TEST BALL x PIT : quand le casse-briques rencontre le roguelike

Béboule, est-ce que tu m'aimes ?

Malgré ces défauts, BALL x PIT a réussi à nous captiver pendant de longues heures. Il faut dire que le gameplay, certes répétitif, sait se montrer addictif, d'autant que les parties sont courtes (entre 10 et 15 minutes). Les mécaniques sont simples, il suffit de bien se placer pour esquiver les tirs et de viser l'endroit adéquat pour maximiser les rebonds. Le joueur n'a jamais le temps de s'ennuyer pendant une partie et l'envie d'en relancer une nouvelle juste après se fait sentir, ne serait-ce que pour essayer d'autres personnages ou Boules. Si les synergies manquent de saveur, il y a quand même un élément qui occupe les complétionnistes : le catalogue des combinaisons, à remplir en découvrant toutes les évolutions de Boules.

BALL x PIT a un vrai cachet esthétique.

Autre élément qui arrive à faire varier les plaisirs : les aventuriers. Les personnages à débloquer sont nombreux et offrent parfois de vraies variations dans le gameplay : billes qui tombent du haut de l'écran, tir en cloche, billes qui rebondissent aussi en bas de l'écran, double jet de billes symétrique, gameplay au tour par tour ou encore bouclier pour faire rebondir les billes (comme dans un vrai casse-briques), certains aventuriers sortent du lot et proposent de toutes nouvelles manières de jouer. Et puis il y a le dernier personnage, qui joue à notre place. L'intérêt est limité, bien sûr, mais force est de reconnaître que l'IA n'est pas si mauvaise.

Lorsque les Boules et les Béboules pleuvent, c'est parfois un joyeux bazar, mais Kenny Sun a réussi à rendre chaque instant parfaitement lisible. Malgré la répétitivité des ennemis et des boss, BALL x PIT a un vrai cachet esthétique, le pixel art est maîtrisé et c'est un régal de découvrir chaque nouveau niveau. Une direction artistique évidemment très « indé » et la bande originale n'est pas en reste. Amos Roddy (Citizen Sleeper, Kingdom, Minecraft: Chase the Skies) nous propose là des musiques variées pour nous accompagner pendant les parties, sans faire de l'ombre au sound design des billes qui rebondissent.

Jusqu'ici, BALL x PIT peut sembler être simple jeu de casse-briques addictif, mais il y a tout un pan du gameplay que nous avons omis. Après une partie, le joueur remonte à la surface pour reconstruire Baboulone. Ici, il faut déblayer le terrain et construire des bâtiments, que ce soit pour récolter des ressources, débloquer les personnages et améliorer leurs statistiques. Entre deux parties, le joueur peut envoyer les personnages récolter des ressources sur ces bâtiments, là encore comme dans un casse-briques : en choisissant le bon angle. Mais avec un seul tir permis, il ne faut pas se rater ! Les bâtiments ne manquent pas, certains ont des effets vraiment intéressants, leur placement est important et rend cet aspect de gestion bien plus profond qu'il n'y paraît au premier abord. Un jeu parallèle tout aussi intéressant que l'exploration de l'abîme, mais quand même moins palpitant.

Malgré sa répétitivité inhérente au genre, BALL x PIT a réussi à nous captiver pendant près de 20 heures, soit jusqu'au générique de fin. La durée de vie est excellente, surtout pour les joueurs voulant terminer tous les niveaux avec tous les personnages ou compléter le catalogue des Boules. Il y a même un mode New Game+ ! Mais voilà, des synergies de Boules plus poussées, un vrai aspect roguelike et un bestiaire plus varié auraient été de gros points positifs pour BALL x PIT. Kenny Sun a déjà annoncé des mises à jour de contenu pour 2026, ce qui devrait palier à ces problèmes, mais pour l'instant, BALL x PIT reste un casse-briques atypique, mais un rogue-like très moyen. Sa structure permet des parties courtes, le titre aurait parfaitement eu sa place sur mobiles, aux côtés de Vampire Survivors. Le titre est pour l'instant disponible sur PC, PS5, Xbox Series X|S, Switch et Switch 2.

Test réalisé sur PC.

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Clint008 Rédacteur - Testeur