
Les créateurs de Nidhogg sont de retour avec un jeu de course original, qui apporte un petit vent de fraîcheur au genre. Voici notre avis complet sur Wheel World.
La course, à fond les ballons !
Côté gameplay, Wheel World est un jeu de course qui emprunte des mécaniques à gauche à droite, sans réinventer la roue, mais il arrive à utiliser parfaitement ces codes. Le jeu de Messhof lorgne du côté des Assassin's Creed avec ses tours à atteindre pour dévoiler une partie de la carte pendant l'exploration, mais en course, nous retrouvons des mécaniques d'autres jeux. Par exemple, une fois la course lancée, Kat doit terminer première (jusqu'ici, rien d'original), mais chaque épreuve dispose de quatre défis : finir sur le podium, finir premier, terminer sous un chrono précis et récolter les trois lettres K, A et T sur le tracé - comme dans Tony Hawk Pro Skater -, afin d'obtenir davantage de réputation. Du déjà-vu ailleurs, mais qui s'imbrique parfaitement dans le gameplay ici.
C'est un régal de rouler dans Wheel World.
En course, atteindre la première place demande d'utiliser une autre mécanique typique des jeux de course : le boost. Que ce soit en esquivant des obstacles, en roulant hors-piste ou en restant derrière les opposants pour profiter de l'aspiration, la barre de boost se recharge et il suffit de l'utiliser pour obtenir un gros gain de vitesse temporaire. Là encore, ce n'est pas forcément original si vous connaissez Burnout ou Need for Speed, mais les joueurs doivent bien gérer leur stratégie car les autres coureurs peuvent eux aussi profiter de l'aspiration et du boost, de quoi se faire coiffer au poteau sur la ligne d'arrivée. Alors, faut-il rester derrière le second attendre le dernier moment pour le dépasser, ou essayer de le distancer pour qu'il n'ait plus l'aspiration ? Nous avons principalement opté pour cette seconde stratégie.
Car Wheel World n'est pas bien difficile. Nous avons terminé les quatre défis de quasiment toutes les courses du premier coup, certaines nous ont demandé de relancer l'épreuve quelques fois, mais rien de bien compliqué. Dommage qu'à la fin d'une course échouée, le jeu ne nous propose pas de la relancer, il faut retourner au point de départ (généralement tout proche, la plupart des tracés étant des boucles, ouf). Qu'importe, les sensations sont assez grisantes, la prise en main est immédiate et c'est un régal de rouler dans Wheel World. Il faut dire que le vélo est rarement mis en avant dans les jeux vidéo, il est ici central - que ce soit dans l'univers ou les mécaniques -, Messhof propose un gameplay particulièrement réussi.
Pour nous aider dans notre tâche, nous avons un vélo entièrement personnalisable, que ce soit le cadre, le guidon, les roues, la fourche ou même l'embrayage, qui demande de passer des rapports pour jouir de davantage de vitesse. Une mécanique vraiment intéressante, qui offre un vrai bonus pendant certaines courses avec peu de virages, mais qui demande une certaine attention sur les rapports, au détriment des autres éléments de la course (trajectoire, gestion du boost, etc.). Finalement, après avoir essayé un embrayage à deux vitesses, nous avons opté pour un embrayage simple, ce qui ne nous a jamais mis en difficulté, même vers la fin du jeu. Si vous cherchez du gros défi, Wheel World ne vous en proposera pas vraiment.
Il faut dire que changer les pièces du vélo n'apporte pas grand-chose. Sur le papier, chaque élément dispose de caractéristiques liées à l'accélération, la vitesse de pointe ou encore la maniabilité, il faut donc adapter son vélo en fonction de l'épreuve afin de privilégier la vitesse ou la maniabilité, sans oublier les roues qui ont un impact selon le terrain (asphalte lisse, verdure, terre, etc.). Mais, dans les faits, eh bien qu'importe le vélo, il est quand même possible de très bien s'en sortir avec n'importe quelles pièces, tant qu'elles ne sont pas trop nulles. Si quelques éléments font office de réelles améliorations, la plupart des pièces à dénicher en explorant le monde ouvert ou en gagnant des courses valent surtout le détour pour leurs différences. Les plus méticuleux vont ainsi adapter les pièces du vélo avant chaque course - ou du moins pour chaque biome -, les autres se contenteront d'un vélo équilibré pour se concentrer sur les mécaniques de gameplay de la course (le boost et l'aspiration).
Rédacteur - Testeur Clint008 |
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Au final un excellent jeu, très joli, intéressant question exploration, et aussi une bonne surprise sur le gameplay des courses assez prenant, sans toutefois être très/trop difficile…