
TEST Echoes of the End : un God of War fatigué en Islande qui manque de souffle
par Martial DucheminUn monde fascinant, des pouvoirs magiques grisants, mais un système de combat qui tire un peu trop la couverture.
Entre promesses et frustrations
Myrkur Games a clairement puisé son inspiration du côté de God of War. L’exploration en couloirs semi-ouverts, les combats au corps-à-corps renforcés par des pouvoirs magiques, le duo héros/compagnon... tout est là. Et il faut reconnaître que l’ensemble dégage une certaine puissance, surtout quand notre personnage enchaîne ses capacités, comme attirer les ennemis, les projeter, siphonner leur énergie. Ces moments donnent enfin la sensation d’incarner une héroïne redoutable.
Le gameplay alterne entre frustrations et éclairs de génie.
Le cœur du gameplay repose donc sur un mélange entre combat à l’épée et pouvoirs magiques. Sur le papier, ça sonne épique. Il faut parer un coup d’ennemi, enchaîner avec une poussée magique et finir par écraser un adversaire au sol. Dans les faits, la lourdeur des animations vient plomber la fluidité. Les attaques de Ryn paraissent souvent trop lentes, et les fenêtres de timing pour esquiver ou parer frisent la cruauté. Résultat ? Même en difficulté « normale », nous avons vite eu l’impression de combattre plus contre le système que contre les ennemis.
Heureusement, notre héroïne n’est pas seule. Son compagnon Abram ajoute une dimension stratégique bienvenue. D’un ordre, il peut figer un opposant pour nous laisser souffler ou placer une offensive bien sentie. Plus l’aventure avance, plus ses capacités évoluent, permettant des combinaisons intéressantes avec les pouvoirs de notre protagoniste. Ces moments sauvent littéralement le système de combat, surtout face à des groupes d’ennemis. C’est d’ailleurs dans ces affrontements que la prise en main s’exprime le mieux, avec une dynamique presque grisante quand tout s’enchaîne correctement.
Là où nous attendions des pics de tension, les boss se révèlent souvent décevants et fatiguants. Faciles à lire, limités dans leurs assauts, ils n’exploitent pas le plein potentiel du gameplay. Un comble quand les combats de groupes sont paradoxalement plus exigeants et plus funs. Heureusement, l’exploration et les puzzles viennent contrebalancer cette faiblesse. Manipuler le temps, jouer avec la gravité ou activer des mécanismes à l’aide de la magie offre des séquences variées et inventives. Ce sont ces phases qui donnent le plus de personnalité à Echoes of the End, bien plus que ses affrontements maladroits.
Pour faire simple, le gameplay de Echoes of the End alterne entre frustrations et éclairs de génie. Quand la lourdeur du combat laisse place à la synergie entre pouvoirs, partenaire et environnement, le jeu montre ce qu’il pourrait être. Mais les imprécisions techniques et des boss trop sages l’empêchent de briller autant qu’il le devrait.
Commenter 3 commentaires
Entièrement d'accord avec toi, je l'ai commencé il y a quelques semaines, et sans être le jeu de l'année, j'y éprouve un certain plaisir, et en plus quelle claque graphique sur PC ! Maintenant il faut que je prenne le temps de m'y remettre ^^
Agréablement surpris pour ce Echoes of the End.
Graphiquement très joli, et globalement un bon jeu, avec alternance combats et énigmes.
De mon point de vue, les combats manquent peut-être un peu de pêche, mais rien de rédhibitoire,
De mémoire, c'est le premier jeu d'un nouveau studio, donc plutôt pas mal pour un premier jet,
Bon jeu.