suite, sachant que l'arme chauffe et qu'il faut gérer son utilisation en fonction. Joule dispose également d'un tir chargé pour faire plus de dégâts. En parallèle, ReCore s'apparente à un TPS abandonnant le système de couverture papy-mamie pour faire la part belle aux mouvements rapides à enchaîner et, par extension, aux gunfights dynamiques (mix de dash et de double saut). Un certain sens du timing, des réflexes et une nécessité de s'adapter à tout moment seront les ingrédients de la réussite, matérialisée par un multiplicateur d'expérience et des orbes à extirper. Au début, c'est une balade, à la fin, c'est carrément un cauchemar.

Pour couronner le tout, Joule a la possibilité de faire appel à ses compagnons robotiques (chien, araignée, gorille, etc., cinq types en tout), lesquels obéissent au doigt et à l'œil pour attaquer, moyennant une jauge de recharge afin de ne pas en abuser. À noter qu'ils sont aussi colorisés et qu'ils peuvent être améliorés/personnalisés avec les ressources ramassées çà et là, et le crafting réduit à des plans à ramasser/chercher. Tout ce beau monde évolue de manière quasi automatique, pour plus de puissance face à des adversaires variés et de plus en plus coriaces.

Lesdits compagnons servent également aux phases d'exploration et de plateforme, de temps en temps imprécises. Par exemple, l'araignée est la seule capable de prendre des rails pour accéder à certaines zones, parfois bonus (le côté Metroidvania). Une idée intéressante, mais qui devient hyper limitée à cause de l'interdiction de créer une équipe de plus de deux robots (nous switchons avec LB). Ainsi, il vous arrivera sans doute d'être en face d'une situation où vous n'aurez pas ce qu'il faut pour continuer, ce qui occasionnera un aller/retour et... un temps de chargement. C'est, d'ailleurs, le leitmotiv de ReCore : ne jamais être en possession de ce qu'il faut pour avancer. Un vrai problème sur le long terme.