Voir le monde brûler… mais à sa façon

L’histoire n’a pas bougé, et tant mieux. Days Gone reste ce récit à la frontière entre drame humain et série B, avec ce biker solitaire qui arpente les terres mortes pour retrouver un peu de sens à sa vie. Ce n’est pas toujours subtil, mais ça fonctionne, porté par un Deacon parfois bourru, souvent touchant. L’ajout du mode Mort permanente vient pimenter la donne : une erreur, et tout s’arrête. Il faut alors recommencer depuis le début... Un challenge qui met les nerfs à vif, mais qui donne aussi un sacré relief à cette épopée déjà bien chargée émotionnellement.

L’expérience est plus confortable, plus fluide.

En plus de la campagne principale et de toutes les activités annexes qu’elle embarque, ce remaster amène une belle cargaison de contenu bonus. Le mode Speedrun propose de finir l’histoire le plus vite possible (coucou les fous furieux de la manette), tandis que le mode Photo s’offre des options plus poussées avec contrôle de l’éclairage, choix de l’heure de la journée, et même quelques filtres amusants. Bref, du travail sérieux pour rendre le jeu plus inclusif. Et pour les possesseurs de la version PS4, la sauvegarde est transférable en un claquement de doigts ; oui, nous pouvons continuer notre périple sans rien perdre, champagne !

Pour ceux qui pensaient avoir dompté les Freakers, Days Gone Remastered inclut une expérience qui remet pas mal de compteurs à zéro. Baptisé "Assaut de horde", ce mode propose une série de défis rejouables où il faut survivre (évidemment) face à des vagues d’ennemis de plus en plus féroces, mais avec un twist bienvenu : le scoring. Chaque tir dans la tête, chaque combo réussi vous rapporte des points, et plus vous jouez agressif, plus votre multiplicateur grimpe. C’est nerveux, addictif, et diablement bien fichu pour relancer l’intérêt une fois l’histoire terminée. Deacon se retrouve ici dans la peau d’un gladiateur des temps modernes, et ça marche. À fond.

Days Gone Remastered ne réinvente pas la roue, mais il la regonfle, la nettoie et lui met un peu de nitro dans le carburant. C’est un peu comme glisser une version PC haut de gamme dans une console de salon. C’est le même jeu, certes, mais affiné, étoffé, amélioré à plusieurs niveaux. Le travail sur les contrastes, la finesse des textures, le grain de l’image et les jeux de lumière transforme l’expérience en profondeur, jusqu’à lui donner une ambiance plus réaliste, presque suffocante par moments. Les ajouts sont intelligents, l’expérience est plus confortable, plus fluide, et plus intense grâce à la DualSense. Et avec tous ces ajustements de confort, de gameplay et d’accessibilité, cette version remasterisée ne se contente pas d’un simple lifting : elle rehausse tout ce que Days Gone avait d’intense, de brutal et de prenant. Ceux qui l’avaient zappé à l’époque peuvent foncer. Pour finir, notez qu’il n’y a pas de version physique, uniquement du dématérialisé... Cependant, si vous avez la galette PS4 à la maison, en ajoutant 10 euros sur le PlayStation Store, vous pouvez récupérer la version PS5.

Lire aussi : TEST de Days Gone : Farewell my love, et repose en paix

Vous pouvez acheter la version physique PS4 de Days Gone sur :

• Amazon ;
• Fnac ;
• Cdiscount.

Martial DUCHEMIN Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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