C'est super propre, bravo !

1999, le monde découvrait une nouvelle production se basant sur la licence Crash Bandicoot, Crash Team Racing. Un jeu de course décalé avec le fameux marsupial et sa bande, le pari était risqué, mais la sauce a pris. Ainsi, les joueurs sont tombés totalement sous le charme de ce titre extravagant et ont réclamé un remake/remaster à travers les générations. Activision a écouté la communauté et vient de sortir Crash Team Racing Nitro-Fueled. Même jeu, mais avec des graphismes plus modernes ? Penchons-nous sur la question.

L’âme de Crash Team Racing a été modernisée.

Crash Team Racing Nitro-Fueled
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Ne tournons pas autour du pot, Crash Team Racing Nitro-Fueled est vraiment superbe, les graphismes sont vraiment à tomber. La modélisation et les mimiques des personnages sont excellentes, le rendu a de quoi émoustiller les mirettes. Les environnements d'autrefois, eux, ont été conservés et peaufinés. Mais encore ?

Pour titiller un brin les aficionados, les développeurs ont ajouté quelques effets par-ci, par-là, inclus des éléments de décor supplémentaires, affûté les jeux d'ombre et de lumière, c'est un vrai régal visuel. L’âme de Crash Team Racing a été modernisée, le résultat est vraiment convaincant. Concernant les personnes qui possèdent une PS4 Pro/Xbox One X, l'affichage en 4K n'est pas du tout mauvais. Ici, les textures sont plus nettes, plus soignées, une image aussi grande et détaillée permet de profiter comme il se doit de la beauté des paysages et de l'univers coloré.

Chose assez surprenante, cette production tourne à 30 fps au lieu de 60 images par seconde. Pourquoi ? C'est un peu la question que nous nous posons... Dérangeant ? Absolument pas puisque ce Crash Team Racing est fluide, nous n'avons pas constaté une seule chute de framerate. À côté de cela, nous avons rencontré de petits problèmes de collisions (nous avons été bloqués deux fois dans des parois nous obligeant à relancer la course), et des bugs quelque peu étranges et amusants, comme des caisses qui restaient bloquées sur la caboche de notre personnage. Autre point et pas des moindres, les temps de chargement sont atrocement longs, nous faisant grincer des dents par moment. La partie sonore, elle, est terrible. Les mélopées d'antan ont été remixées et adaptées, c'est un plaisir pour les esgourdes, bravo la team !

Une prise en main toujours aussi folle, mais...

Il ne suffit pas de prendre une manette et de se lancer dans un circuit pour devenir le roi dans Crash Team Racing Nitro-Fueled. Contrairement à son apparence, nous avons là un jeu de course technique qui se doit d’être dompté avant de débuter quoi que ce soit. Et pour cause, la prise en main est particulière, les doigts tapotent constamment les touches pour faire un carnage et foncer droit devant.

Il faut comprendre certaines commandes pour finir premier d'une course.

Le gameplay n'est donc pas chose aisée de base, puisqu'il faut comprendre certaines commandes pour finir premier d'une course. Accélérer, freiner, balancer des objets, sauter, de ce que côté là, il n'y a aucun problème. La petite subtilité, la petite différence qui distingue Crash Team Racing Nitro-Fueled des autres, c'est au niveau des turbos et des dérapages qui ne s'amorcent pas automatiquement. Il faut jeter un œil sur une jauge et appuyer sur un bouton au bon moment, pour propulser notre kart pendant un court instant ; turbo qui peut se déclencher trois fois à la suite pour foncer à toute allure. Il faut vraiment plusieurs minutes pour comprendre comment le tout fonctionne, mais une fois maîtrisé, les courses changent de visages et deviennent totalement psychédéliques et énergiques.

En parlant des petits bonus que nous récupérons sur le parcours, ils sont ultra punitifs. En effet, notre véhicule prend un certain temps pour se repositionner après avoir reçu un coup (missiles, bombes, etc.), obligeant alors le joueur à dépasser ses limites pour revenir en tête de peloton ; encore une fois, maîtriser à la perfection les boosts de son kart est primordial pour finir premier. Petite remarque concernant les passages secrets in-game pour gagner du temps, ils sont plus difficiles à prendre ; pas évident de reproduire des plateformes à atteindre en sautant à un timing bien précis.

