Test Android
project M.O.J.O 2

TEST - M.O.J.O. : plus qu'une console, un centre multimédia sous Android signé Mad Catz

par
Source: GamerGen

Le test du premier centre multimédia sous Android et Tegra 4 par GamerGen.

Le cœur de la M.O.J.O. : 

NVIDIA, célèbre constructeur de cartes graphiques pour ordinateurs, s'est lancé il y a plusieurs années sur le marché des puces graphiques pour appareils mobiles. En 2013, la firme américaine lançait sa Tegra 4, disponible dans très peu d'appareils notamment chez ASUS, Xiaomi ou NVIDIA lui-même avec sa Tegra Note et sa SHIELD. Les performances vantées par la société étaient proches de celles du Snapdragon 800 de Qualcomm.

Alors que Nvidia a annoncé son Tegra K1 au CES de janvier dernier, exposant aux yeux de tous des performances assez bluffantes pour une puce mobile, la M.O.J.O. sortie en décembre dernier aura hérité de la quatrième génération de la puce mobile. Côté chiffres, il est difficile de se prononcer, puisque beaucoup d'applications du Play Store, dont les benchmarks dont nous nous servons habituellement, ne sont pas compatibles avec l'appareil de Mad Catz. Nous avons installé les apk manuellement via la carte mémoire, mais les résultats étaient complètement faussés en raison du manque d'optimisation des applications et de l'absence d'écran propre. Quoi qu'il en soit, sur le papier, le Tegra 4 développe une performance proche du S800 et de son Adreno 330, le tout soutenu par 2 Go de RAM et nous avons une plateforme multimédia capable de faire tourner tous les jeux disponibles à ce jour sur Android sans broncher. Il ne reste qu'à voir si cela suffira sur la durée. A noter que ce processeur permet à la M.O.J.O. d'afficher du contenu 4K et de sortir du son 5.1 surround, le tout via la sortie HDMI.

Tegra-4-Chip-Shot-Low-Resolution

Un stockage bien pensé

Pour les appareils sous Android, deux écoles s'affrontent. La première cherche à pousser le client à acheter des produits possédant plus de mémoire interne afin de profiter de plus d'applications sur la durée et pour éviter toute perte de données. Le prix s'en fait donc sentir à l'achat. La deuxième école préfère fournir un stockage de base minimum et inclure un port microSD. Cela permet l'extension libre de la mémoire via des cartes dont le prix n'est pas forcément très élevé.

Mad Catz choisit de nous laisser maîtres de notre stockage en mettant 16 Go de mémoire interne avec un port microSD, permettant ainsi une belle extension qui sera sûrement indispensable pour ceux préférant utiliser ce petit centre multimédia comme console de jeux. C'est l'un des points qui sera également une force de la M.O.J.O. face à sa concurrence. Enfin, il est possible de brancher une clef USB ou même un disque dur externe afin de s'en servir comme extension de mémoire. Nous avons également réussi à lire des films via ce support, même si certains codecs audio (notamment le DTS) ne passaient pas, et ce même avec le lecteur MX Player qui nous a déjà montré l'étendue de ses capacités. En revanche, la lecture de notre disque dur par la M.O.J.O. aura sévèrement faire ramer cette dernière rendant le visionnage très délicat.

MOJO_MICROSD

De bonnes évolutions à prévoir :

Comme dit en page précédente, la mise à jour de l'OS vers sa version 4.4 - d'ici la fin du premier trimestre - offrira l'activation du Bluetooth 4.0 et donc permettra de ne plus avoir à utiliser le dongle pour lier la manette et la console. En dehors de cela, il faudra également compter avec cette mise à jour à l'apport du streaming PC. En effet, il sera possible de streamer des jeux PC sur son téléviseur un peu à la manière de la Nvidia SHIELD sur son petit écran. De quoi transformer son ordinateur en console de salon.

