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TEST de The Suicide of Rachel Foster : ambiance Shining et frissons garantis

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The Suicide of Rachel Foster : Le premier thriller de l’année de Daedalic Entertainment nous emporte au cœur d’une intrigue angoissante…

Un jeu d’aventure narratif à la sauce Shining

Si vous êtes amateurs de frissons d’angoisse, de mains moites et de battements de cœur emballés (bref, si vous aimez vous faire peur), vous êtes au bon endroit. The Suicide of Rachel Foster (TSORF pour les intimes) raconte l’histoire d’une jeune femme, Nicole, qui retourne dans l’hôtel familial dont elle hérite après la mort de son père. Ne souhaitant pas s’éterniser, elle ne veut qu’une chose : régler les tâches administratives pour le vendre et en finir dès que possible pour rentrer chez elle à Portland. Malheureusement pour elle, celle-ci va se retrouver piégée par le blizzard qui fait rage à l’extérieur. Contrainte à arpenter les couloirs de l’hôtel, elle va en découvrir les plus sombres secrets, notamment au sujet de la fameuse Rachel, une jeune femme ayant eu une liaison avec son père il y a longtemps et qui s’est suicidée alors qu’elle était enceinte… Que cache donc cet hôtel mystérieux ?

Elle ne veut qu’une chose : régler les tâches administratives pour vendre l'hôtel et en finir dès que possible pour rentrer chez elle à Portland.

Dès l’ouverture, un message de prévention apparaît à notre écran, nous incitant à consulter un professionnel de la santé au cas où nous aurions des pensées suicidaires et nous fournissant un lien à consulter (riprachel.com). Ce message nous donne d’emblée le ton du jeu (au cas ou...).

Les premiers instants nous montrent une jeune femme en train de lire une lettre de sa mère, lui indiquant qu’elle hérite de l’hôtel familial et qu’elle pourra se servir de l’argent issu de la vente pour payer ses études et donner le reste à la famille de la défunte Rachel. L’émotion de la mère est palpable, certaines tâches sur les dernières pages suggèrent que son auteure était en train de pleurer en l’écrivant. Entre les différentes parties de la lettre, nous pouvons voir (et contrôler) notre héroïne au milieu d’une foule de parapluies noirs sous une pluie battante, jusqu’à arriver au cercueil de son père. Bien que relativement simpliste (déplacement en ligne droite et clics pour tourner les pages de la lettre), cette introduction interactive nous permet de prendre connaissance du personnage et du contexte de l’histoire.

Un logo énigmatique

Un papillon ? Cela aurait été si poétique… À y regarder de plus près, le logo est en réalité un palais d’orthodontie (vous savez, les palais de contention alias ceux que nous avons toujours la flemme de mettre). Une question : pourquoi ? La plupart des personnes portant un tel appareil étant souvent des adolescents, pouvons-nous imaginer que Rachel était adolescente au moment de sa mort ? Que le papillon auquel il ressemble représenterait ainsi le caractère éphémère de sa vie, terminée trop tôt ? Des questions dont nous aurons probablement la réponse à la fin du jeu…

Un téléphone se met tout à coup à sonner au loin, brisant le silence du jeu.

05La première scène réellement jouable nous amène dans le garage de l’hôtel, où Nicole vient d’arriver. Aucune musique de fond, seul le bruit du vent nous fait frissonner. Si vous tentez de vous approcher de la porte du garage, ce bruit s’intensifiera de plus en plus, à l’instar des scènes de films d’horreur quand un évènement horrible est sur le point de se produire. Mais ici, rien ne se passe, du moins pas encore, ce n’est que la minute 1 du jeu !

Alors que nous avançons progressivement dans le couloir nous menant à l’intérieur de l’hôtel, un téléphone se met tout à coup à sonner au loin, brisant le silence du jeu (et nous faisant sursauter au passage). Bien sûr, le temps d’arriver jusqu’au téléphone pour le décrocher, celui-ci s’arrête et le répondeur prend le relai. Le premier message enregistré sur le répondeur est très inquiétant : il s’agit du service d’urgence (l’équivalent de notre 112 en France) qui demande à son interlocuteur de préciser son motif, mais personne ne répond… Le deuxième message est laissé par un homme qui travaille dans une société de télécommunications, indiquant qu’il va devoir couper la ligne en raison d’impayés. Nous comprenons donc que la santé financière de l’hôtel laisse à désirer. Le troisième et dernier message est laissé par l’avocat du père de l’héroïne, qui prévient cette dernière qu’il a beaucoup de travail, ne pourra pas venir la rejoindre avant un certain moment. Il lui explique également que la loi exige que la personne héritant d’un hôtel et le mettant en vente doit d’abord évaluer son état. L’avocat nous indique aussi qu’il a laissé une clé dans la Master’s Suite, ce qui va nous amener à nous déplacer dans l’hôtel à sa recherche.

