Test PC
Acer Predator Helios 700

TEST de l’Acer Predator Helios 700 : le monstre venu de l’espace

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Le bijou d’Acer est hors-norme, quel que soit l’aspect sous lequel nous l’observons. Nous ne pouvons qu'être impressionnés devant les performances de cet engin.

La taille, ça compte

L’Helios 700 est le genre d’appareil que nous pouvons difficilement ignorer même en faisant exprès. L’effet de marque y est sans doute pour beaucoup, mais son incapacité à se fondre dans la masse tient plus vraisemblablement de sa physionomie. Tel un éléphant au milieu d’un troupeau de gazelle, l’ordinateur s’impose tout en muscle et en puissance sans faire le moindre compromis. Les dimensions du monstre parlent d’elles-mêmes : 430 millimètres de largeur, 299 millimètres de profondeur et surtout 41,7 millimètres de hauteur. L’épaisseur est considérable pour un ordinateur portable. Elle va de pair avec un poids excessif atteignant presque les 5 kilos sur la balance (4,81 kg pour être précis), sachant qu’au ressenti nous avons plutôt l’impression de tenir un sac de brique plutôt qu’un simple PC. Inutile de préciser que toute ambition de transport est vouée à l’échec. Un cas classique sur les ordinateurs dédiés au gaming, mais qui devient un cas d’école avec l’Helios 700 tant celui-ci risque de vite devenir une alternative à une tour malgré lui. Pour avoir essayé, nous vous déconseillons fortement la position « détente » qui consiste à le mettre sur vos genoux sous peine de connaître la douloureuse expérience du garrot. Une fonctionnalité dont nous ne soupçonnions pas l’existence avant d’avoir essayé l’appareil sous toutes ses coutures.

Si l’Helios pouvait parler, il nous dirait que c’est lui le patron.

Plus sérieusement, nous avons en main un grand gaillard évidemment destiné aux joueurs hardcore. En conséquence l’Helios suit consciencieusement les principes esthétiques établis par la gamme Predator. Les codes que nous attribuons à tort ou à raison aux joueurs sont tous respectés, à commencer par les lignes du laptop très agressives bien que le monde du hardware ait déjà fait plus m’as-tu-vu.

La relative sobriété de l’enveloppe fiche le camp dès le premier allumage pour laisser place à un spectacle son et lumière que ne renierait pas Jean-Michel Jarre. L’Helios fait parler les RGB de toutes les couleurs et complète son style coloré par les inévitables ventilateurs géants situés sur chaque côté et même dans un endroit caché. Clairement si l’Helios pouvait parler, il nous dirait que c’est lui le patron et, vu son look, nous serions tentés de le croire.

Acer Predator Helios 700Côté connectique, c’est un sans faute. L’appareil exploite ses deux tranches latérales ainsi que son arrière-train. C’est à cet endroit que se trouvent par exemple le branchement du chargeur ainsi que celui du DisplayPort. Autrement, tout est là, rien ne se chevauche. Avec pas moins de 5 ports USB dont 2 USB Type-C, nous aurions pu assister à un cafouillage, mais il n’en est rien. Que se soit avec un câble HDMI, un Ethernet ou une prise Jack, tout est facile d’accès et fichtrement bien agencé. Difficile de ne pas louer la conception de ce petit bijou, bien qu’encore une fois, nous n’attendions ni plus ni moins que la perfection vu le tarif exorbitant qu’affiche la machine.

Clavier 2.0

Acer n’a clairement pas prévu son gros bébé joufflu pour être utilisé en dilettante, bien installé au fond de son canapé. Si vous le convoitez c’est forcément pour du gaming, du vrai, comme tout bon Predator qui se respecte. Les acquéreurs attendent de cette gamme de la puissance brute et ils vont être servis puisque l’Helios est tout en haut de la chaîne alimentaire, mais nous aurons le temps de revenir là-dessus un peu plus tard durant ce test. En plus de ses performances, ce qui vous fera probablement opter pour notre héros du jour est sans doute son clavier bien particulier. En apparence il s’agit simplement d’un clavier standard très confortable à utiliser. Les touches sont grosses, exceptée Entrée, et agréables à utiliser autant pour de longues sessions de jeux que pour du traitement de texte régulier. Vu la place qu’il y a sur l’engin et son prix d’achat, la présence d’un pavé numérique n’est pas un luxe. En revanche, la présence de quatre touches analogiques, c'est-à-dire qui supportent différents niveaux de pression, pour remplacer celles d’origine mérite d’être soulignée. Ce sont bien entendu les plus importantes qui ont bénéficié de ce traitement de faveur, à savoir Z, Q, S et D (enfin, W, A, S et D sur notre version de test puisque le PC était réglé à la base pour fonctionner en Qwerty). Dans l’absolu cela ne nous a pas vendu énormément de rêve puisque l’intérêt est limité pour beaucoup de jeu. Mais comme dirait l’autre, ça a le mérite d’exister.

Cet aspect-là de la machine nous a un peu posé problème puisque l’ensemble n'a l’air guère solide.

