TEST - The Witcher 3: Wild Hunt - Grandiose, avec un G comme dans Geralt

Il faut bien le dire, vu le cahier des charges, à savoir une carte immense en monde ouvert, nous aurions pu avoir quelques craintes en termes de rendu graphique. Au final, elles sont très vite dissipées, même sur console. Pour être tout à fait franc, CD Projekt Red donne même une sacrée leçon de solidité technique à tout le monde, quasi sans temps de chargement (ils restent longs après être passé de vie à trépas). C'était presque inespéré et, pourtant, Dieu sait que le résultat est là, accouchant de multiples ambiances visuelles toutes plus contemplatives les unes que les autres (ces levers de soleil...). La prouesse a trouvé son meilleur candidat et Geralt a véritablement droit à un bel écrin pour s'exprimer comme il se doit. Chapeau aux développeurs. Vraiment. Et merci, au passage.

Un open-world sans véritable défaut rédhibitoire.

Plus concrètement, l'habillage s'appuie sur une modélisation des personnages à nulle autre pareille, avec des armures ô combien détaillées et des visages pleins d'expressions. Le petit truc qui fait la différence et ajoute encore au travail d'orfèvre ? Vous aurez beau raser Geralt, sa barbe finira toujours par repousser, ce qui lui vaudra peut-être un compliment signé Yennefer. L'effet de mode, sans doute. En parallèle, il faut souligner cette profondeur de champ à perte de vue, qui donne du corps aux environnements déjà bien peuplés de faune, flore, bâtiments et PNJ, avec un "effet clones" négligeable, au premier plan. Certes, il n'y a pas la foule d'Assassin's Creed Unity, mais personne ne jettera la pierre à un studio qui a préféré assurer le coup, plutôt qu'en prendre de la part de joueurs mécontents.

Pour couronner le tout, The Witcher 3: Wild Hunt emmène un peu partout, de nuit comme de jour. Forteresse, marécage, montagne, bastion, village, auberge, forêt, lac... La variété des lieux traversés a rarement été aussi palpable et personne ne s'étonnera de s'arrêter quelques minutes, cheveux aux vents, juste pour profiter, sans selfie malheureusement. CD Projekt Red a vraiment mis le paquet sur le background et la mythologie de son univers et cela se retranscrit à l'image, tout le temps, chaque seconde. Et comme si cela ne suffisait pas, les effets liés aux compétences magiques en mettent plein les yeux. Vous l'aurez compris, l'immersion est totale, l'envie de s'y perdre également. Après il y a quelques ombres au tableau, telles les cicatrices criblant le corps de Geralt. Un peu de bugs de collision par-ci, un petit ralentissement par-là, voire des personnages qui se téléportent... Ces griefs sont rares, donc pardonnables.

Côté bande-son, nous avons droit à des sonorités très typées heroic-fantasy, avec des instruments d'époque pour plonger dans l'ambiance et des envolées accompagnant les séquences où l'épique prend le dessus sur le reste. Les voix - privilégiez la version originale - assurent leur job et les différents bruitages achèvent une œuvre choyée de toute part. Clairement, The Witcher 3: Wild Hunt est une production très bien finie, suintant la minutie. Un open-world sans véritable défaut rédhibitoire.