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TEST - What Remains of Edith Finch : une aventure inclassable et incontournable

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What Remains of Edith Finch : Giant Sparrow nous propose encore une fois une expérience sans égal, presque plus proche du film interactif que du jeu vidéo.

L'histoire tient toutes ses promesses, et plus encore pour ceux qui accrocheront à l'ambiance si spéciale de What Remains of Edith Finch. Il y a un peu du conte dans cette aventure, alors que nous vivons parfois les dernières minutes d'enfants épanouis, mais aussi du très glauque et sombre, justement parce que nous accompagnons ces enfants dans la mort. Malgré tout, si le ton est dur et adulte, et malgré la thématique omniprésente de la mort, il n'est jamais dans le larmoyant, cette histoire de malédiction jouant entre fantastique et réalisme pour nous balader sur une corde étrange.

Dans une demeure dont la richesse et la froideur témoignent des catastrophes qui s'y sont déroulées, nous multiplions les découvertes et les surprises.

What Remains of Edith Finch screenshot 3La narration est fluide et bien menée, lente et soutenu, avec Edith qui nous accompagne de sa voix douce en permanence pour nous guider dans ce voyage, mais aussi avec la traduction des textes qui s'affiche de manière dynamique à l'écran. Les thèmes musicaux accompagnent parfaitement la voix de l'héroïne, sans jamais la supplanter, et les rares qui ressortent un peu le font au bon moment. De la maîtrise à tous les étages, en somme.

Pour ce qui est des graphismes, la patte de l'Unreal Engine 4 se ressent dès les premières minutes, du passage dans la forêt à l'entrée dans la maison. Énormément d'éléments sont affichés à l'écran, avec un sens du détail très appréciable. Durant les phases de souvenir, quelques originalités sont permises, et nous vous laisserons les découvrir. Mais dans la maison, tout est un peu trop immobile, froid et austère : certes, cela va avec l'idée de la maison abandonnée, mais ces environnements statiques couplés aux déplacements lents donnent un rendu assez rigide, symptomatique des jeux d'exploration à la première personne.

Mais si What Remains of Edith Finch fait clairement parti des expériences du genre, elle a largement de quoi s'en détacher, et d'en dépasser beaucoup. Comme toujours, certains crieront au film interactif, mais le titre de Giant Sparrow n'aurait jamais été aussi immersif et prenant si nous n'avions pas eu la manette en main. Dans une demeure dont la richesse et la froideur témoignent des catastrophes qui s'y sont déroulées, nous multiplions les découvertes et les surprises, avec des mécaniques de jeu qui se renouvellent et surprennent à chaque instant. La narration, parfaitement soulignée par la douce voix d'Edith, nous immerge dans cette malédiction aussi triste que fascinante, sur un ton doux-amer plus proche du mystique que du pathétique. Malgré tout, le jeu a la durée de vie d'un long-métrage, et il faut l'accepter, même si comme pour un film, il est tout à fait possible de s'y replonger pour le simple plaisir ou l'envie de voir quelques détails en plus.


redacteur vignette White Cloud  Auxance M. (White Cloud)
Rédacteur - Testeur
Doté d'une culture pop à toute épreuve, passionné de musique qui fait boom boom, adepte de séries comiques en tout genre, étudiant à mes heures perdues, joueur régulier de Pokémon et de FIFA.
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Les plus
  • La narration douce-amère et captivante, impossible de décrocher
  • Un ton unique, qui dédramatise un récit adulte
  • La découverte permanente de mécaniques de jeu
  • La direction artistique qui plonge dans cette maison familiale vieillotte
  • La voix d'Edith Finch, qui nous suit tout du long
Les moins
  • Trop court, forcément
Notation
Graphisme
15
20
Bande son
17
20
Jouabilité
18
20
Durée de vie
9
20
Scénario
18
20
Verdict
17
20

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