
Une petite bombe voit le jour. Voici donc nos impressions sur cette production qui va vous retourner...
Marre de mourir
Chaque année, la Peintresse s’éveille pour inscrire un nombre sur un immense monolithe. Ce chiffre, symbolique et cruel, désigne l’âge auquel tous les humains disparaîtront comme par magie. À l’aube de ses 33 ans, notre groupe de héros n’a plus qu’une année à vivre. Une année pour briser la malédiction, pour renverser ce destin, pour comprendre ce phénomène aussi surnaturel qu’injuste. Clair Obscur: Expedition 33 se déploie alors comme une véritable course contre la montre, où chaque instant compte, chaque pas rapproche un peu plus de l’inévitable... ou du salut.
Clair Obscur: Expedition 33 est à la hauteur de ses ambitions.
Si l’intrigue de base semble simple, elle prend vite des détours narratifs inattendus. L’univers, profondément poétique et mélancolique, regorge de mystères à élucider et de vérités à affronter. Le récit est traversé par une grande maturité. Et pour cause, il parle de mort, de mémoire, d’héritage, mais aussi d’amour et de reconstruction. Les personnages qui nous accompagnent ne sont pas de simples archétypes, mais des êtres complexes, marqués par le doute, l’espoir, et parfois le renoncement. Cette production excelle dans l’art de faire évoluer ces relations au fil des heures, avec des dialogues justes, des choix subtils et une ambiance souvent bouleversante.
La force du scénario, c’est aussi son ton. Rarement un RPG occidental n’aura autant maîtrisé la gravité sans tomber dans le ridicule. Il y a des fulgurances de mise en scène, des silences lourds de sens, et une vraie intelligence dans le rythme du récit. Nous alternons entre phases de tension, moments d’accalmie, révélations percutantes et petits instants suspendus. Et tout cela contribue à rendre l’aventure extrêmement attachante, presque intime, malgré sa dimension épique. C’est un voyage qui marque, surtout si nous prenons le temps de nous attarder sur les détails.
Côté durée de vie, Clair Obscur: Expedition 33 est à la hauteur de ses ambitions. Pour arriver au bout du tunnel, nous avons mis une quarantaine d’heures. Pour ceux qui veulent aller à l’essentiel, comptez plutôt 25-30 heures, mais ce serait passer à côté de nombreuses quêtes, de zones secrètes et de personnages fascinants. En explorant chaque recoin, en relevant les défis facultatifs, et en prenant le temps de construire des liens avec vos compagnons, vous ne pouvez que vous accrochez sur votre siège. Voici donc un jeu de rôle généreux comme nous les aimons, pensé pour être vécu à fond, sans pression mais avec passion.
Commenter 4 commentaires
Il est évident que l’ombre (énorme) d’Oblivion va faire du mal à la simple visibilité de Clair Obscur, qui aurait bien mérité d’être traité avec plus d’égards de la part de Microsoft pour son partenaire.
Cela ne change rien bien sûr à la grande qualité de Clair Obscur, mais à coup sûr ses ventes vont en pâtir…
Cette compétition organisée/voulue/prévue entre ces deux studios français par Microsoft est on ne peut plus regrettable…
Je l'espère en tout cas, car ils ne nous voles absolument pas. Le prix du jeu est très attractif. 45 euros maximum, c'est vraiment quelque chose dans les points positifs qu'il aurait été sympa de souligner, vu ce que peux proposer d'autres studio. Je ne mentionnerais que nintendo et des jeux avec un coût de développement très bas ou des last of us remasterisés au prix d'un jeux récent.