
Un jeu qui ne vous prend pas par la main, ça existe encore ? Il est temps de répondre à cette question.
De belles créatures… mais trop de clones
Hell Is Us débarque enfin sur nos consoles et PC, signé Rogue Factor et édité par Nacon. Ce n’est pas un simple action-RPG puisque, ici, pas de flèches fluorescentes, pas de quêtes qui se cochent toutes seules. Le jeu nous plonge dans Hadea, un pays en ruines rongé par la guerre civile et des créatures sans visage, où chaque pas est une enquête. Avec son ambiance post-apocalyptique, son gameplay basé sur l’observation et ses énigmes gratifiantes, Hell Is Us promet une expérience à la fois exigeante et envoûtante, mais qui ne fera pas de cadeau aux joueurs pressés. Nous avons fait le tour de ce titre attendu, il est temps de vous en parler.
C’est saisissant !
Avant toute chose, pour commencer en douceur, parlons des paramètres visuels. Graphiquement, Hell is Us se décline en deux approches bien distinctes. Le mode Qualité amène une image d’une netteté remarquable, avec des effets de profondeur soignés qui renforcent l’immersion. Le revers de la médaille, c’est une fluidité bridée à 30 fps, ce qui peut peser dans un jeu où chaque mouvement compte. À l’inverse, le mode Performance mise sur une animation ultra fluide, idéale pour garder le contrôle dans les affrontements. Seul point noir au tableau, des artefacts apparaissent parfois sur les contours du personnage lorsque la caméra pivote trop vite. En clair, si nous voulons profiter du jeu dans les meilleures conditions, mieux vaut privilégier le mode Performance.
En outre, cette produciton profite de l’Unreal Engine 5 pour afficher un monde post-apocalyptique crédible et inquiétant. Hadea, ce pays ravagé par la guerre civile et les créatures sans visage, impressionne par ses paysages désolés, ses ruines monumentales et ses environnements marqués par le chaos. La direction artistique joue beaucoup sur les contrastes ; lumière aveuglante, zones sombres qui inspirent la méfiance, couleurs froides ponctuées de détails presque organiques, etc. Tout respire l’oppression et la tension. C’est saisissant ! Et pour cause, chaque lieu semble chargé d’histoire. Les bâtiments en ruine, les inscriptions gravées, les cadavres oubliés, tout sert de narration visuelle. Nous avons souvent eu l’impression d’apprendre autant en observant les décors qu’en lisant les notes disséminées un peu partout. Ce choix renforce l’immersion et pousse à explorer, car un simple détail de l’environnement peut donner un indice précieux pour avancer.
Si les décors brillent par leur variété et leur personnalité, les ennemis, eux, souffrent d’un manque flagrant de diversité ; oui, c’est pesant à la rétine... Les monstres partagent tous la même esthétique blanche et noire, inquiétante au premier abord, mais répétitive après plusieurs heures. Le design est efficace, certes, mais quand nous devons affronter encore et encore la même silhouette difforme, la peur laisse vite place à une certaine lassitude. Malgré ces limites, Hell Is Us réussit son pari visuel, à avoir installer une atmosphère lourde, presque suffocante, où chaque coin de rue peut cacher une révélation ou une menace. Les panoramas, parfois sublimes, contrastent avec l’austérité du terrain, et il nous arrive de nous arrêter simplement pour contempler les paysages. Dans une production où l’exploration est reine, c’est exactement ce qu’il fallait.
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