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Wraith Oblivion Afterlife Vignette TEST

TEST de Wraith: The Oblivion - Afterlife, une belle façon de se faire peur sans armes ni zombies !

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Enquêter sur sa propre mort n'est pas donné à tout le monde et c'est ce qui nous arrive dans cette aventure où nous incarnons un photographe à la recherche de ce qui lui est arrivé.

L'horreur sous un autre visage

Wraith: The Oblivion - Afterlife est un jeu d'horreur et d'exploration en réalité virtuelle dont l'action se déroule dans l'univers du World of Darkness. Pour ce premier titre en réalité virtuelle utilisant les codes de cette licence, le studio Fast Travel Games n'a pas voulu d'un jeu bourrin, mais a tout misé sur l'ambiance, la pression et le côté psychologique. De fait, et c'est une très bonne chose, dans ce jeu, point de gunfights ni de zombies décérébrés, mais un gameplay tout en finesse et furtivité pour éviter de se faire happer dans le néant par les quelques méchants spectres en colère qui en veulent à notre âme. Cela vaut-il le coup de mettre son casque VR et d'affronter ses peurs ? Parlons-en ! 

Pour Wraith: The Oblivion - Afterlife, le studio Fast Travel Games n'a pas voulu d'un jeu bourrin, mais a tout misé sur l'ambiance, la pression et le côté psychologique !

Wraith The Oblivion   Afterlife Screenshots editeur (4) 1Que vous soyez familier avec l'univers très noir du World of Darkness que d'autres jeux vidéo ont déjà emprunté (Werewolf: The Apolalypse et Vampire: The Masquerade par exemple), vous ne serez ni aidé ni perdu, vu que les personnages et l'histoire de Wraith: The Oblivion - Afterlife sont totalement originaux. En lançant la partie, nous sommes immédiatement plongés dans une ambiance sombre et noire via une cinématique qui n'en dit pas plus qu'il n'en faut pour pouvoir commencer l'aventure. Nous sommes donc un photographe devenu une âme en perdition, un pauvre fantôme amnésique qui va devoir chercher et essayer de trouver ce qu'il fait ici, comment il est mort et surtout pourquoi.

Au-delà oblige, nous sommes chargés d'un pouvoir « magique » qui permet de mettre en avant les choses importantes autour de nous et d'un pouvoir de télékinésie bien utile pour déplacer des objets vu que nous sommes un être immatériel. Comme rien n'est simple, nous sommes affublés d'une espèce de conscience qui ne cesse de parler pour nous donner des conseils et dont la bienveillance n'est pas ce qui est le plus évident. Difficile de vous en dire plus sans spoiler, mais sachez que l'histoire est très bien écrite et que la chasse aux bribes de souvenir est la base de notre épopée funeste. Pour y arriver, point de carte au trésor, mais un bon nombre d'indices, plus ou moins subtilement cachés, un appareil photo pour les révéler et d'autres accessoires que vous trouverez au fur et à mesure de votre avancée.

Wraith The Oblivion   Afterlife Screenshots editeur (5) 1Préparez-vous, en plus de vos souvenirs, à devoir trouver des combinaisons pour ouvrir des coffres, des clés pour en faire de même avec des portes, des lettres et des notes afin de connaître la vérité. Cette mécanique de jeu d'enquête, ou d'escape game pour les plus branchés, est parfaitement maitrisée et les choses arrivent à se résoudre sans avoir à fouiller les pièces pixel par pixel ou encore à devoir faire quinze allers-retours ennuyeux, comme c'est parfois le cas dans d'autres titres. Grâce à votre pouvoir et votre capacité de réflexion, vous ne devriez pas rester bloqué trop longtemps. Pensez surtout à bien lires les notes que vous trouvez.

Le silence est votre ami

Pour arriver à avancer dans Wraith: The Oblivion - Afterlife, il va falloir apprendre à gérer les vilains spectres qui veulent nous envoyer au fond du néant absolu et cela sans aucun moyen de les combattre. Si certains viennent au contact dès qu'ils nous repèrent, paix à notre âme, d'autres impactent notre énergie vitale, même de loin, juste en nous regardant. Pour les éviter, il faut se déplacer sans bruit, toujours arriver à ne pas être dans leur champ de vision, à détourner leur attention et à se servir du décor pour ne pas être vu. Certains passages avec ces spectres sont assez délicats à traverser, mais ce qui est intéressant, c'est qu'il n'y a pas forcément qu'une seule solution pour arriver à s'en sortir. Encore une fois, nous avons trouvé cela plutôt bien pensé. Franchement, si avec une manette et un écran plat, cela parait simple, avec la totale immersion offerte par la réalité virtuelle, c'est beaucoup plus flippant et compliqué, mais tellement réaliste, tellement bon. 

