TEST Metroid Prime 4: Beyond, Samus revient armée jusqu’aux cristaux (Switch 2)
par Martial DucheminUne épopée galactique qui remet Samus sous les projecteurs… avec quelques surprises psychiques dans la besace.
Des fantômes, du sable et quelques longueurs
L’histoire de Metroid Prime 4: Beyond se distingue par son fil narratif plus étoffé que d’habitude, tout en conservant l’essence de l’exploration solitaire chère à la série. Après une bataille épique entre la Fédération et les Pirates de l’Espace, Samus se retrouve catapultée sur Viewros, une planète mourante autrefois habitée par les mystérieux Lamorn. Ce contexte pose un cadre tragique et légèrement mélancolique puisque les Lamorn ne peuvent plus être sauvés, mais leur héritage culturel (inscrit dans un artefact) peut l’être. Il faut donc fuir le destin tragique de ce monde tout en préservant la mémoire d’un peuple disparu. Ce contraste entre action intense, exploration dangereuse et dimension presque spirituelle donne à l’aventure une profondeur rarement vue jusque-là dans un jeu Metroid, et fait de chaque découverte, chaque ruine fouillée ou chaque enregistrement trouvé, un fragment d’histoire poignante ; un bon équilibre entre drame et science-fiction.
Un bon équilibre entre drame et science-fiction.
Parlons peu, parlons bien, et la durée de vie dans tout cela ? Eh bien, Metroid Prime 4: Beyond joue sur plusieurs registres. L’arc principal se boucle dans un temps correct en trainant des pieds ; l’aventure est bien rythmée pour faire simple. En effet, les zones regorgent de secrets, power-ups, chemins alternatifs, missions secondaires, salles cachées et puzzles optionnels qui invitent à l’exploration. Pour arriver au bout du tunnel, comptez une bonne grosse douzaine d’heures. Cependant, entre la recherche des téléporteurs, la collecte de cristaux, la quête des améliorations armure/armes et la revisite des biomes avec de nouvelles capacités, le joueur motivé peut facilement doubler le temps de jeu principal. Le sentiment de redécouverte, souvent à la base des meilleurs Metroid, est bien présent (chaque re-retour dans une zone avec un nouvel outil procure ce délicieux frisson de « mais que s’est-il caché ici ? »).
Entre séquences d’exploration contemplative, affrontements nerveux, longues phases de plateforme, courses en moto sur les plaines désertiques de Viewros, énigmes psychiques, et boss massifs, Metroid Prime 4: Beyond ne laisse pas le temps à l’ennui. Certaines zones offrent des ambiances très différentes (froid glacial, usines industrielles, ruines anciennes, déserts étendus) ce qui aide à varier les plaisirs. Même la mécanique de la moto ajoute un souffle différent, un soupçon de « road trip galactique » entre deux combats ou puzzles. La rejouabilité s’en trouve boostée, car les challenges optionnels, les secrets enfouis, les power-ups manqués ou les zones inaccessibles au début créent l’envie de replonger dans l’aventure. Bref, Metroid Prime 4: Beyond ne vend pas juste une histoire, mais un terrain d’exploration et de redécouverte permanentes, idéal pour les amateurs de chasse aux détails.
Pour finir, et rapidement, la bande-son fait mouche en jouant sur l’ambiance. Les zones isolées misent sur des mélopées plaisantes qui donnent l’impression d’être observés par le vide lui-même, tandis que les séquences plus musclées montent en puissance avec des rythmiques métalliques et des envolées synthétiques qui font vibrer la gâchette. Les bruitages, en particulier ceux liés aux pouvoirs psychiques, renforcent l’immersion avec une identité sonore propre à Beyond. Les doublages des soldats de la Fédération sont corrects, sans briller, mais participent tout de même à ce nouvel élan plus bavard dans la série. Au passage, nous aurions aimé jouir d’un doublage en français pour vivre cette expérience pleinement, sans se focaliser sur les sous-titres.





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