
Un jeu qui ne vous prend pas par la main, ça existe encore ? Il est temps de répondre à cette question.
Une histoire sombre et intimiste
Le jeu nous plonge dans un pays déchiré par une guerre civile, mais plutôt que de nous livrer une fresque politique classique, il choisit une approche plus intime. Nous suivons un héros hanté par son passé, qui retourne sur ses terres natales pour comprendre l’origine de ses blessures intérieures. Le récit mêle drame personnel et mythologie, avec une dimension métaphorique qui brouille volontairement la frontière entre réalité et hallucination. Ce choix narratif donne au titre une atmosphère singulière, mais il faut accepter que tout ne soit pas livré sur un plateau. Les non-dits et les silences en disent parfois plus que les dialogues eux-mêmes.
Hell Is Us ne cherche pas à rivaliser avec les mastodontes du monde ouvert.
Hell Is Us ne cherche pas à rivaliser avec les mastodontes du monde ouvert bourrés de quêtes secondaires et d’icônes à perte de vue. Au contraire, il opte pour un contenu resserré, construit autour de zones semi-ouvertes où chaque lieu a du sens. Les explorations se veulent organiques, les découvertes sont guidées par la curiosité plutôt que par une mini-carte surchargée. Il n’y a pas de centaines de missions annexes à cocher, mais plutôt quelques quêtes marquantes qui enrichissent le contexte et renforcent la dimension humaine du récit.
La campagne principale de Hell Is Us s’étale sur une vingtaine d’heures en ligne droite, mais elle peut facilement s’allonger si nous décidons de nous attarder sur les zones secondaires et d’affronter les mystérieuses créatures surnaturelles disséminées dans le pays. Le rythme est volontairement mesuré ; pas de surenchère, pas de grind forcé, mais une progression pensée pour maintenir la tension et l’immersion jusqu’au bout. Cela en fait un jeu calibré, qui mise plus sur l’intensité de l’expérience que sur la démesure de son contenu.
Côté bande-son, Hell Is Us ne cherche pas à faire dans le grandiose orchestré, mais plutôt dans l’ambiance discrète et pesante. Les musiques s’effacent souvent pour laisser place aux bruits de pas dans les ruines, aux souffles inquiétants des créatures et aux effets sonores qui renforcent la tension. Une approche minimaliste mais efficace, qui colle comme il se doit au ton de cette odyssée.
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