
Une nouvelle épopée japonaise qui mêle beauté et vengeance. Un nouveau titre qui prend au bide ?
Un Japon qui prend aux trippes
Difficile de ne pas attendre Ghost of Yōtei avec fébrilité. Cinq ans après le sympathique Ghost of Tsushima, Sucker Punch nous entraîne cette fois dans les terres sauvages d’Hokkaidō, au pied du mont Yōtei, en 1603. Exit Jin Sakai, place à Atsu, une mercenaire qui a vu sa famille massacrée seize ans plus tôt et qui part traquer six hors-la-loi dans un voyage fait de sang, de larmes et d’honneur. Un cadre inédit, une héroïne charismatique, un arsenal enrichi... tout est réuni pour nous embarquer dans une aventure où chaque duel sonne comme une promesse de poésie sanglante. Nous avons terminé cette aventure, nous vous livrons nos impressions.
Chaque environnement transpire la poésie visuelle !
Pour ne pas changer, parlons du point qui saute aux yeux, la partie visuelle. Alors ? Eh bien difficile de ne pas s’extasier devant Ghost of Yōtei au premier coup d’œil. Sucker Punch n’a rien perdu de son talent pour créer des panoramas dignes de cartes postales, capables de nous faire poser la manette juste pour contempler la scène. Les plaines d’Ezo, balayées par le vent, les forêts rougeoyantes au coucher du soleil, ou encore les toundras enneigées qui s’étendent à perte de vue. Chaque environnement transpire la poésie visuelle ! Nous retrouvons cette patte si particulière qui avait marqué Ghost of Tsushima (oui, c’est le même moteur), avec encore plus de richesse dans les palettes de couleurs et les jeux de lumière. Mention spéciale aux champs de fleurs et aux temples dissimulés dans les hauteurs, où chaque plan semble pensé pour servir de fond d’écran.
L’équipe a également amené trois modes graphiques distincts, pour varier le plaisir des mirettes. Le mode Qualité affiche un rendu léché avec des textures plus fines, mais plafonne à 30 fps, ce qui peut déstabiliser dans les phases les plus nerveuses. Le mode Performance, de son côté, privilégie la fluidité à 60 fps avec un rendu global plus doux, un peu moins précis dans le lointain, mais bien plus agréable en combat. Enfin, le mode Ray-tracing se permet quelques reflets élégants sur les surfaces humides et métalliques, renforçant l’immersion, même si la stabilité tombe là aussi dans les 30 fps. Selon l’œil du joueur, chacun y trouve son compte, mais il faut jongler entre spectacle et confort manette en main. De notre côté, nous avons opté pour le ballet visuel, malgré le framerate amoindri.
Malgré ce tableau presque idyllique, tout n’est pas parfait. Certaines animations secondaires trahissent un manque de finition, avec des PNJ aux visages figés ou des modèles simplifiés qui dénotent par rapport aux protagonistes principaux. De plus, nous avons remarqué quelques petits soucis techniques. Mais encore ? Des pieds qui s’enfoncent dans le sol, des ennemis coincés dans une paroi, ou encore des collisions un peu étranges lors des combats rapprochés. Rien de catastrophique, mais assez pour casser l’immersion par instants, surtout pour un studio réputé pour sa minutie.
Mais pour faire simple et en quelques mots, Ghost of Yōtei nous offre une fresque visuelle somptueuse, presque toujours digne d’un film de cinéma. Le voyage au cœur du nord du Japon reste un plaisir immense pour les yeux, mais il ne parvient pas totalement à effacer l’impression que Sucker Punch a parfois misé sur la beauté des panoramas au détriment des détails plus intimes. Un Japon féodal qui émerveille !
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