Test
Rock of Ages III

PREVIEW de Rock of Ages III: Make & Break, un gameplay gravé dans la roche

par

Rock of Ages 3: Make & Break : Comme dirait l’autre : « Pierre qui roule défonce des châteaux ».

Plus fort que Mick Jagger

Pour les vétérans de la course de rocher, les présentations avec la série d'ACE Team ne sont plus à faire. Mais pour les autres, laissez-nous vous souhaiter la bienvenue dans Rock of Ages III: Make & Break, le pays du grand n’importe quoi. Un domaine que les développeurs connaissent bien puisque cela fait trois épisodes qu’ils concoctent un subtil (il faut le dire vite) mélange entre la culture avec un grand C et une expérience vidéoludique bien à eux qui consiste à incarner un caillou géant et à pulvériser toutes les défenses qui se dressent sur notre passage. Un gameplay unique en son genre qui alterne avec des phases de Tower Defense plus conventionnelles, mais pas moins loufoques, où il faut empêcher le rocher adverse d’arriver à destination.

La jouabilité est strictement la même que par le passé.

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Notre premier contact avec ce chaos bizarre a commencé par le bien nommé mode « Destruction », temple du gameplay très arcade et immédiatement fun du jeu. Comme dans les précédents opus, nous y retrouvons une campagne qui parodie l’Histoire et les différents courants artistiques qui ont existé pour se les réapproprier. C’est bon enfant et rigolo à certains moments, mais soyez prévenus, ça peut aussi attaquer le cerveau.

Cette stupidité assumée cache cela dit une aventure assez longue et compliquée ponctuée de boss. La force de cette dernière est probablement l’architecture de ses niveaux qui sont mieux designés qu’auparavant. Ils bénéficient en outre d’un nouvel outil, un canon géant, qui rend les parcours plus... aériens.

Rock of Ages III 1Tout ça pour introduire ce qui va finalement vous occuper pendant un temps variable, à savoir faire dévaler un rocher géant à toute vitesse. Se lancer dans son premier roulé-boulé, c’est réalisé que finalement peu de choses ont changé en près de trois ans. Rock of Ages III nous sert maintenant des remix de musiques classiques réorchestrées par un métalleux en guise de bande-son, mais autrement, la jouabilité est strictement la même que par le passé. Ce n’est pas plus mal quelque part. La simulation de vitesse et de toute-puissance que nous pouvons ressentir en prenant le contrôle du morceau de caillou est un exemple de réussite. La physique toute relative n’est quant à elle pas pour nous déplaire, en particulier lorsqu’elle fait n’importe quoi. Les phases de Tower Defense ont toujours été plus insipides en comparaison et Rock of Ages III n’a pas réussi à leur insuffler un second souffle malgré l’ajout de nouveaux outils plus ou moins comiques.

Trop de ricochets

Quelques fulgurances nous rappellent parfois que Rock of Ages III a bien des notions de stratégie dans sa musette. Plutôt aguicheur, mais également trop limité, le titre nous démontre ainsi le déséquilibre de sa formule qui insiste beaucoup trop sur le côté rocher destructeur et parcours du combattant.

ACE Team semble parti sur une fausse route...

Rock of Ages III 2Grossière erreur de ne pas apporter un peu de profondeur à un concept déjà vu et revu. Même pour les néophytes, Rock of Ages III parvient à devenir redondant après plusieurs parties. De nouveaux modes de jeu ont pourtant fait leur apparition pour tromper l’ennui, mais là encore, ACE Team semble parti sur une fausse route puisque tous les modes reprennent finalement le même concept, à savoir aller d’un point A à un point B le plus vite possible. Cette répétitivité, elle se ressent d’autant plus dans la campagne lorsque nous sommes obligés de faire plusieurs fois le même niveau avec des modes alternatifs pour pouvoir progresser.

Le seul moyen de contrebalancer ce manque d’intérêt sur le long terme a été de nous lancer à corps perdu dans le tout nouvel éditeur de carte. Véritable symbole de rédemption pour un jeu qui pourrait vous lasser au bout d’une dizaine d’heures de jeu, le mode « Créer » s’avère assez complet pour donner libre cours à votre imagination. Problème : il n’est pas vraiment intuitif pour le moment, la faute à une interface qui pourrait gagner en clarté. Il reste malgré tout le meilleur espoir de fidéliser un public qui pourra multiplier par dix le nombre d’heures passées devant son écran.

Un caillou dans la chaussure

Ce serait mentir que de vous raconter que la répétitivité a été notre seul antagoniste. Il y avait un clair manque de compétitivité dans certains niveaux de cette preview. La faute à l’intelligence artificielle qui a remporté un nombre incalculable de Darwin’s Award. Nous n’avons pas compté le nombre de suicides en boucle auxquels nous avons assisté, pas plus que le nombre de fois où l’IA est restée bloquée dans le décor. Il y a encore beaucoup de boulot à faire là-dessus et il faudra compter sur le multijoueur pour avoir des face-à-face convenables en attendant.

Nos premières impressions : Peut mieux faire !

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Même s’il ne s’agit que d’une preview, difficile de valoriser au premier contact un jeu qui montre des signes de faiblesse dès les premières heures. Et dans le cas de Rock of Ages III, il ne s’agit pas de petits défauts encombrants qui pourraient être gommés. C’est toute l’ossature du titre qui semble aussi tordue que son humour. Son insistance pour nous mettre dans la peau d’un galet destructeur ne donne pas vraiment envie de prolonger l’expérience indéfiniment, quand bien même celle-ci est rafraichissante. Passé ce sentiment et l’humour absurde, il ne reste qu’un level design soigné, un éditeur de carte salvateur et une IA qui ne demande qu’à être achevée… pas suffisant pour nous donner envie d’attendre le 2 juin prochain.

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