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Phantom Cover Ops Screenshots  (3)

TEST de Phantom: Covert Ops, être un soldat d'élite furtif en pleine Guerre froide, c'est VRaiment « pagaie » !

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Un jeu d'infiltration orienté FPS dans lequel vous incarnez un Phantom, un soldat d'élite en pleine Guerre froide.

Le Phantom joue au fantôme

Phantom: Covert Ops est un jeu d'infiltration orienté FPS dans lequel vous incarnez un Phantom, un soldat d'élite en pleine Guerre froide. Votre mission, si vous l'acceptez : vous frayer un chemin dans une zone marécageuse et pénétrer en toute discrétion dans un complexe militaire russe afin de découvrir et de déjouer le sale coup qui s'y prépare. L'avenir du monde en dépend. Mais attention, vous n'avez qu'une nuit et un kayak... Oui, Q ne vous a pas sorti l'Aston Martin ou le stylo explosif. Tant pis, vous allez devoir faire sans.

Fini les déplacements par téléportation, ou avec le joystick, ici, le gameplay nous implique physiquement et il faudra, dans certaines séquences, donner de sa personne !

Phantom Cover Ops Screenshots  (1)Le titre fait preuve d’audace et d’originalité dans la façon de se déplacer. La réalité virtuelle démontre encore une fois son plein potentiel, et pour cause, il faut réellement pagayer à bord du kayak de combat, et ce à la force des bras. Fini les déplacements par téléportation, ou avec le joystick, ici, le gameplay nous implique physiquement et il faudra, dans certaines séquences, donner de sa personne ! Le jeu se joue en position assise, sur une chaise fixe avec un dossier et des accoudoirs de préférence... comme dans un kayak tout confort. Une fois installé, c’est à l’aide de la pagaie qu’il faut se mouvoir et le jeu pousse la simulation à un très haut niveau. Les coups de rames et la puissance que nous donnons sont vraiment réalistes, le bateau tangue sous nos efforts et se dirige naturellement dans la direction souhaitée pour qui a un peu le pied marin. Il est possible de ralentir l’embarcation ou d’effectuer un braquage en plongeant la pagaie dans l’eau et, détail plutôt bienvenu, les rames permettent de prendre appui sur des surfaces ou de se guider dans les canalisations. La réalité virtuelle fait ici des prouesses, l’aspect simulation est très bien retranscrit et nous projette réellement à bord d'un kayak. C'est un vrai plaisir de se sentir glisser sur l’eau, en écoutant le clapotis des vaguelettes...

Le chat et la souris

La part belle est faite à l'infiltration dans ce titre. Il faut se montrer prudent et discret, notre mission et notre vie en dépendent. Pour cela, il faut exploiter son environnement et faire corps avec l’ennemi. L’histoire se déroule dans une base militaire située en zone marécageuse et celle-ci regorge de roseaux dans lesquels se cacher. Ils nous camouflent d’ailleurs un peu trop bien, de sorte que nous restons même invisibles auprès des soldats et des patrouilles par bateau passant à quelques centimètres de notre embarcation.

Phantom: Covert Ops a réussi le paris du réalisme avec son tour de pagaie et son atmosphère incroyablement retranscrite.

Phantom Cover Ops Screenshots  (2)Les ennemis ne sont d'ailleurs pas très variés et se comptent sur les doigts d’une main. Ils ont presque tous les mêmes dialogues ou attitudes et ne sont pas très futés. Ils suivent un pattern défini, de sorte qu'ils sont pour la plupart très prévisibles. Ils ont cependant une très bonne vue lorsque notre optimisme nous pousse à découvert. Il faut donc se camoufler ou bien faire diversion grâce à ce que proposent les environnements (barils, radios, lampadaires, etc.). Mais attention, une fois repéré, ce sont de vrais chacals, ils ne nous lâchent pas et visent très bien. Pour s'en sortir, deux solutions, tirer dans le tas ou prendre ses jambes à son cou ses pagaies. En général, se faire repérer est synonyme de mort, aussi le jeu pousse à se faire tout petit, à ramer aussi doucement que possible (attention aux éclaboussures dues aux coups de palmes trop généreux) et à profiter d'un instant d'inattention pour se faufiler derrière les patrouilles. Nous avons trouvé vraiment grisant les approches furtives comme le fait de se glisser sous un ponton sur lequel un soldat monte la garde la clope au bec, la lumière filtrant entre les lames de bois. C’est une sensation toute particulière.

