Jeu indie de la semaine : Antichamber

Le concept est simple, vous ne savez pas qui vous êtes, ni où vous êtes, ni pourquoi vous êtes là, et c'est, sans nul doute, un des points forts du jeu. Vous vous retrouvez à errer dans des couloirs peints de cette fameuse couleur « blanc de laboratoire ». Mourir ? Hors de question, il n’y a pas de HUD, ni de barre de vie ou dégâts. Lors de rares cas de blocage total, il suffit d’appuyer sur la touche ESC afin de revenir à la salle de départ. Oui, car il n'y a pas de chemin linéaire, chacun menant partout et surtout nulle part, formant ainsi un véritable labyrinthe avec des issues souvent cachées. Le principe est donc de vous torturer l’esprit jusqu’à la folie en vous faisant déambuler de salle en salle, cherchant un signe de vie ou un sens à tout cela. La seule chose que nous pouvons vous dire est que l’explication du logo se trouve à la fin du jeu.

Vous allez au départ apprendre à vous familiariser avec votre environnement et petit à petit les rouages du jeu vont se révéler à vous. Ainsi, vous débloquez à force de réflexion une sorte de pistolet vous permettant de récupérer des cubes et menant à de nouvelles énigmes encore plus tordues.

Comme dit ci-dessus, le but n’est pas de vous plonger dans une intrigue shakespearienne, mais bel et bien de vous donner envie de sortir du labyrinthe. Et cela marche, même si par écrit c'est difficile à expliquer. L'envie d'avancer est là et le refus de laisser notre intelligence être mise à mal par une énigme qui parait pourtant simple encore plus.. Comme les jeux d’horreur reposent sur l’effet de surprise, ici vous devrez sans arrêt penser « outside the box ».

Pour ce qui est du graphisme et de la musique, il est dur de dire si c'est réussi ou raté, mais l'ambiance est là. Tout est minimaliste, pas de constructions ou de décors complexes. Nous nous rapprochons de la 3D fil de fer, mais cela colle à l’ambiance du jeu. Tout comme l'environnement sonore essentiellement composé de sons d’ambiance propres à chaque zone et permettant de se repérer. Pour résumer ces deux éléments, nous pouvons dire qu’ils sont épurés au maximum, et c’est pour notre bien, même si cela ne plaira pas à tout le monde.

En effet, si Antichamber fonctionne, c'est justement car tout est ultra épuré afin que le joueur se concentre sur les moindres détails et les énigmes sadiques du jeu. Ici, le plus petit élément de décor peut être la clef et il faudra être très attentif pour arriver à la trouver. Pour en voir un peu plus, comme chaque semaine, nous vous présentons une vidéo de gameplay expresse afin d’en savoir plus. Le jeu est disponible sur Steam pour la somme de 18,99 euros.