Actualité Réalité Virtuelle (VR)
vr violences conjugales vignette

La réalité virtuelle comme outil de lutte contre les violences conjugales ?

par
Source: REVERTO

Pour tenter d'éradiquer ce fléau, il existe des méthodes de prévention et de formation. Voici un exemple par le biais de la réalité virtuelle.

Chaque année en France, près de 220 000 femmes sont victimes de violences conjugales, et pourtant, seuls 18 % d'entre elles portent plainte. Les féminicides soulignent la nécessité de mieux protéger les victimes de ces violences et de faire prendre conscience de leurs actes aux agresseurs. C’est l’idée originale et dans l’air générationnel qu’a eu le président de REVERTO.

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La start-up lyonnaise, spécialisée dans la formation contre la discrimination et les risques psychosociaux, utilise la VR pour sensibiliser autrement victimes et agresseurs. C'est en partenariat avec l’administration pénitentiaire et le ministère de la Justice que REVERTO a mis au point un film en réalité virtuelle de 12 minutes découpé en 7 séquences et à 360°, nous mettant tour à tour dans la peau de l'agresseur, de la victime et du témoin des violences.

Déjà utilisé dans certaines prisons espagnoles, l'essai d'une durée de trois mois est mené en France depuis octobre dans les villes de Meaux, Lyon et Villepinte, où 28 hommes volontaires, et présélectionnés, de par leurs profils à forte probabilité de récidive, vont pouvoir se plonger dans ce film façon jeu de rôle.

Pour le président de REVERTOce dispositif permet de se rendre compte de ce que la victime peut vivre, en termes de peur ou de sentiment d’insécurité. À la fin de cette expérience, les volontaires sont capables d’identifier les différentes expressions de violences conjugales, de comprendre les émotions de toutes les parties concernées par ces dernières et de prendre conscience.

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Selon le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui s’est prêté au jeu, ce projet a pour objectif de créer une faille dans le cerveau de l’auteur, de lui faire prendre conscience de la gravité de ses actes et de susciter de l’empathie.

Bien qu'il s'agisse d'une goutte d'eau dans le combat contre les violences conjugales et que le manque de moyen sur le terrain est une réalité, l'expérience a le mérite d'exister et pourrait être généralisée à l'ensemble de l'administration pénitentiaire. Rappelons que, chaque année, une femme meurt sous les coups de son mari tous les 3 jours.

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