CARNET DE BORD - The Crew : notre avis après 15 heures de jeu (11/12/2014)

En tout logique, en progressant chez les 5-10, Alex évolue. Plus concrètement, il le fait selon deux paramètres : lui-même (avec de l'expérience classique donnant accès à des capacités) et sa voiture (choix entre la Ford Mustang, la Chevrolet Camaro SS, la Dodge Challenger SRT-8 392 ou la Nissan 370Z au départ). Appartenant tous à la famille des Fullstock, les bolides s'adaptent par la suite avec un Starter Kit (Street, Dirt, Perf, Raid et Circuit), histoire d'épouser l'ensemble des épreuves disponibles. En parallèle, ils gagnent en niveau grâce à des pièces rangées selon plusieurs degrés de rareté (bronze, argent et or) et sont esthétiquement personnalisables (au contraire d'Alex et de son physique de monsieur-tout-le-monde).

C'est un paradoxe de The Crew : nous offrir des étendues à perte de vue, en même temps que la possibilité de ne pas en profiter beaucoup.

Monter dans cette double hiérarchie n'est pas une mince affaire, et il faut parfois du temps pour passer au stade supérieur. Paradoxalement, il arrive que le véhicule gagne une vingtaine de level d'un coup... Bien sûr, il conviendra de "farmer" comme il se doit pour s'ouvrir les portes des courses les plus difficiles (celles demandant un niveau élevé, ndlr). C'est là où l'aspect MMO prend tout son sens, avec cette nécessité d'explorer, quand bien même les voyages rapides sont d'une utilité indispensable pour gagner du temps (et d'éviter des allers/retours insupportables). C'est un paradoxe de The Crew : nous offrir des étendues à perte de vue, en même temps que la possibilité de ne pas en profiter, par fainéantise (a noter qu'il faut avoir découvert un lieu pour s'y rendre "instantanément", comprenez par-là, presque sans temps de chargement). Pari loupé.

C'est d'autant plus vrai que la conduite n'est pas, toujours, une partie de plaisir. Dès les premières minutes, un constat fait mal à la prise en main : les roues ont du mal à tourner et, par extension, les virages apparaissent comme un long chemin de croix. S'il s'estompe avec le temps (merci les améliorations, plus que la maîtrise), il n'empêche que c'est assez bizarroïde pour un gameplay typé arcade, plus prompt à nous mettre en compagnie de savonnettes. Néanmoins, The Crew semble avoir pris en compte la surface pour fournir plusieurs sensations (ça glisse plus sur la terre), mais le tout est encore un peu trop flou pour tirer une véritable conclusion sur le feeling général. Il conviendra par exemple de confirmer les éventuelles différences entre les voitures n'appartenant pas aux mêmes catégories. La suite ? Au prochain épisode.