TEST Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau, Zelda déchaîne la guerre sur Switch 2

Une épopée qui complète enfin la légende

L’histoire de Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau s’inscrit dans la lignée des récits épiques de la franchise Zelda, tout en s’autorisant une liberté bienvenue. Ici, nous suivons un Hyrule au bord de l’effondrement, rongé par une guerre totale où les héros légendaires s’unissent pour repousser un mal ancien revenu d’entre les ombres. Le titre mêle intrigues politiques, trahisons et alliances improbables, tout en revisitant certains mythes de la série à sa manière. Ce n’est pas une aventure contemplative, mais bien une fresque guerrière où les moments de bravoure succèdent aux drames personnels, avec quelques révélations bien senties pour les fans de longue date. Les cinématiques donnent une vraie dimension dramatique à la campagne. Elles permettent d’ancrer l’action dans un contexte riche et cohérent, et de rendre chaque bataille plus signifiante que le simple enchaînement de vagues ennemies.

Les compositeurs se sont lâchés... La bande-son est un festival de percussions épiques.

Sur le plan du rythme, la quêtre principale se montre étonnamment bien construite pour un Musô. Comptez entre 25 et 30 heures pour boucler l’aventure en trainant des pieds par-ci, par-là. Cependant sachez que le jeu regorge de missions secondaires, de cartes alternatives et d’objectifs cachés qui prolongent agréablement la durée de vie ; oui, l’envie d’y retourner et bel et bien présente. Certaines batailles sont de véritables épopées... Entre objectifs dynamiques et retournements de situation. La firme a eu la bonne idée de varier les approches, infiltration, défense de points stratégiques, escortes sous tension et même... jeu de shoot (oui, oui, vous avez bien lu). Impossible de s’ennuyer malgré l’aspect répétitif d’un Musô. En outre, les fans de la saga apprécient également les nombreuses références disséminées un peu partout ; des dialogues à double sens, des artefacts nostalgiques, et même quelques clins d’œil à des époques bien connues d’Hyrule. Le mode deux joueurs local, lui, est un vrai plus, même si de petites saccades se font sentir quand la folie visuelle atteint son apogée. Rien de rédhibitoire toutefois, tant le plaisir de déchaîner le chaos à deux reste jouissif.

Et au-delà de son contenu généreux, Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau brille par sa capacité à maintenir l’envie de jouer. Chaque combat terminé débloque quelque chose (un personnage, une arme, une compétence, etc). La progression se veut gratifiante, et c’est sans doute ce qui donne à ce beat’em all de masse une saveur si particulière. L’ensemble tient bon la route et sait récompenser l’implication du joueur. C’est un titre qui ne se consomme pas d’une traite, mais qui se savoure mission après mission, comme une grande chronique de guerre où chaque victoire compte. En clair, il y a largement de quoi faire pour quiconque veut plonger dans ce chaos organisé et revivre la légende d’Hyrule sous un angle plus belliqueux, mais toujours aussi épique.

Et les musiques dans tout cela, c’est comment ? Eh bien les compositeurs se sont lâchés... La bande-son est un festival de percussions épiques, de chœurs héroïques et de reprises orchestrales de thèmes connus. Mention spéciale aux musiques des profondeurs, qui installent une tension mystique tout en rappelant l’atmosphère de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom. Les bruitages sont eux aussi excellents, chaque coup, chaque explosion, chaque cri de monstre a du coffre. En outre, un doublage français est inclus et il est toujours aussi excellent. Parfait pour l’immersion !

Martial DUCHEMIN Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
Me suivre :