
TEST Days Gone Remastered : le retour de Deacon sur PS5 (et sans sacoches de bugs)
par Martial DucheminUne édition qui vaut le détour ? Parlons donc de cette édition PS5.
Le coup de polish qui fait briller la rouille
À l’origine sorti en 2019 sur PS4, Days Gone revient faire rugir sa bécane sur PS5, version remasterisée sous le bras, pneus bien gonflés et moteur dopé à la DualSense. Ce « Remastered » ne se contente pas d’un simple lifting... Nous parlons ici d’un road trip post-apocalyptique revu et corrigé pour la belle de PlayStation, avec un confort franchement boosté, des ajouts bienvenus et des nouveaux contenus. Deacon St. John, biker au grand cœur et à la barbe rugueuse, reprend donc la route dans un univers toujours aussi impitoyable... mais sacrément plus fluide. Mais concrètement, cela donne quoi ?
L’immersion visuelle est totale.
Première claque : le visuel. Sans prétendre concurrencer les plus gros AAA de la PS5, Days Gone Remastered a fière allure. Le moteur du jeu n’a pas été refondu, mais l’ensemble a reçu un petit coup de polish. Distance d’affichage élargie, feuillage plus dense, textures plus nettes, effets de lumière retravaillés... Nous redécouvrons l’Oregon ravagé sous un nouveau jour, parfois doux, souvent glaçant. En outre, si vous avez un écran compatible, le VRR va stabiliser le jeu, de quoi rendre les balades à moto entre deux horde fights encore plus plaisantes... ou plus stressantes, selon le contexte. C’est un monde ouvert, mais pas franchement accueillant.
Pour entrer un peu plus dans les détails, nous avions déjà été impressionnés par la direction artistique de Days Gone lors de sa sortie originale, comme les forêts denses, les orages grondants, et l’ambiance poisseuse à souhait. Mais cette version Remastered pousse encore plus loin le côté oppressant, avec un travail de lumière et de contraste nettement affiné. Dès la tombée de la nuit, les sources lumineuses jouent subtilement avec les ombres, les halos s’étirent, et les environnements gagnent en réalisme, notamment dans les zones sombres où nous ressentons pleinement la tension d’une balade au clair de lune, une torche à la main. Le rendu météorologique aussi a été revu. Ainsi, les couleurs changent dynamiquement selon le temps, et la pluie, par exemple, vient ternir l’image avec un filtre grisâtre crédible, collant parfaitement à l’ambiance post-apo.
Techniquement, les textures sont plus fines, les feuillages mieux définis, et la végétation s’étoffe dans certaines zones, ce qui densifie encore les paysages déjà luxuriants de l’Oregon virtuel. Mais c’est surtout du côté des modes d’affichage que la version PS5 montre ses muscles. En mode Performance, nous jouissons d’un rendu 1440p fluide en 60 images par seconde. Un vrai plaisir pour le gameplay, surtout lors des affrontements contre les hordes où chaque frame compte pour esquiver, anticiper ou viser juste. Seul léger bémol, nous avons une petite perte de netteté dans l’arrière-plan, un flou subtil qui rappelle que la console cherche un équilibre. Pour les amateurs de belles images avant tout, le mode Qualité propose un affichage natif en 4K, bien plus net et détaillé, au prix d’un framerate bloqué à 30 fps. Le confort de jeu est moindre, mais l’immersion visuelle est totale. A vous de voir ce qui vous confient le mieux : la fluidité ou la netteté.
Côté son, l’immersion passe un cap. Grâce à l’audio 3D Tempest, nous captons le moindre craquement dans les bois, le vrombissement étouffé d’un moteur au loin ou les grognements de freakers tapis dans l’ombre. Avec un gros casque sur les oreilles, c’est propre, précis, et surtout très utile pour anticiper les embuscades. Le mix audio a été entièrement retravaillé, avec à la clé une meilleure lisibilité des dialogues et de la musique, toujours aussi mélancolique. Ajoutons à cela les nouvelles options d’accessibilité sonore pour ceux qui en ont besoin, comme la narration de l’interface et repères audio pour objets rares, et nous voilà avec un titre plus accueillant pour tous les types de joueurs. Dans un monde où la survie est déjà rude, c’est un vrai bon point.
Commenter 4 commentaires
Je sais bien que ça leur fait de l'argent facile, et qu'ils en ont peut-être besoin après le four Concord, mais ça serait bien que Playstation arrête de recycler des jeux récents et balance enfin de nouveaux jeux, ma PS5 crève la dalle en exclu PS.
tellement
Si tu as deja fait le jeu, tu n'es pas le coeur de cible. Cela s'adresse avant tout a ceux qui ne l'ont pas fait sur la génération précédente