PREVIEW de Google Stadia : nous avons pu essayer la bête dans son habitat naturel
par Christophe ÖttlLa tanière de Google est plutôt confortable, ce qui biaise forcément le résultat final.
C’est dans un environnement hautement contrôlé que nos aventures en compagnie de Google Stadia ont commencé. Que pouvait bien garder aussi férocement le géant de la Silicon Valley derrière une zone qui ne comptait qu’une simple petite porte. Un pad et un téléphone bien sûr, l’essentiel pour jouer sur Stadia en somme.
Le meeting de Google était biaisé dès le départ.
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Des deux accessoires, notre préférence est tout de suite allée à la manette. Celle-ci s’avère être un modèle d’ergonomie et de légèreté appréciable. Le hic, c’est que tous les boutons spécifiques que le contrôleur arbore étaient pour le moment purement décoratifs. Malgré notre curiosité, le staff de Google nous a bien fait comprendre qu’il était impossible de voir l’interface de son gros bébé. Sa meilleure stratégie pour détourner notre attention a été de nous inviter à jouer. Le programme était pour le moins limité : DOOM Eternal et Mortal Kombat 11 pour la version manette et uniquement Mortal Kombat 11 pour le mode nomade. Par ailleurs, bien que nous étions-là pour jouer, le comportement évasif de Google était dommage, puisqu’il a éludé beaucoup de questions que nous nous posions avant d’arriver.
Au moins la partie prise en main a réussi à nous faire taire. Quel que soit le jeu et le support, Stadia signe ici un sans-faute sans même une petite chute de framerate. Les deux jeux ont justement été sélectionnés pour leur nervosité et leur intolérance aux lags. Les voir ainsi tourner en 1080p sans broncher, nous faisant ainsi oublier leur statut de jeux streamés, laisse penser que Google tient le bon bout avec Stadia. Quand bien même, ce premier test est convaincant, il convient de rappeler que nous avons pu essayer le service de streaming dans des conditions idéales (c'est-à-dire non loin des serveurs d’où les jeux sont réellement lancés) et avec une connexion idéale qui dépassait les 20 mégas. En d’autres termes, si l’expérience nous a paru géniale à la gamescom sur un stand dédié, seuls les foyers équipés d’une connexion puissante pourront profiter des largesses de Google comme nous l’avons fait.
Reste également à savoir ce que vaut Stadia quand il s’agit de faire du multi. Nous ne pensons pas que Google fasse l’impasse sur un élément aussi important, toutefois les jeux qui nous étaient proposés n’étaient jouables qu’en solo. Le doute reste donc permis en l’absence d’une véritable démonstration que nous devrons encore attendre. Difficile de se projeter dans ces conditions, mais à entendre les démonstrateurs, il n’est pas insensé de faire une confiance aveugle à la firme qui fait office de caution quant à la qualité supposée du service et à l’importance de son infrastructure. Nous les croyons bien volontiers, mais pour être honnêtes, nous aurions préféré le découvrir de nos propres yeux.
Nos premières impressions : Bon !
Même si Stadia a passé son test haut la main, le meeting de Google était biaisé dès le départ. Les conditions de découverte ne sont tout simplement pas semblables à ce que nous trouvons dans la plupart des foyers. C’est la connexion à toute épreuve et la proximité des serveurs qui changent la donne, c’est aussi cela qui nous a réellement conquis. Si par le plus grand des hasards vous pouvez réunir ces deux critères, alors vous avez tout gagné et pouvez dès à présent réfléchir à passer par la plateforme de streaming. En outre, Stadia continue de faire son mystérieux sur des points clés (multi et interface notamment), ce qui laisse pas mal de questions en suspens.
