TEST - DiRT 3 : voulez-vous drifter avec moi ?

DiRT 3 fait assurément partie des blockbusters de la PlayStation 3. Pourquoi ? La raison est simple, il n'a aujourd'hui strictement aucune concurrence dans son domaine, à savoir la simulation automobile de rallye. Gran Turismo 5 a voulu surfer sur cette vague en proposant une partie rallye, mais le côté lisse et bien rangé des courses sur piste, dans lesquelles il excelle, vient se répercuter sur ce mode-ci, le rendant totalement insipide. Autre licence, dédiée cette fois, WRC, s'est essayée également au rallye avec un jeu qui n'a pas reçu le succès escompté. Et pour cause, il n'a pas séduit les fans de DiRT qui n'ont pu se résoudre à le trahir. Et ce n'est clairement pas SEGA Rally qui viendra détrôner notre challenger, donc nous pouvons aisément affirmer que sa place est aujourd'hui assurée. Il n'était pourtant pas évident qu'il puisse la maintenir au fil du temps, mais après le second volet plus qu'excellent, la licence permettait de conforter ses adeptes et recevoir les faveurs de la presse vidéoludique. Mais peut-être ceci a-t-il été un bien pour un mal justement, car l'écart de performances et de nouveautés entre Colin McRae: DiRT 1 et 2 a été tel que nous attendions le même, si ce n'est plus encore, entre le deuxième et le troisième.

Certes, DiRT 3 innove par l'implémentation du mode Gymkhana, de challenges pimentés et du DC Compound, qui apportent réellement du plaisir supplémentaire et de l'intérêt pour ceux qui suivent la licence depuis ses débuts, et cela se doit d'être salué. Pour autant, il ne parvient cependant pas à sublimer son DiRT Tour général, avec des environnements peu convaincants pour du rallye "plein gaz et immersif" comme nous l'aimons, même comparés à Colin McRae: DiRT 2, et surtout des circuits plus assez variés cette fois, et les effets météorologiques, même si sublimes autant graphiquement que pour l'intérêt des courses, ne suffisent pas à diversifier le tout. Le panel des véhicules proposé, avec certains modèles de collection implémentés, est appréciable quant à lui, mais ne remplace pas non plus le précédent point négatif. Les "détails" ou parties "tierces" du jeu souffrent également d'un manque cruel d'attention : menu modifié complètement et discutable même si correctement réalisé, bande-son plus qu'ennuyeuse, statistiques incomplètes, fonction d'export vidéo Youtube très laborieuse et mal conçue. Tout ceci explique ainsi la note attribuée en jouabilité et non une note supérieure, ainsi que celle fixée pour le son.

Le multijoueur quant à lui a été complètement revisité, surtout avec l'ajout du mode Party en Pro Tour et Jam Session, qui apporte une réelle dose de fun alors que le multijoueur en ligne en manquait cruellement dans le précédent volet. Le mode écran partagé répond à l'attente des fans et permet de noter encore bien plus positivement toute la partie multijoueur, qui remonte ainsi la partie jouabilité vue précédemment. Graphiquement, le jeu utilise à merveille l'Ego Engine de Codemasters, autant au niveau des environnements que sur la modélisation des véhicules, ou bien la gestion des effets de lumière et conditions météorologiques. Notre notation est donc en conséquence. La durée de vie du jeu quant à elle est assez conséquente, entre le DiRT Tour et sa difficulté renforcée avec les Défis DC, World Tour et DC Compound ; et le multijoueur doté d'un panel de disciplines agrandi, nous ne pouvions là aussi que plébisciter cet aspect.

En somme, nous ne pouvons que vous conseiller d'acheter DiRT 3 si cela n'est pas encore fait, car si nous faisons abstraction de toutes les petites erreurs sur les fonctions tierces du jeu et regrettons la faible diversité des circuits, cet ovni des simulations vidéoludiques automobiles vaut son pesant d'or... de platine même !