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Les risques liés au WiFi

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Source: magixien

L’utilisation des radiofréquences pour véhiculer les informations ne présente rien de nouveau. Outre les problèmes techniques et de sécurité posés par cette technologie, un des problèmes très sensible concerne la santé des personnes. Sur ce point non plus, il n’y a rien de nouveau car les problèmes des rayonnements électromagnétiques sur l’organisme humain sont déjà posés par les téléphones cellulaires, les antennes relais ou encore les fours à micro-ondes. La présente note s’intéresse à ce dernier aspect des choses. Elle ne prétend pas apporter de réponses définitives mais donner des éléments pour des choix rationnels et sereins.

Article original sur OASI (observatoire académique de la sécurité informatique)

Présentation succincte de WI-FI

Le Wi-Fi pour Wireless Fidelity est une technologie de réseau local sans fil. Un réseau sans fil utilise des radiofréquences (ondes électro-magnétiques) comme porteuse du signal, c.à.d comme moyen de véhiculer le signal. Chaque point d’une liaison est constitué d’une antenne utilisée en émission et réception, et d’un module de traitement (modulation - démodulation) du signal.

Le Wifi est aujourd’hui normalisée par l’IEEE avec les protocoles de la famille 802.11. Aujourd’hui, les normes utilisées sont les spécification 802.11b et 820.11G qui utilisent une fréquence de 2,4 Ghz.

La portée sans obstacle est de l’ordre de la centaine de mètres en utilisant la puissance maximale d’émission autorisée par l’ART. La puissance du signal varie de façon proportionnellement inverse au carré de la distance. Donc plus la distance augmente plus le signal devient faible.

Les dangers pour la santé

Dans ce cas, quels peuvent être les éventuels dangers de ces fréquences et quels sont les risques auxquels on s’expose (1) ? De façon générale, Les émetteurs hertziens n’ont pas bonne réputation. La multiplication des procès intentés aux opérateurs GSM ou les mesures de précautions adoptées par des établissements scolaires vis à vis des antennes relais en attestent.
Qu’en est-il alors de l’innocuité ou la nocivité des émissions WiFi pour la mise en réseau interne d’un établissement ?

Deux facteurs de dangerosité sont avancés :
le rayonnement électromagnétique inhérent à la technologie utilisée ;
la fréquence même utilisée par le 802.11b (2,4 GHz).

Les conséquences sur l’être humain ont été étudiées dans différents rapports dans leurs aspects biologiques, sanitaires, thermiques et non thermiques. Les résultats des recherches par type d’affectation (cancer, reproduction, développement, système nerveux, cardiaque ou immunitaire) concluent à l’absence de preuves démontrant un risque ou attestant une pathologie liée à l’exposition aux radiofréquences GSM.

Danger et risque liés aux rayonnements électromagnétiques

Nous devons d’abord observer que la puissance à laquelle sont émises les fréquences utilisées pour le WIFI est de 60 à 100mW. Le WIFI émet une puissance rayonnée dix fois moins importante qu’un téléphone portable (GSM) qui émet lui avec un puissance rayonnée aux alentours de 600mW (2). En clair, un élément radio WIFI posé à 1 mètre de distance est aussi nocif ou inoffensif qu’un téléphone portable posé à 3 mètres.
Le parallèle entre les rayonnements WIFI et les rayonnements émis par le GSM est donc intéressant à réaliser dans la mesure :
la puissance des rayonnements émis par le WIFI sont sans commune mesure et très inférieurs aux rayonnements émis par le GSM ;
il existe de nombreuses études scientifiques et rapports concernant le GSM.

Les nombreux travaux scientifiques commandés par l’Union Européenne ou encore l’OMS, concluent à l’absence de risque sanitaire lié aux radiofréquences émises par les téléphones cellulaires. Toutefois, la possibilité d’interférences de ces radiofréquences avec des appareils de navigation ou médicaux comme les stimulateurs cardiaques ou certains équipements hospitaliers ne sont pas exclus. Dans ce cas, le risque de dysfonctionnements de ces appareils est réel.

Concernant la question des stations de bases et des antennes de relais, déployées par les opérateurs cellulaires, souvent sur le toit des immeubles, les recherches de l’agence française de sécurité sanitaire environnementale ont conclue également à l’absence de risque pour la santé, malgré une puissance 1000 fois supérieure à celle d’un téléphone GSM.

On pourra s’interroger toutefois sur le fait que nous ajoutons de nouvelles fréquences à un environnement déjà saturé en radiofréquences de toute sorte. Pour être complet, il faut noter qu’un livre blanc de quatre scientifiques va à l’encontre de tous ces rapports. Cependant, à supposer que les radiofréquences des téléphones cellulaires soient réellement dangereuses pour le corps humain, le risque qu’elles constituent, est fortement réduit par la généralisation du kit main libre. En clair, en éloignant le téléphone portable du cerveau, le risque devient négligeable.

Compte tenu de la puissance d’émissions des radiofréquence du WIFI, il faudrait pour atteindre un niveau de risque comparable à celui d’un téléphone portable, qui lui-même est minime, coller à la tête d’un individu plusieurs ordinateurs portables.

Danger et risque liés à la fréquence utilisée

Une des inquiétudes exprimées par le grand public concerne la fréquence de résonance de l’eau qui constitue l’essentiel du corps humain et qui est de 2,45 GHz. Cette fréquence tombe dans le spectre de fréquence utilisé par WIFI. La possibilité que ces radiofréquences entrent en résonance a été évoquée mais ce facteur n’est établi par aucune étude scientifique sérieuse. Il faut noter que les fours micros ondes utilisent également cette fréquence mais avec des puissances qui n’ont aucune commune mesure avec celle utilisée par le WIFI (plusieurs centaines de watt pour le micro-onde, de 60 à 100 milli-watt pour WIFI). Les risques liés à l’utilisation des fours micro-ondes sont connus, d’où des normes de sécurité extrêmement sévères. On pourra également face à ce « danger potentiel » conclure à l’absence de risque compte tenu de la puissance utilisée pour émettre les ondes WIFI.

Références

Rapports concluant à l’absence de risques sérieux pour le GSM
Rapport et avis de la commission de la sécurité des consommateurs - Sept. 1997
Rapport Zmirou, Direction Générale de la Santé - Jan. 2001
Rapport de MM. Les sénateurs Jean-Louis LORRAIN et Daniel RAOULR - Nov. 2002
Rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale en 2003

Rapport contestant les précédents rapports cités : livre blanc de MM. les docteurs Pierre Le Ruz, Richard Gautier, Roger Santini et de M. le professeur Daniel Oberhausen

Décret, recommandation circulaire
Décret n° 2002-775 relatif aux valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques (publié au J.O. du 5 mai 2002 p. 8624)
Recommandation du Conseil de l’Union européenne du 12 juillet 1999
Circulaire interministérielle du 16 octobre 2001 relative aux antennes relais de radiotéléphonie mobile

Notes:

(1) On distinguera le risque (probabilité que le danger ne survienne) du danger lui-même. Il s’agit de deux notions fondamentalement différentes.

(2) Aujourd’hui, le standard GSM permet à huit utilisateurs d’opérer sur une même bande de fréquence en la partageant dans le temps. Ainsi, le mobile n’émet, au maximum, qu’un huitième du temps : la puissance moyenne d’un système dont la puissance crête est de 2 watts (GSM 900) sera au maximum de 250 mW et la puissance moyenne d’un système dont la puissance crête est de 1 watt (GSM 1 800) sera au maximum de 125 mW.

Source: OASI

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