Par ailleurs, notre niveau de discrétion permet d'obtenir un classement, un récapitulatif de nos faits d’armes et de notre discrétion à la fin de chacun des 7 chapitres qui composent l'histoire. Ces points permettent de débloquer le mode de jeu libre, des customisations, des défis et missions spéciales, avec pour objectif d’atteindre le meilleur score. Notre classement peut être comparé en ligne et relance l’intérêt une fois le scénario bouclé. Le jeu nous encourage donc à éviter les effusions de sang (il est tout à fait possible de ne laisser aucun cadavre), d'autant que, comme dit plus haut, les ennemis deviennent plus virulents une fois titillés. Cependant, nous disposons à bord de l'embarcation d’un petit arsenal et il serait dommage de ne pas l'exploiter. Hormis la pagaie, qui malheureusement ne distribue pas de baffes, nous disposons d’un pistolet avec silencieux, d’un fusil mitrailleur, d’un fusil à lunette et de jumelles à vision nocturne. Cette dernière est indispensable, car elle permet de marquer les ennemis et points de diversion. Cet arsenal est là pour satisfaire notre instinct primaire, mais attention à ne pas en abuser, les munitions ne sont clairement pas légion et certains soldats possèdent des armures. Parcimonie est donc votre meilleure alliée dans l'aventure. Pour autant, certaines séquences proposent d’éliminer des cibles importantes pour gagner des points supplémentaires.

Et l'électricien...


Le jeu propose par ailleurs, outre les phases d'infiltration ou d'assassinats, de saboter les installations du complexe. Ainsi, armé d'un chalumeau et de notre talent d'électricien, il faut semer la pagaille dans la base pour se faufiler plus facilement, en désactivant des projecteurs, par exemple, en ouvrant des écluses, mais aussi en arrachant les panneaux électriques d'installations militaires pour les désactiver. Cependant, nous avons trouvé ces phases assez redondantes. Nous naviguons donc parmi des zones bétonnées, des couloirs étriqués ou serpentons entre de vieilles carcasses de voitures. Certaines parties de la base paraissent démesurées et, depuis notre frêle embarcation, nous nous sommes sentis très petits. Le complexe propose plusieurs zones que l'histoire demande malheureusement de parcourir et reparcourir dans un sens ou dans un autre. Nous devons y entrer, mais aussi en sortir en vie. N'ayez crainte si l'impression de déjà-vu se présente devant vous.

Sinon, que serait l'infiltration sans une ambiance tendue et oppressante ? Phantom: Covert Ops a réussi le paris du réalisme avec son tour de pagaie et son atmosphère incroyablement retranscrite. Les effets d'éclairage, la pénombre, la brume, les passages étriqués ou à découvert, les sirènes qui résonnent au loin, la spatialisation des bruits et voix ennemies, mais aussi le simple clapotis lui confèrent une ambiance très noire, très pesante dans le bon sens du terme. 

Phantom: Covert Ops est une exclusivité Oculus, aussi nous le retrouvons sur les stores Oculus Rift et Oculus Quest en version cross-buy et même cross-save. Avec l'Oculus Quest 2, il est donc possible de commencer le jeu avec le Link sur PC et de le continuer en mode autonome. Si le gameplay ne diffère pas d'une machine à l'autre, c'est en revanche le cas pour l'aspect graphique. Le jeu est dans son ensemble est plutôt beau sur PC VR, même s'il ne casse pas des briques, car certains environnements manquent de détails et de finesse, mais cela se ressent beaucoup plus sur la version Quest ou l'impasse est faite sur de nombreux visuels. Ceci dit, c'est bien l'ambiance générale du jeu et son gameplay qui priment ici.

Phantom Cover Ops Screenshots  (3)

Le studio nDreams a réussi le pari audacieux de contenter nos fessiers, de faire travailler notre dos, nos bras et notre souffle. Oculus Move (compteur de calories intégré aux Quest 1 et 2) vous en remerciera comme votre conjoint(e) lors de votre prochaine session canoë en amoureux. Phantom: Covert Ops est, avant d'être un jeu, une réelle expérience. La réalité virtuelle dans toute sa splendeur ! Son ambiance générale très travaillée et son histoire nous plongent dans un univers réaliste et bien ficelé. L'impression d'y être est réelle et certaines scènes, comme le débarquement en hélico, sont vraiment impressionnantes ! Bien qu'un peu redondant et manquant parfois de diversité, il n'en reste pas moins un très bon jeu de kayak et d'infiltration. Le jeu se termine en 5 heures environ et propose de la rejouabilité, de quoi travailler votre cardio en ces temps confinés.

Les plus
  • Ambiance très bien retranscrite
  • Immersion
  • Pagayer, encore et toujours, et super bien
  • Un bon jeu d'infiltration
  • Le générique
  • La rejouabilité
  • Un bon jeu de kayak avant tout !
  • Cross-buy / cross-save
Les moins
  • Très répétitif
  • IA
  • Diversité des ennemis et leurs répliques
  • La bande-son
Notation
Graphisme
15
20
Bande son
12
20
Jouabilité
17
20
Durée de vie
16
20
Scénario
14
20
Verdict
14
20

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