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Transistor artwork

TEST - Transistor : l'amour triomphe toujours

par

Transistor : Alerte, expérience marquante.

Cloudbank, cité au bord de l'implosion. Red, artiste un peu trop touche-à-tout, reconnue par la ville entière. Camerata, groupuscule voulant du changement. Transistor, épée légendaire qui peut tout bouleverser. Process, mystérieux programme cachant une pandémie pouvant tout détruire sur son passage. Un soir, Red donne une énième représentation. Camerata l'attaque pour exemple au moyen de Transistor. Un étranger décide de la sauver en se sacrifiant. Cloudbank est perdue. Red n'a plus de voix, mais n'a d'autre choix que de trouver la voie. La Camerata doit être arrêtée coûte que coûte, le Process également. Cloudbank est perdue. Red aussi.

Une fois le générique fini, une seule envie prédomine : y revenir, encore, et encore, et encore...

vignette-transistorL'aventure débute par une scène de crime : Red, chanteuse à la chevelure rousse, est agenouillée à côté de son sauveur, transpercé par une arme étrange. Point de cinématique. Très vite, l'arme en question s'adresse à nous - il s'agit de la victime. Red l'écoute. Red avance, aveuglément. Quelqu'un lui a retiré l'usage de ses cordes vocales, quelqu'un a retiré sa vie à l'homme. Voilà pour la narration introductive. Le reste, charge à vous de le construire en parcourant un univers à nul autre pareil, à la limite du cyberpunk, sorte de mix entre un trip sous LSD et de la science-fiction façon Matrix ou Tron. À vrai dire, il est difficile de vraiment s'y retrouver tant, parfois, nous avons l'impression d'être plongés dans un jeu qui se regarde lui-même, telle une mise en abîme. Mais l'histoire est belle, car c'est avant tout celle d'une rencontre, entre une star et son fan. Une histoire d'amour impossible aussi avec, en fond, une intrigue conspirationniste qui se démêle petit à petit. En lâchant le Process pour prendre le contrôle de Cloudbank, la Camerata s'est mordu la queue. Et entre le vrai et le faux, le faux et le vrai, le virtuel et le réel, le réel et le virtuel, nous ne retiendrons au final que Red et son compagnon de fortune. Leur complicité, leur alchimie, leur duo qui fonctionne et nous prend par la main. Il y a aussi ces terminaux qui permettent de mieux comprendre de quoi il en retourne, même si des questions resteront à jamais en suspens. Qu'importe, tellement c'est beau.

En parlant de beauté, il est difficile de reprocher quoi que ce soit à Transistor point de vue graphique. Pour sûr, il repose sur une patte artistique et esthétique très marquée qui plaît autant qu'elle déroute. Mais, bon Dieu, qu'est-ce que c'est magnifique ! Coloré, pétillant, généreux, solide, chatoyant, enivrant... Les adjectifs manquent, contrairement aux sprites, animations et multiples effets visuels de type néon, qui en mettent plein la vue. En termes de 3D isométrique, c'est une véritable œuvre d'art, avec la promesse d'être dans une découverte perpétuelle d'environnements à l'architecture tantôt connue tantôt chelou, malgré un monde en déliquescence et marqué par une évolution dégressive constante. En somme, une fois le générique fini, une seule envie prédomine : y revenir, encore, et encore, et encore...

La bande-son n'a rien à envier non plus, avec des musiques de diva façon Cinquième Élément (une autre source d'inspiration ?) et des touches dynamiques quand l'action prend le pas sur le voyage sensoriel (la vue et les oreilles). À cela, il faut ajouter la voix qui sort de Transistor - et de la DualShock 4 pour ceux qui cocheront l'option dans les paramètres (sur PlayStation 4). Elle est notre guide. Elle parle beaucoup, beaucoup trop peut-être. Malgré tout, sans elle, Red ne serait plus rien.

Transistor_19-mar-2013_01

Commenter 2 commentaires

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Ichimaru777
Hé bin, le jeu m’intéressait déjà grandement avant, mais là, le test m'a mit l'eau à la bouche :D
Je me jetterai dessus dès que j'aurai la PS4, si je craque pas avant sur Steam.

En tout cas, je suis content d'apprendre que le jeu soit riche et difficile.
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