TEST - Aurion : L'Héritage des Kori-Odan - Un RPG indépendant venu du Cameroun qui mélange culture traditionnelle et fantasy

Si Aurion : L'Héritage des Kori-Odan devait passer un examen, le RPG repartirait sans doute avec la mention « Peut mieux faire », tant les idées sont bonnes, mais le résultat final laisse un petit goût de déception.

Kori'o Games a tout de même eu l'audace de se lancer dans un genre assez compliqué pour un premier jeu indépendant et, s'il faut bien souligner une chose, c'est que l'ambiance générale d'Aurion : L'Héritage des Kori-Odan est parfaitement dépaysante. L'univers est riche, les décors sont bien dessinés, les dialogues savent varier entre l'humour décomplexé, les sujets graves... Et le joueur, même s'il n'est pas du tout familier avec la culture africaine, se plonge sans mal dans le jeu, ne demandant qu'à suivre les aventures d'Enzo et Erine avec attention. Comptez une vingtaine d'heures pour venir au bout de l'aventure, avec un dénouement à la hauteur des espérances, et pas à un moment le titre ne s'éloigne de sa cohérence concernant son univers d'African Fantasy.

Pourtant, le premier jeu du studio camerounais comporte de très nombreux défauts, comme une partie technique datée avec des animations bien trop saccadées, un gameplay certes inspiré mais finalement brouillon malgré quelques bonnes idées (les pouvoirs aurioniques sont assez jouissifs à utiliser) et des phases d'escalade très frustrantes. Mais voilà, Aurion : L'Héritage des Kori-Odan respire la passion, l'envie de proposer une expérience nouvelle et surtout inhabituelle dans un jeu vidéo (indépendant qui plus est) et peut clairement faire oublier ses quelques soucis si tant est que le joueur ait simplement envie de se lancer dans un RPG atypique sous fond de culture africaine. Après un premier jet comme celui-ci, il est certain que le prochain jeu de Kori'o Games sera très attendu.

Amaury M. (Clint008) Rédacteur PC - Testeur
Explorateur de musique plus ou moins bruyante, collectionneur de casquettes et vénérateur de Blade Runner. J'aime les zombies et Cthulhu.
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