Mais ce n'est pas tout, puisque Mad Catz nous a confirmé que du Cloud Gaming était également au programme, pour le deuxième semestre de cette année. Si la petite console de la firme n'a pas pour objectif de concurrencer directement les PS3/PS4 ou encore Xbox360/One, elle aussi se jettera avec bon cœur dans la mode du Cloud et de ses possibilités infinies. Si la société américaine tient ses promesses, il y a fort à parier que la M.O.J.O., ou tout du moins ses descendantes, tiendront une place toute particulière dans nos salons. Seul frein possible, les TV connectées qui évoluent de plus en plus vite et proposent pour certaines déjà le système d'exploitation de la firme de Mountain View. De plus, Sony ayant récemment annoncé son PlayStation Now, permettant le streaming de jeux de plusieurs de ces plateformes sans la nécessité de les posséder, le futur risque d'être mouvementé pour Mad Catz. À voir si la compagnie saura tirer son épingle du lot.

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Une concurrence en retrait :

Le marché de niche auquel s'attaque la firme est un peu bâtard, dans le sens où l'évolution hardware des appareils appartenant au segment du mobile est très rapide. Et pourtant, le but de la partie console sera d'être viable pour les jeux vidéo pendant plusieurs années. En effet, la où les consoles classiques ont pour objectif de faire tourner des jeux de manière optimale pendant une durée de 5 à 10 ans, les smartphones et autres tablettes commencent à faiblir sur les jeux actuels, malgré des composants à peine vieux de 2 ou 3 ans. Néanmoins, la raison d'être première de cette M.O.J.O. n'est pas tant le jeu que la partie multimédia. Pour cela, pas de soucis, elle remplit bien sa fonction. Et son Tegra 4 lui permettra de toute façon de tenir plusieurs années sur les "gros" jeux Android.

Concernant la concurrence, elle n'est pas encore ultra-présente. La OUYA est la première arrivée sur ce marché, mais son hardware et son software lui auront été fatals. En effet, la console financée par Kickstarter affiche un Tegra 3, processeur sorti par NVIDIA en 2012. Celui-ci était le CPU/GPU à la pointe à l'époque, mais avec le temps que la console a mis à sortir - officiellement juin 2013 -, il était déjà "dépassé" par la concurrence et le nouvel arrivant de NVIDIA. De plus, la manette souffre d'une mauvaise finition, tout comme son OS qui supporte une surcouche mal finie et une boutique d'applications propriétaire. Ajoutons à cela l'absence de port microSD et la console de Boxer8 devient presque obsolète par rapport à celle de Mad Catz ou même à la Tron de Huawei. Cette dernière affiche des caractéristiques semblables à la M.O.J.O. pour un prix inférieur annoncé à 120 $. Reste le fait que Huawei n'est pas connu pour son optimisation et que sa console n'est pour le moment pas prévue en dehors de la Chine.

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Tron de Huawei                                      Ouya de Boxer8                          M.O.J.O. de Mad catz

Commenter 3 commentaires

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Kokof24
Excellent test ! Elle me donne bien envie cette petite M.O.J.O., mais pas à ce prix là... D'ici quelques mois, histoire de voir si le concept intéresse du monde et que le prix baisse, why not?
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GIMB
Au-delà même du fait que je ne verrai pas l'utilité, à titre personnel, d'avoir une autre plateforme en plus de la PS4, le fait que la manette nécessite des piles (putain, 2014 quoi) est un argument assez rédhibitoire pour moi.
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Amaury M.
Bah tu prends des piles rechargeables. Et au moins ta batterie ne meurt pas (ma manette de PS3 tient 2h maintenant... cool). Nan franchement les piles c'est pas si mal. Après faut checker le voyant xD

Sinon cette M.O.J.O. semble bien cool, mais le prix va en rebuter plus d'un :-/ Peut être avec une baisse de prix, ça peut être intéressant, mais là. Après j'suis pas trop fan du tout connecté. D'ailleurs même mon PC est séparé : Linux pour bosser et Windows pour jouer xD Alors avoir Gmail sur sa télé, j'trouve ça useless. Mais y'en a qui aiment, et du coup la MOJO bah ils vont kiffer :D
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