PREVIEW - Mirror's Edge Catalyst : notre avis sur la bêta, Faith est bien de retour

Pour parfaire cette expérience sans pause, le jeu peut compter sur un monde ouvert très travaillé. Oui, il est bien possible de se balader sur les toits de différents quartiers de la ville de Glass. Deux blocs indépendants peuvent être explorés dans la bêta, accessibles indépendamment à partir de notre base, au centre de la carte, mais dans lesquels nous sommes libres comme l'air. La qualité du level design permet de se mouvoir sans pause ni sans jamais trop de réflexion, grâce à des embranchements et possibilités de déplacements facilement lisibles. Après, inutile de se mentir : tous les objets ou presque semblent avoir été pensés pour servir d'obstacle favorisant ou empêchant les déplacements, et le résultat manque parfois de vie, de richesse. Bon, certes, nous passons les trois quarts de notre temps dans des intérieurs propres ou des toits, mais quand même.

La direction artistique sans égal réussit à soigner l'expérience en termes de visuels, avec des couleurs éclatantes à tous les endroits : le premier contact avec l'immense ville de Glass est juste saisissant. Les décors sont lumineux, cubiques, futuristes et participent à créer une ambiance avant-gardiste, à la fois chaleureuse et inquiétante de par sa trop grande propreté. D'ailleurs, les textures sont peut-être un peu trop lisses, autant sur les personnages que les environnements, ce qui enlève un peu de relief en général.  De plus, et espérons que cela soit corrigé d'ici la sortie, le framerate est loin d'être optimal sur PS4, dans la majorité des phases de jeu : rien de rédhibitoire, mais pour une expérience censée être fluide à bien des égards, il sera difficile d'accepter autre chose que la perfection (ou presque). Les chargements de réapparition sont un peu longs, au passage. De plus, quelques éléments graphiques passent à travers d'autres. Donc oui, techniquement, le titre n'est pas encore parfait.

Reste alors le contenu en lui-même, à commencer par l'histoire du reboot. Le début de scénario que nous avons pu apprécier met donc en scène Faith, qui sort de prison et retrouve les Messagers, un groupe de livreurs rebelles tentant de renverser un conglomérat qui a le contrôle sur la ville et qui est responsable des malheurs passés de l'héroïne. Rien de très original en somme, la dystopie étant monnaie courante dans les récits futuristes, alors attendons de voir. Les missions de départ nous font visiter quelques intérieurs propices à des courses folles, mais sont surtout l'occasion de mettre en place quelques objectifs secondaires, comme le piratage de drone, les contre-la-montre, la livraison d'objets ou encore la collecte de différents artefacts. Des missions secondaires, Mirror's Edge Catalyst n'en manquera vraisemblablement pas, même si elles ne modifieront peu voire pas les possibilités de gameplay, à l'instar du jeu social et de ses classements en ligne. Pour ceux qui veulent courir et sauter pour le simple plaisir de se déplacer à une vitesse effrénée, il y aura cependant de quoi faire.

Alors, au final, quel est notre avis ? Le jeu réussit parfaitement à transposer ses codes dans un monde ouvert au level design excellent, qui permet de se déplacer sans arrêt ni réflexion, sauf lors de phases plus lentes où il faut davantage apprivoiser son environnement. Les sensations sont toujours aussi grisantes, le plaisir intense et la frustration désormais quasi-absente, là où les trop fréquents problèmes de collision et d'accrochage de Mirror's Edge pouvaient énerver. Le système de combat plus dynamique va lui très probablement améliorer les affrontements auparavant simplistes du précédent opus. Le contenu est lui radicalement supérieur à l'original, même si les nombreuses quêtes secondaires, tout comme le jeu social, ne feront visiblement que tirer la corde du gameplay sans le développer. Mirror's Edge Catalyst semble être une très bonne évolution, qui satisfera les fans et réjouira les nouveaux venus qui n'auront pas à se farcir les défauts de l'original, mais les nouveautés encore trop maigres ne font pour l'instant pas de lui la révolution qui aurait pu à nouveau surprendre les amoureux de la première heure. Malgré tout, qu'il est bon de retrouver Faith !

Auxance M. (White Cloud) Rédacteur - Testeur
Doté d'une culture pop à toute épreuve, passionné de musique qui fait boom boom, adepte de séries comiques en tout genre, étudiant à mes heures perdues, joueur régulier de Pokémon et de FIFA.
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