Acer Predator Helios 700Le masque finit par tomber au même moment que le clavier en lui-même. L’Helios permet en effet de faire coulisser tout le bloc, comprenant également le pavé tactile, vers l’utilisateur pour découvrir une nouvelle façon de l’utiliser. Le bruit caractéristique de ce changement de set-up fait penser à quelque chose de futuriste, mais les avantages sont pourtant bien terre à terre. La possibilité de reculer l’écran un peu plus pour éviter de s’abimer bêtement la rétine en fait partie. Plus important : le clavier dévoile l’intérieur de ses entrailles en glissant, laissant ainsi apparaître une vitre avec une vue sur ses secrets les plus intimes.

Deux ventilateurs sortent également de nulle part pour permettre à l’Helios d'être refroidi dans les meilleures conditions, et en faisant moins de bruit. Cerise sur le gâteau, la zone avant qui contient le pavé tactile se plie pour devenir une sorte de repose-poignet. Cet aspect là de la machine nous a un peu posé problème puisque l’ensemble n'a l’air guère solide. Nous n’avons pas trop osé laisser nos grosses mains trainer dessus de peur de l’abimer et nous ne pouvons pas dire que les rares fois où nous l’avons utilisé furent confortables. Et si le repose-poignet ne fait pas son office, autant dire que la place qu’il prend à l’avant est un espace gâché qui est au final plus contraignant qu’autre chose.

Pas de suspense

À l’heure de se pencher sur ses capacités, le constat est sans appel : l’Helios 700 est un monstre. Après lui avoir fait ingurgiter des heures et des heures de jeux, souvent durant de longues sessions, force est de constater que rien ne lui résiste. D’ailleurs il ne moufte pas des masses même quand il est très sollicité. Tous les jeux que nous lui avons fait tester (Borderlands 3, Gears 5, The Surge 2, Total War: Three Kingdoms, Greedfall…) avaient un framerate qui touchait le plafond et qui était régulier avec les réglages au maximum en plus du reste.

Portrait du parfait « petit » ordinateur suréquipé qui devrait être capable de faire face aux affres du temps.

Acer Predator Helios 700Nous n’allons pas vous faire croire que de telles performances ne se font pas dans la douleur. Pour compenser ce tableau trop parfait, il faut bien que les ventilateurs soufflent comme des veaux. En même temps ça parait être le strict nécessaire pour refroidir la RTX 2080 qui fait la pluie et le beau temps sur le Helios. De base les ventilateurs sont réglés pour s’adapter à l’utilisation du PC, mais attendez-vous quand même à l’entendre souffler bien fort si vous tentez votre chance sur un jeu bien gourmand, et prévoyez un casque pour la gêne occasionnée.

Pas de surprise sur le reste des composants qui confirment que nous sommes sur un produit de très haute gamme. La présence d'un processeur Intel i9-9980HK cadencé à 2,40 GHz ne choquera par exemple personne. Pas plus que la mémoire RAM de 64 Go ou le stockage dépassant allégrement les 3 To (il y a précisément 2 disques, l’un à 1,86 et l’autre à 1,82 To). Avec cela nous n’oublierons pas de parler du SDD de 1 To et nous avons fait le tour du portrait du parfait « petit » ordinateur suréquipé qui devrait être capable de faire face aux affres du temps plus longtemps que n’importe quel autre PC.

Presque tout pour plaire

Dans cette histoire, il ne reste plus qu’à évoquer l’affichage de l’Helios 700. Que dire de plus, la fiche technique fait toujours autant envie. Eh bien, que ce nouveau Predator impose toujours son standing avec une dalle IPS de 17,3" dont le taux de rafraichissement est de 144 Hz, nous constatons que l’Helios a fait l’impasse sur la 4K. La technologie est loin d’être un must-have, mais nous commencions sérieusement à nous habituer au luxe que nous propose l’ordinateur. Il se pourrait d’ailleurs que ceux qui sont à la recherche d’une telle opulence ne laissent pas passer ce manquement. Les moins grognons célébreront déjà la fluidité des images qui fait vraiment la différence au même titre que les 3 ms de rémanence ainsi que la technologie du Ray Tracing.

Acer Predator Helios 700Acer Predator Helios 700

Au final, comment ne pas sortir charmer de ce face-à-face avec l’Helios 700 ? Ce PC est un fantasme technologique qu’aimerait s’offrir tout joueur digne de ce nom. Un doux rêve que la plupart d’entre nous ne peuvent que caresser, puisqu’il faudra tout de même débourser à peu près 3 000 € pour en faire l’acquisition. Eh bien, que le PC soit une merveille technologique, à ce tarif-là nous changeons quelque peu de perspective. Toutes les folies que s’octroie l’Helios paraissent nécessaires et c’est finalement quand le laptop a le malheur de faire un faux pas qu’il est sanctionné. Heureusement pour lui, c’est un quasi-sans-faute que signe Acer. Le constructeur se paie même le luxe d’innover dans la façon d’utiliser le clavier. Une démarche intéressante, quoique pas tout à fait aboutie, que nous espérons revoir sur d’autres produits.

Les plus
  • Puissance à toute épreuve
  • Affichage fluide, vive le 144 Hz !
  • Technologie RTX
  • Refroidi facilement
  • L’innovation du clavier
  • Bien équipé
Les moins
  • Souffle fort et dérangeant
  • Repose-poignet qui respire la fragilité
  • Pas à la portée de toutes les bourses
Notation
Verdict
18
20

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