
Une petite bombe voit le jour. Voici donc nos impressions sur cette production qui va vous retourner...
Une carte postale surréaliste
Développé par le jeune studio français Sandfall Interactive, Clair Obscur: Expedition 33 débarque avec l’ambition de marquer au fer rouge la scène RPG moderne. Entièrement conçu sous Unreal Engine 5 par une équipe d’une trentaine de passionnés, ce titre mêle ambition artistique et mécanique innovante dans un écrin visuel somptueux. Disponible sur PS5, Xbox Series et PC, cette production nous plonge dans un univers à la fois onirique et torturé, inspiré de la France de la Belle Époque, où la poésie visuelle côtoie le grotesque avec une maîtrise rare. Un monde débordant de mystères, de créatures énigmatiques et de paysages aussi magnifiques qu’hostiles, qui donne le ton dès les premières minutes. Nous avons donc terminé cette ouvrage, il est temps de vous en parler.
La direction artistique est tout bonnement exceptionnelle.
Pour commencer, parlons de la partie visuelle et c'est le premier choc visuel : Clair Obscur: Expedition 33 est superbe. Les développeurs ont mis les petits plats dans les grands avec un moteur UE 5 qui fait des merveilles, et ça se sent à chaque pas. Chaque région traversée est un tableau vivant, une fresque mouvante baignée de lumières envoutantes et de couleurs éclatantes. Des îles suspendues aux ruines mélancoliques, en passant par des plaines baignées de brume et des villes rongées par la décadence, le monde déborde d’une identité envoutante ! L’ensemble dégage une ambiance féerique, mais jamais naïve, entre rêve et... cauchemar. La direction artistique est tout bonnement exceptionnelle, irréelle, mais pourtant profondément authentique.
Chaque recoin semble raconter une histoire, chaque panorama impose un moment de pause. Le travail sur les jeux de lumière mérite une mention spéciale, notamment lors des transitions jour/nuit et dans certaines zones où la brume, les particules et les reflets transforment un simple décor en œuvre d’art. Les créatures aussi participent au charme (ou à l’angoisse) de l’aventure. Elles sont terrifiantes, dérangeantes, parfois même loufoques, et leur design semble tout droit sorti d’un grimoire oublié.
Techniquement, deux modes sont proposés sur consoles : un mode Qualité à 30 fps qui sublime chaque texture et chaque effet visuel, et un mode Performance à 60 fps pour une fluidité impeccable. Nous avons passé la majorité de notre aventure en mode Qualité, et franchement, pour un RPG au tour par tour, cette fluidité moindre ne gêne en rien l’expérience. Mention spéciale aux temps de chargement, extrêmement rapides, qui favorisent l’immersion. Cependant, quelques légers couacs subsistent ici et là, comme des textures qui scintillent, des soucis de collisions par moment, mais rien qui ne vienne réellement entacher la splendeur d’ensemble. C’est simple, la beauté du jeu éclipse les petits défauts techniques.
Commenter 4 commentaires
Il est évident que l’ombre (énorme) d’Oblivion va faire du mal à la simple visibilité de Clair Obscur, qui aurait bien mérité d’être traité avec plus d’égards de la part de Microsoft pour son partenaire.
Cela ne change rien bien sûr à la grande qualité de Clair Obscur, mais à coup sûr ses ventes vont en pâtir…
Cette compétition organisée/voulue/prévue entre ces deux studios français par Microsoft est on ne peut plus regrettable…
Je l'espère en tout cas, car ils ne nous voles absolument pas. Le prix du jeu est très attractif. 45 euros maximum, c'est vraiment quelque chose dans les points positifs qu'il aurait été sympa de souligner, vu ce que peux proposer d'autres studio. Je ne mentionnerais que nintendo et des jeux avec un coût de développement très bas ou des last of us remasterisés au prix d'un jeux récent.