Si vous cherchez à casser des têtes et du sang qui gicle, passez votre chemin, ici tout se passe en finesse et avec réflexion.

Wraith The Oblivion   Afterlife Screenshots editeur (2) 1Visuellement, Wraith: The Oblivion - Afterlife est superbe sur l'Oculus Quest 2 et s'en sort même vraiment bien sur l'Oculus Quest 1. La qualité graphique, pour un jeu autonome, est très bonne que ce soit en intérieur comme en extérieur, même si, histoire de faire la fine bouche, les ombres manquent un peu de finesse dans leur dégradé sur les murs. Les Spectres sont assez effrayants, sans être exceptionnels, mais nous donneront une mention spéciale pour la visualisation des souvenirs, qui se présente sous la forme d'hologrammes en noir et blanc du meilleur effet. 

Côté animation, la fluidité est au rendez-vous et c'est impressionnant, car il n'y a quasiment aucun chargement pendant les déplacements dans tout le manoir, qui est pourtant vraiment énorme. Grâce à cela, l'immersion est absolue et la pression reste présente sans discontinuer même si la session dure longtemps. Les seuls moments où il y en a, c'est lors d'un changement d'étage via un ascenseur (très bref) ou lors d'une reprise de sauvegarde après l'un de nos trépas. En parlant de sauvegarde, il faut savoir qu'elles se font uniquement dans quelques endroits spécifiques et ils ne sont pas légion. En plus de sécuriser notre progression, elles permettent aussi de recharger notre énergie vitale et celle qui alimente notre flash, utile pour éclairer les endroits sombres (et il y en a) ou pour essayer d'effrayer les spectres. Gare à un surplus de confiance, pensez à sauvegarder, car en cas de mort définitive face à un spectre, il faut tout recommencer depuis votre dernière sauvegarde et cela peut être un long chemin à refaire. 

Même pas peur ! Enfin si, un peu quand même...

Du côté de la bande-son, il y a tout ce qu'il faut pour que cela soit flippant au possible : une musique minimaliste, un bruit de fond étrange et permanent, des voix énigmatiques sorties d'outre-tombe, un doublage des personnages vraiment excellent, le bruit de nos pas (pour un fantôme, c'est bizarre, nous vous l'accordons), ainsi qu'une ambiance qui change très vite et s'emballe en cas de danger. Sans réellement nous en rendre compte, cette ambiance sonore nous a bien mis la pression et c'est un très bon point aussi. Si les voix sont en anglais, il y a les sous-titres en français qui sont là pour nous aider. Chose assez rare et à signaler, les menus et les textes inclus dans le jeu (lettres, notes, indications, panneaux) sont dans la langue de Molière.

Wraith The Oblivion   Afterlife Screenshots editeur (3) 1

En conclusion, Wraith: The Oblivion - Afterlife est un jeu d'horreur qui tient ses promesses en termes d'univers, d'ambiance et de narration. Oscillant entre des phases de recherches et d'actions, voire mêlant les deux parfois, il a su nous tenir en haleine pendant une petite dizaine d'heures (comptez huit si vous êtes aguerris à ce genre de jeu et pas curieux au point de chercher tous les collectibles). Si, en réalité virtuelle, les jeux d'horreur font partie d'un genre plutôt fortement alimenté, Wraith: The Oblivion - Afterlife y trouve sa place sur le dessus du panier. En revanche, si vous cherchez à casser des têtes et du sang qui gicle, passez votre chemin, ici tout se passe en finesse et avec réflexion.

Lire aussi : Wraith: The Oblivion - Afterlife : rencontre avec le directeur créatif du jeu qui va nous faire flipper grave !

Les plus
  • Graphiquement réussi
  • Gameplay bien pensé
  • Aucun chargement in-game sauf lors de la prise d'un ascenseur
  • Bande-son immersive au possible
  • Histoire prenante
  • Menu en français
  • Indices et textes en français dans le jeu
  • Doublage excellent (VOSTFR)
Les moins
  • Pas forcément toujours simple de savoir où aller
  • Quelques passages un peu trop sombres
Notation
Graphisme
18
20
Bande son
18
20
Jouabilité
18
20
Durée de vie
15
20
Scénario
18
20
Verdict
18
20
redacteur vignetteEric de Brocart
Fondateur - Directeur de publication
Magicien professionnel, quand je ne suis pas derrière mon PC, photographe amateur, quand j'ai le temps et surtout un grand passionné de réalité virtuelle.
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