
Une nouvelle épopée japonaise qui mêle beauté et vengeance. Un nouveau titre qui prend au bide ?
Tranchant comme jamais
Ghost of Yōtei reprend les bases solides de Ghost of Tsushima tout en élargissant considérablement son éventail d’options. Le cœur du gameplay repose toujours sur un savant équilibre entre infiltration et affrontement frontal, mais la panoplie d’Atsu est bien plus riche et variée que celle de Jin. Le simple fait d’avoir cinq armes principales change totalement la donne. Pour entrer un peu plus dans les détails, le katana reste la valeur sûre des duels équilibrés, tandis que les doubles katanas ouvrent la voie à des combos éclairs terriblement efficaces. Le yari, sorte de lance longue portée, permet de contrôler la distance et d’interrompre les assauts ennemis, tandis que le kusarigama, cette faucille à chaîne, offre une portée redoutable et une capacité à gérer les foules. Quant à l’ōdachi, cette gigantesque lame, elle se destine aux plus patients, capables de supporter une lenteur compensée par des dégâts monstrueux. Chacune de ces armes impose une manière de jouer différente, et c’est précisément là que le jeu brille, en poussant le joueur à adapter son style selon l’adversaire. Et c’est jouissif !
Chaque combat devient un spectacle à part entière.
À ce système déjà solide s’ajoutent les armes à distance, qui renforcent la diversité du combat. L’arc (court ou long) permet d’aborder les affrontements avec précision et tactique, mais c’est surtout l’arrivée du fusil à mèche Tanegashima qui change la donne. Limité mais terriblement puissant, il rappelle l’évolution technologique du Japon du XVIIe siècle et s’intègre parfaitement dans la philosophie du jeu. Ajoutez à cela les outils de lancer, comme les kunai, les bombes fumigènes, les poudres aveuglantes, etc, et vous obtenez une boîte à outils capable de transformer chaque confrontation en puzzle stratégique. Nous ne nous contentons pas d’entrer dans un camp ennemi en fonçant tête baissée puisque chaque assaut peut être préparé, réfléchi, ou au contraire improvisé dans le chaos total.
L’exploration, elle, conserve l’ADN poétique de la licence. Le vent de Tsushima laisse sa place à de nouveaux outils, comme la longue-vue pour repérer les points d’intérêt ou le grappin pour escalader des falaises. La louve de combat peut être appelée à la rescousse, non seulement pour épauler Atsu lors des affrontements, mais aussi pour renforcer ce lien symbolique entre la guerrière et la nature environnante. Le cheval reste central pour traverser les vastes plaines d’Ezo, mais cette fois, les assauts montés prennent plus d’ampleur et s’intègrent réellement dans les batailles. Entre les sanctuaires, les onsen, les bambous d’entraînement et les autels de réflexion, l’exploration garde cette saveur contemplative, presque méditative, qui contraste avec la violence des combats. Oui, les méninges fument pour arriver à nos faims.
Enfin, les capacités spéciales d’Atsu viennent parfaire ce tableau. Désarmer un ennemi pour retourner sa propre lame contre lui, effectuer des assauts à cheval spectaculaires ou même déclencher des combos de techniques dignes d’un film de samouraï. Tout est pensé pour donner au joueur une sensation de puissance sans jamais tomber dans l’overdose. Nous retrouvons la folie de Sucker Punch, qui allie technicité et accessibilité, tout en renforçant la profondeur grâce à des mécaniques plus nombreuses. Ghost of Yōtei parvient à offrir un gameplay varié, nerveux et gratifiant, où chaque combat devient un spectacle à part entière.
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