TEST - DmC: Devil May Cry - La Chute de Vergil (DLC)

Suite aux évènements survenus dans DmC: Devil May Cry, Vergil est laissé pour mort, perdu dans les Limbes, en quête d’explication sur son échec. Incompris par son propre jumeau, il doit retrouver son amulette et, par extension, ses pouvoirs en chassant le passé. Mais, décoiffé, en proie à des illusions et à bout de souffle, l’anti-héros aux cheveux d’argent n’est plus très loin de l’abandon et du renoncement. À moins que…

Soyons clairs, il ne faut pas attendre trop de miracles du DLC La chute de Vergil, en termes d’enjeux scénaristiques. La faute à une histoire tarabiscotée, à la limite de l’incompréhensible et qui sert davantage d’épilogue pompeux et superfétatoire. En soi, le frère de Dante aurait mérité un meilleur traitement (pourquoi ne pas avoir opté pour un prologue ?), d’autant qu’il n’y a pas vraiment d’éléments inédits qui rendraient le pitch de DmC: Devil May Cry encore meilleur. Pire, Ninja Theory a bizarrement troqué les cinématiques faites à partir du moteur graphique avec des animés pas toujours très beaux et dont les transitions avec les phases de gameplay piquent aux yeux.

Le frère de Dante aurait mérité un meilleur traitement.

Côté prise en main, Vergil n’a pas trop à rougir face à Dante, même si quelques différences sont à noter. Plus lourd et moins fantasque, il n’a pas droit à un arsenal aussi vaste que le personnage principal (Yamato et… c’est tout). Cela a pour incidence une palette de coups beaucoup moins variée, rendant l’accès au rang SSS beaucoup plus difficile en combats (un peu plus de challenge en somme). Bien sûr, il bénéficie des pouvoirs angélique et démoniaque (balancés à chaque début de chapitre sans trop savoir pourquoi…), d’une attaque à distance (des épées invoquées) et d’un super mode (il fait appel à un double). En revanche, contrairement à Dante, Vergil n’utilise pas un grappin pour attirer/foncer sur les ennemis. Dans sa classe folle et avec sa droiture légendaire, il opte pour la téléportation.

Point de vue environnements, force est de constater qu’ils sont beaucoup moins variés que l’aventure de Dante (certains décors sont d’ailleurs répétés, sous un autre angle). Pourtant, ils prennent bel et bien place dans les Limbes, là où la folie a toutes les permissions du monde. Pour faire simple, nous assistons à une alternance entre des séquences de plateforme dont les sauts sont toujours très approximatifs et des rixes endiablées et cloisonnées (exit l'exploration). Ni plus ni moins, en sachant qu’il y a quelques ratés dans la mise en scène (courte cut-scene à chaque nouvelle vague d’ennemis qui casse le rythme), ce qui n’aide pas pour dynamiter le spectacle. Du reste, les développeurs ont pensé à agrémenter le bestiaire avec de nouveaux démons et à implémenter un système d’expérience pour faire évoluer Vergil.

Alors que la durée de vie devait osciller entre 3 et 5 heures, il en faut plutôt 2 pour voir le bout de la mini-campagne, composée de six missions. C’est peu en regard du prix (presque 10 euros), même si, à l’instar de ce que nous pouvons trouver dans DmC: Devil May Cry, il y a quatre niveaux de difficulté à débloquer en plus des trois de base. En outre, il y a quelques objets à chercher pour tout achever à 100 %.