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WRC 6 08 2016 screenshot (2)

TEST - WRC 6 : un drift de plaisir pour une Kylotonn de défauts

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WRC 6 : La licence WRC revient cette année avec de belles promesses, mais l'enrobage praliné laisse place à un arrière-goût d'amertume.

Après un DiRT Rally qui a surpris, positivement, et une nouvelle licence toute fraîche Sebastien Loeb Rally Evo - qui a moins impressionné son monde -, WRC 6 devait marquer les esprits pour redorer son blason, notamment grâce à une conduite revue et corrigée. Sur ce point, des améliorations ont clairement été faites, et se doivent d'être soulignées. En effet, le titre satisfera encore plus tous les types de joueurs : un accent a été mis sur l'aspect simulation, avec davantage de réalisme dans la conduite (direction, réactivité) et de précision dans les freinages (plus puissants, mieux gérés, à l'image de ce mouvement de caméra plus prononcé vers l'avant), mais sans pour autant oublier l'aspect « arcade » (conduite « driftée » plus aisée à déclencher, quelle que soit la surface), cher à certains pilotes en herbe pour lesquels le fun de la conduite prime avant le reste. Hormis certaines actions manquant de répondant, à l'image de cette foutue marche arrière, la conduite se veut réactive.

WRC 6, c'est un peu comme une cigarette pour un ancien fumeur : la première taffe est un patchwork de plaisirs, qui laisse progressivement place aux remords et aux regrets.

WRC 6 image8L'ATH demeure clair, épuré et les indications du copilote, matérialisées par des icônes de couleur avec une échelle d'intensité des virages allant de 1 à 9 (6 en Facile, ce qui est plus adapté d'ailleurs), sont plus lisibles et mieux séquencées. Du côté des indications vocales données par le copilote, par contre, s'il y a du mieux - dans WRC 5, c'était aussi incompréhensible qu'insupportable -, cela reste encore perfectible vu que les phrases sont encore très (trop) hachées lorsque les instructions s'enchaînent. Du côté de la caméra in-game, ceux préférant les vues « intérieur » ou « capot » ne seront pas dépaysés (comprenez par là qu'ils n'auront pas d'améliorations notoires), la vue arrière ne bénéficiant quant à elle que de l'avantage supplémentaire d'avoir un meilleur ressenti des freinages. En revanche, cette dernière sera pénalisée dans certaines épingles, où la caméra bascule parfois en vue sur le dessus et déroute complètement. La personnalisation complète de la manette et de l'attribution des touches, quant à elles, demeurent des plus appréciables pour convenir à tout un chacun.

Les pénalités sont d'actualité, une sortie de route ou la foule percutée, et ce sera 12 secondes qui s'envoleront, tandis qu'une sortie du tracé de la spéciale vous en coûtera 5. Comme ses aînés, le jeu ne présente pas de réelle difficulté, en revanche ne pensez pas pouvoir arriver premier avec plusieurs pénalités et des freinages intempestifs, même en Junior WRC, vous risqueriez d'être surpris. D'autant plus que le mode Rewind avec checkpoint, qui avait déjà remplacé le Rewind classique dans le précédent opus, n'est plus. Vous devrez dorénavant faire sans tous ces artifices pour vous dépêtrer d'ornières, sorties de route et tête à queue. Quant aux réparations de votre véhicule, vous bénéficierez toujours des 45 minutes de mécanos attitrés, avec plusieurs niveaux plus ou moins coûteux en temps sur chaque aspect mécanique ou de carrosserie.

WRC 6 image6Un travail avait été promis par les développeurs sur les différentes aspérités du sol, qui n'avaient quasiment aucune répercussion visuelle ou sur la conduite. Désormais, la donne a effectivement changé. Les terrains poussiéreux entraînent du dérapage et des projections de terre, la neige et les flaques d'eau provoquent des glissades qu'il convient de maîtriser, l'asphalte apparaît plus rigide, avec une adhérence renforcée à la route, et tout cela est en adéquation avec les vibrations ressenties à la manette. En revanche, les projections ne sont pas visibles sur le côté en cas de dérapage et les bruits de gravier s'avèrent extrêmement monotones, voire carrément insupportables. C'est donc mieux, mais ce n'est pas encore ça... Les conditions météorologiques, désormais handicapantes, donneront un peu de fil à retordre sur certaines spéciales : conduire de nuit au Portugal avec un tracé sinueux, une brume hyper épaisse et un temps pluvieux, ça aiguise les sens... En somme, à plusieurs égards et surtout au démarrage du titre, vous prendrez du plaisir à piloter ces bolides, à déraper, à prendre des virages serrés, sans être pour autant transcendés par le réalisme de conduite. WRC 6, c'est un peu comme une cigarette pour un ancien fumeur : la première taffe est un patchwork de plaisirs, qui laisse progressivement place aux remords et aux regrets.

Et sinon, la VR, vous l'avez vue ?

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