Une petite bombe voit le jour. Voici donc nos impressions sur cette production qui va vous retourner...
Entre réflexion et réflexes
Le gameplay de Clair Obscur: Expedition 33 est un fascinant mélange d’ADN J-RPG classique et de mécaniques modernes qui viennent bousculer les habitudes. À la base, nous sommes face à un jeu de rôle au tour par tour, mais rapidement, le titre nous invite à être beaucoup plus actif que prévu. Il ne suffit pas de sélectionner une attaque dans un menu et d’attendre sagement que ça se passe. Et pour cause, chaque mouvement peut être renforcé par une action millimétrée. Une parade bien timée, une esquive millimétrée ou un contre précis peuvent complètement changer l’issue d’un affrontement. Il faut observer, anticiper, réagir. Et ça fonctionne merveilleusement bien ; pour les vieux de la vieille, cela nous fait penser un peu à The Legend of Dragoon.
Un fascinant mélange d’ADN J-RPG classique et de mécaniques modernes.
Chaque héros de l’expédition peut être personnalisé via un système de build à base de compétences, d’équipements et de synergies. Créer une équipe efficace demande un peu de réflexion, surtout quand les ennemis commencent à se montrer agressifs et imprévisibles. Nous sommes loin des jeux de rôle mollassons : ici, même en tour par tour, la tension est permanente. Impossible de s’ennuyer ou de s’endormir ! D’autant plus que certains boss sont de véritables montagnes à gravir, avec des patterns à décrypter et des arènes dignes des plus grandes productions From Software ; oui, il y a des petites vibes de Dark Souls dans la mise en scène des affrontements.
Autre point fort, l’exploration. Pas de minimap pour nous prendre par la main, mais une vraie invitation à se perdre, à fouiller, à observer. Chaque détour peut mener à un raccourci, une zone cachée, un lore inattendu ou un combat optionnel bien corsé. Et il est possible de camper n’importe où pour se reposer, gérer son équipe, etc. Le monde est linéaire, par moment vaste, et vertical. Un plaisir ! Mais tout n’est pas parfait. À mesure que les mécaniques se multiplient, la gestion des compétences devient un peu brouillonne, notamment à cause d’un menu pas très intuitif. Nous sentons que ça aurait mérité un petit coup de polish côté ergonomie. Rien de bloquant, mais quand les builds commencent à devenir complexes, naviguer dans les menus peut casser le rythme (et la tête).
Enfin, petit point à prendre en compte et pas des moindres, la difficulté est modulable à tout moment. C’est un vrai plus pour celles et ceux qui veulent profiter de l’histoire sans se heurter à des pics trop abrupts, ou à l’inverse, pour les joueurs en quête de challenge qui aiment transpirer à chaque tour. Bref, Clair Obscur: Expedition 33 réussit à proposer une expérience tactique, dynamique et très gratifiante, en trouvant un équilibre fin entre nostalgie et innovation.
| Martial DUCHEMIN Rédacteur en chef - Spécialiste Japon |
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| Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball. | ||
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Commenter 4 commentaires
Il est évident que l’ombre (énorme) d’Oblivion va faire du mal à la simple visibilité de Clair Obscur, qui aurait bien mérité d’être traité avec plus d’égards de la part de Microsoft pour son partenaire.
Cela ne change rien bien sûr à la grande qualité de Clair Obscur, mais à coup sûr ses ventes vont en pâtir…
Cette compétition organisée/voulue/prévue entre ces deux studios français par Microsoft est on ne peut plus regrettable…
Je l'espère en tout cas, car ils ne nous voles absolument pas. Le prix du jeu est très attractif. 45 euros maximum, c'est vraiment quelque chose dans les points positifs qu'il aurait été sympa de souligner, vu ce que peux proposer d'autres studio. Je ne mentionnerais que nintendo et des jeux avec un coût de développement très bas ou des last of us remasterisés au prix d'un jeux récent.