Brièvement, nous avons le choix entre deux types de « manettes » : Classique, pour jouer comme dans les années 90, tel que Naughty Dog l'avait imaginé pour les fans, et Nitro-Fueled, pour contrôler notre bolide d'une façon plus moderne (avec les gâchettes arrières), avec la possibilité de changer de pilote, et de customiser notre véhicule. Beenox nous donne le choix, que demander de plus ? À propos de la personnalisation, nous pouvons modifier certaines choses, comme la peinture, les roues, etc., afin d'apporter une nouvelle esthétique à notre machine à 4 roues. Rien de plus ? Non, le tout n'a aucun impact sur le gameplay, c'est juste pour le côté décoratif.

Des modes en veux-tu, en voilà

Des modes, des modes et encore des modes, dur de décrocher tellement il y a de choses à faire. Pour commencer, nous avons le coin Aventure qui reprend la structure d'un Crash Bandicoot. Pour déverrouiller le boss d'un lieu, il faut terminer différents parcours (plus ou moins ardus). Bref, pour atteindre la dernière ligne d’arrivée avec le grand méchant dans le rétroviseur, Nitros Oxide, comptez 4/5 heures.

S'il y a bien une chose qu'il ne fallait pas louper, c'est le online...

L'expérience ne s’arrête pas là puisque nous pouvons ensuite nous diriger vers des challenges cocasses pour nous amuser seul, en multi local ou en ligne. Course Unique est là pour se divertir sans se prendre la tête, Course de Coupe pour devenir le champion et frimer auprès de ses ami(e)s, Combat pour nous lancer dans des batailles intenses et frénétiques, Contre-la-montre et Course de Reliques pour dépasser ses limites, Défi CTR pour partir à la chasse aux lettres, et Défi Cristaux pour débusquer des cristaux en un temps imparti. Comme vous venez de le lire, dur de s'ennuyer tellement il y a de choses à faire.

Parlons maintenant de la chose qui fâche, les parties online... Il est possible de foncer dans des courses survoltées contre des inconnus ou dans des batailles loufoques pour dompter la Toile. Le problème, c'est que les serveurs ont du mal à tenir la route. Nous avons été déconnectés plusieurs fois d'une partie, mais pas que. Des bugs gênants et pas mal énervants traînent dans les parages. Comme ?

Les participants qui disparaissent et apparaissent à l’écran, des objets/pièges qui sont présents sur le circuit, mais qui ne sont pas visibles à l'image (super de se prendre une caisse TNT alors qu'elle n’était pas là), ou encore des freezes violents qui bloquent le jeu définitivement. Les gros aficionados n'attendaient qu'une chose, de pouvoir s'extasier sur la Toile avec une bande de copains sans bouger de chez soi, forcément, ils sont déçus. S'il y a bien une chose qu'il ne fallait pas louper, c'est ça... Vraiment dommage...

Le jeu parfait pour les fans

Sincèrement, mis à part le coin en ligne qui donne envie d'exploser sa manette contre un mur par moment, Crash Team Racing Nitro-Fueled est une réussite globalement. Activision et Beenox proposent un titre bien gras qui remplit comme il se doit la panse. En plus du mode Classique pour découvrir le jeu comme il a été pensé autrefois, nous avons droit à quelques petits ajouts pour contenter tout type de joueurs.

Les circuits sont beaux et éclatants, la prise en main est folle (bien que difficile à dompter de prime abord), les circuits sont nombreux (une trentaine), plusieurs personnages sont mis à disposition (une vingtaine), les modes sont variés, les heures défilent à une vitesse folle tellement le titre est prenant et addictif. Si vous appréciez les jeux de course électriques et légèrement techniques, vous savez ce qui vous reste à faire.

Lire aussi : TEST de Crash Team Racing Nitro-Fueled : une édition Switch qui tient bon la route

Martial DUCHEMIN (kabuto_rider) Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon, adore les balades à Akiba, les soubrettes dans les rues, les salles d'arcade, le rétrogaming et Street Fighter. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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