Des bizarreries, parsemées de touches d’humour

En nous promenant dans les couloirs de l’hôtel (en toute détente, bien entendu), certaines bizarreries font leur apparition, comme une forme humaine qui se dessine sur un tapis, des meubles éparpillés par-ci par-là, des portes qui se referment et qui claquent toutes seules derrière nous, un « bûcher de sorcière » et toujours ce bruit de vent. En passant les toilettes communes, la scène est digne d’un film d’horreur : l’ensemble des murs et du sol, ainsi que quelques éviers, sont recouverts d’une substance rouge sang. À y regarder de plus près et en découvrant un pinceau, nous remarquons qu’il s’agit en réalité de peinture…

The Suicide of Rachel Foster aime nous jouer quelques tours.

news the suicide of rachel foster 002The Suicide of Rachel Foster aime nous jouer quelques tours : il nous propose d’ouvrir chacune des portes des toilettes communes, et nous prions pour qu’il n’y ait pas un cadavre derrière en cliquant timidement sur notre souris à chaque ouverture. Il va également tout à coup faire apparaître un message pour nous proposer d’appuyer sur « haut » pour courir, juste pour le plaisir de nous faire paniquer. Dans l’une des pièces de l’hôtel, en passant la porte d’une salle de bain, alors que nous nous attendons à découvrir une scène d’horreur (genre le cadavre de Rachel dans la baignoire, par exemple), le titre nous indique tout innocemment qu’il s’agit d’une « jolie baignoire » lorsque nous passons le pointeur dessus.

Autre petite touche d’humour : dans l’une des pièces principales de l’hôtel, si vous passez le pointeur sur les assiettes d’un certain buffet de vaisselle, le titre vous indiquera qu’il s’agit des « frisbees de maman ». Un élément qui nous confirme que la relation entre le père et la mère de l’héroïne était plus que tendue...

Une prise en main laborieuse et un souci de sauvegarde, mais quelques bonnes surprises

 

Sur le plan technique, les déplacements du personnage sont assez fluides, mais l’utilisation de la souris pour indiquer la direction à prendre peut s’avérer laborieuse dans les premiers temps. Une fois que la main s’est habituée, tout est beaucoup plus simple. En outre, les graphismes ne sont pas extrêmement détaillés, mais cela va aussi dans l’esprit du jeu, en nous floutant certains passages pour ajouter encore plus de confusion.

Attention avec la sauvegarde : nous avons l’impression qu’il n’existe pas d’option de sauvegarde sur la version du jeu utilisée, et qu’il n’y a pas non plus de point de sauvegarde in-game (en tout cas, pas avant un moment). The Suicide of Rachel Foster reconnaît bien qu’une partie existe déjà, mais lorsque nous cliquons sur « Continuer », la partie recommence depuis le début...

Toutefois, cette production offre de belles surprises, comme ces petites touches d’humour qui réussissent à détendre un peu l’atmosphère, pour mieux nous surprendre après ? Beaucoup d’éléments sont à explorer et à analyser, et l’hôtel regorge de petites pièces intrigantes qui ne vous laisseront pas sur votre faim. La durée de vie du jeu se situe autour de trois heures, surtout que nous ne recevons pas énormément d’indices sur les missions à accomplir (pas de GPS en temps réel, uniquement une carte de l’hôtel). Nous passons aussi pas mal de temps à effectuer des tâches annexes comme explorer les éléments qui nous entourent, chercher de la nourriture, etc. Quant à la bande-son, lorsque vous avez la chance d’entendre quelques petites notes entre deux portes qui claquent, elle est très réussie et de bonne qualité, aux tonalités mélancoliques et énigmatiques. Nous avançons sans trop savoir quel est notre but, juste en nous laissant porter par cette ambiance mystérieuse et angoissante.

The Suicide of Rachel Foster   Test   01

The Suicide of Rachel Foster nous plonge dans un univers inquiétant et intriguant et nous donne envie de continuer à arpenter les couloirs de l’hôtel pour lever le voile sur l’étrange histoire de Rachel Foster. Bruits de fond angoissants, appels inconnus, contexte mystérieux : tous les ingrédients sont réunis pour un thriller réussi.

Les plus
  • Scénario bien rodé
  • Ambiance angoissante
  • Bons doublages
Les moins
  • Problème de sauvegarde
  • Jouabilité un peu laborieuse au départ
Notation
Graphisme
14
20
Bande son
17
20
Jouabilité
13
20
Durée de vie
11
20
Scénario
17
20
Verdict
14
20

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