
TEST Metal Gear Solid Delta: Snake Eater, Konami ne prend pas de risque avec ce remake
par Martial DucheminSnake revient se glisser dans la jungle, mais cette fois avec une cure de jouvence sous Unreal Engine 5. Alors, c’est sympa ?
Snake bouge encore
Et le gameplay de Metal Gear Solid Delta: Snake Eater dans tout cela ? Eh bien il reste fidèle à l’ADN qui a fait du jeu original un monument, tout en intégrant une modernisation bienvenue. Nous retrouvons ce mélange unique d’infiltration, de survie et de tension constante, qui pousse à réfléchir avant chaque mouvement. Snake n’est pas une machine de guerre invincible, mais un agent dont la survie repose sur sa ruse, son inventivité et sa maîtrise du terrain. Le remake garde cette approche en profondeur, mais affine les sensations grâce à des contrôles plus fluides et une caméra repensée pour répondre aux standards actuels. Le joueur n’a plus à lutter contre les limitations techniques d’époque. Mais encore ? Eh bien les déplacements, la visée et les interactions avec l’environnement gagnent en souplesse et permettent de savourer l’expérience sans frustration.
La perfection n’est pas au rendez-vous.
L’une des grandes forces réside toujours dans son système de survie. Notre protagoniste doit chasser pour se nourrir, soigner ses blessures avec des bandages, des sutures ou des remèdes naturels, et s’adapter à un environnement qui n’a rien d’accueillant. Ces mécaniques, déjà novatrices en 2004, prennent ici une dimension plus organique grâce aux améliorations visuelles et ergonomiques. Voir une plaie se refermer après un soin, ou ressentir le besoin de conserver des provisions pour les moments critiques, participe pleinement à l’immersion. Ce n’est pas seulement un jeu d’infiltration, c’est une véritable expérience de survie où chaque détail peut avoir une incidence sur la réussite de la mission.
L’infiltration s’affine elle aussi. Le camouflage, qui permet d’adapter les tenues et peintures à l’environnement, reste un élément central. Il ne s’agit pas simplement de se cacher dans un buisson, mais d’optimiser son pourcentage de discrétion pour disparaître aux yeux de l’ennemi. Ce remake rend cette mécanique plus intuitive et lisible, évitant les menus lourds tout en préservant la richesse stratégique. Les joueurs doivent continuellement évaluer leur approche... Passer furtivement, neutraliser discrètement ou affronter directement, avec toujours le risque que la moindre erreur transforme l’opération en chaos total.
Enfin, impossible de parler de la prise en main sans évoquer les combats de boss, véritables moments de bravoure qui marquent durablement notre aventure virtuelle. Chaque affrontement demande une approche spécifique, parfois tactique, parfois psychologique. Cette production profite de la puissance technique moderne pour renforcer l’intensité de ces duels. Et pour cause, les animations sont plus réalistes, et les décors interactifs accentuent le sentiment de confrontation unique. Ces combats ne sont pas de simples passages obligés, mais de véritables tests d’endurance, d’inventivité et de maîtrise des mécaniques.
Pour parler un peu de l’intelligence artificielle, elle est... particulière. En effet, elle reste un mélange de charme rétro et de limites techniques bien visibles. Les ennemis peuvent parfois détecter notre héros à des dizaines de mètres, puis ne rien voir lorsqu’il se trouve à quelques pas à peine, créant des situations à la fois frustrantes et... cocasses. Les oreilles fonctionnent mieux que les yeux ; un pas un peu trop bruyant ou un mouvement dans les herbes peut alerter toute une base, tandis que le camouflage, aussi soigné soit-il, ne garantit jamais l’invisibilité totale. Cette IA en dents de scie conserve le côté vieillot du jeu, mais se montre parfois inégale face aux standards modernes, ajoutant une pointe de défi imprévisible tout en rappelant que même dans ce remake, la perfection n’est pas au rendez-vous.
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