TEST Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau, Zelda déchaîne la guerre sur Switch 2
par Martial DucheminUn retour fracassant dans les entrailles d’Hyrule pour un Musō plus épique que jamais. Alors, cela donne quoi ?
Retour aux sources... et aux abysses
L’histoire se répète dans le royaume d’Hyrule, mais cette fois, c’est à la racine du mythe que nous plongeons. Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau (ou Age of Imprisonment pour les anglophiles) nous transporte des millénaires avant Tears of the Kingdom, en pleine guerre du Sceau, celle qui vit Ganondorf enfermé pour de bon. Développé par Koei Tecmo et Nintendo, ce nouvel épisode mêle la frénésie d’un bon Musō à la majesté d’un Zelda pur jus, avec un résultat à la fois spectaculaire, cohérent et diablement accrocheur. Zelda, Rauru, Mineru et leurs alliés affrontent les ténèbres pour façonner le futur du royaume. Nous avons donc terminé la bête, il est temps de vous en parler.
Un vrai plaisir visuel, parfois un peu inégal, mais toujours spectaculaire.
Pour commencer, la partie visuelle de ce fameux Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau impressionne dès les premières minutes par son souffle épique. Chaque affrontement est un véritable feu d’artifice de sorts, d’effets de lumière et d’animations percutantes. Les équipes de Koei Tecmo ont fait des merveilles avec leur (vieux) moteur, offrant des panoramas à perte de vue, des armées entières qui s’entrechoquent et des personnages magnifiquement détaillés, chacun bénéficiant de son propre style visuel. L’univers « The Legend of Zelda » reprend vie dans une version à la fois plus sombre et plus spectaculaire que jamais, avec une mise en scène qui flirte souvent avec la démesure. Les attaques ultimes illuminent l’écran, les particules fusent de partout, et malgré ce déluge visuel, le tout reste parfaitement fluide. Sur Switch 2, l’expérience tourne globalement à 60 images par seconde, avec une stabilité quasi irréprochable, même lors des affrontements les plus chaotiques.
Mais tout n’est pas parfait au royaume d’Hyrule. Si le jeu impressionne par sa mise en scène et son dynamisme, certains environnements peinent à suivre la même cadence. Certaines zones sont étrangement vides, trahissant des textures un peu ternes ou des décors recyclés d’un champ de bataille à l’autre. De plus, le clipping est toujours de la partie, il n’est pas rare de voir un ennemi surgir soudainement à deux mètres du héros, ou un élément du décor apparaître comme par magie. Les ombres manquent parfois de finesse, et quelques bugs d’affichage viennent rappeler que malgré le soin apporté, le moteur montre encore quelques failles. Rien de dramatique, certes, mais quand nous évoluons dans un univers aussi mythique que celui de Zelda, chaque détail compte, surtout pour celles et ceux qui espéraient une perfection visuelle à la hauteur de la nouvelle console.
En outre, en mode TV, l’aliasing se montre un peu trop visible, surtout sur certaines textures plus brutes héritées du moteur de L’Ère du Fléau. En revanche, en mode Portable, la petite taille de l’écran gomme la plupart des défauts et rend l’ensemble bien plus flatteur. Les environnements sont vastes, les effets de lumière très réussis, et les boss impressionnent toujours autant par leur gigantisme. Certes, les cinématiques paraissent moins clinquantes que celles du jeu in-game, mais l’action, elle, crève littéralement l’écran.
Heureusement, ces petites imperfections n’entament jamais la beauté globale du tableau. L’esthétique du titre reste un pur régal pour les yeux. Les couleurs éclatent sans saturer, les effets magiques sont d’une lisibilité exemplaire et les visages expressifs des héros participent grandement à l’immersion. Le tout est ici sublimé par une direction artistique cohérente, à mi-chemin entre la majesté d’un Tears of the Kingdom et la frénésie d’un Dynasty Warriors. Chaque combat devient un spectacle en soi, soutenu par une mise en scène nerveuse et des environnements qui rappellent pourquoi nous aimons retourner, encore et toujours, dans ce royaume légendaire. Un vrai plaisir visuel, parfois un peu inégal, mais toujours spectaculaire.





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