Test
Thimbleweed Park

TEST - Thimbleweed Park : l'esprit LucasArts n'est pas mort

par

Thimbleweed Park : Ron Gilbert et Gary Winnick reviennent avec un jeu d'aventure de qualité, mais bloqué en 1987.

Maniac Mansion (oui, encore lui !) a lancé SCUMM, un moteur de jeu pensé pour les jeux d'aventure où le joueur a une série de verbes à sélectionner puis à appliquer sur des objets ou éléments du décor pour faire avancer l'intrigue ou résoudre une énigme. Un système bien connu des fans du genre point & click, qui fait son retour dans Thimbleweed Park.

C'est comme à l'époque, il faut se creuser les neurones pour trouver la solution.

Thimbleweed Park SCUMMComme dans tout bon jeu d'aventure, l'écran du bas est réservé à l'inventaire et aux actions (Ouvrir, Prendre, Pousser, Fermer, Voir, Tirer, Donner, Parler et Utiliser), il suffit de sélectionner un choix puis sa cible (un objet ou un personnage) pour effectuer une action. C'est simple, à la portée de tout le monde, mais le point & click, c'est mieux sur PC... À la manette, déplacer le curseur est assez fastidieux, mais sur Nintendo Switch, Thimbleweed Park utilise l'écran tactile de la console, alors ça va (idem sur iOS et Android, bien évidemment). D'ailleurs, tout le jeu a été repensé pour le tactile (même s'il est possible d'y jouer à la manette ou aux Joy-Con classiquement) et c'est vraiment plus pratique pour les actions, les déplacements ou tout simplement pour écourter certains longs dialogues. L'autre élément vraiment cool du gameplay du jeu, c'est la possibilité de contrôler pas moins de cinq personnages, à savoir les agents Ray et Reyes, Ransome le clown ultra vulgaire (mais bipé) et maudit, la développeuse de jeux d'aventure Dolores (attention, avalanche de clins d'œil et d'autocongratulation avec elle...) et un dernier personnage mystère (en parler serait spoiler un petit arc du scénario, alors gardons la surprise). Le joueur doit régulièrement changer de personnage pour résoudre des énigmes, c'est intelligent et bien fait, mais là encore, c'était déjà une bonne idée dans... Maniac Mansion. Et surtout, cela donne lieu à de nombreux allers-retours pas forcément passionnants, même si la ville n'est pas bien grande.

Alors, faut-il vraiment être un gros fan des jeux de LucasArts (et de Sierra, qui prend très cher ici avec plusieurs piques) pour apprécier Thimbleweed Park ? Non, fort heureusement, n'importe qui peut se lancer dans l'aventure. Le gameplay est simple à appréhender, et surtout, Terrible Toybox a eu la bonne idée de proposer deux modes de difficultés. Le mode Casual pour les néophytes est vraiment là pour découvrir le point & click sans prise de tête, avec des énigmes simplifiées et une absence de crafting entre les objets de l'inventaire. C'est sympathique, mais du coup, la durée de vie en prend un sacré coup ! Eh oui, en Casual, comptez environ six heures pour voir le générique de fin de Thimbleweed Park, contre le double pour le mode Difficile, qui là s'adresse clairement aux habitués du point & click. Objets supplémentaires, énigmes bien plus corsées, nécessité de combiner des objets dans l'inventaire, c'est comme à l'époque, il faut se creuser les neurones pour trouver la solution, mais le sentiment d'accomplissement n'en est que meilleur. 

Commenter 0 commentaire

Soyez le premier à commenter ce contenu !