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TEST Metal Gear Solid Delta: Snake Eater, Konami ne prend pas de risque avec ce remake

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Snake revient se glisser dans la jungle, mais cette fois avec une cure de jouvence sous Unreal Engine 5. Alors, c’est sympa ?

Mission Snake Eater : un scénario intemporel

Parlons maintenant du cœur narratif de Metal Gear Solid Delta: Snake Eater, car c’est bien là que réside son aura légendaire. L’histoire, posée au cœur de la Guerre froide, déploie une intrigue dense, riche en symboles politiques et en drames personnels. Nous incarnons Naked Snake, envoyé en mission pour secourir un scientifique soviétique et, surtout, affronter celle qui fut son mentor et figure quasi maternelle : The Boss. Derrière cette trame d’espionnage militaire se cache en réalité une réflexion sur la loyauté, la trahison, le patriotisme et le prix du sacrifice. C’est une écriture marquée par la patte de Kojima, pleine de dialogues mémorables, de révélations inattendues et de personnages marquants, chacun portant une charge dramatique forte. Le remake conserve cette dimension, et tant mieux, car ce récit n’a pas pris une ride, au point qu’il pourrait sortir aujourd’hui sans perdre de sa puissance.

Le jeu n’a jamais été pensé comme une épopée interminable.

Metal Gear Solid Delta Snake Eater PlayStation 5 (0)En outre, le jeu n’a jamais été pensé comme une épopée interminable, mais plutôt comme une aventure tendue, sans gras, où chaque mission compte. La jungle soviétique devient un immense terrain de jeu à explorer, et l’absence de fioritures modernes (pas de cartes bourrées d’icônes ou de quêtes annexes superflues) confère à l’ensemble une intensité rare. Tout est construit autour de l’infiltration, de la survie et de la tension narrative, avec des phases variées ; combats de boss, scènes d’infiltration mémorables, moments d’action ponctuelle et longues séquences cinématiques. C’est un contenu volontairement calibré, où la qualité prime sur la quantité.

Et la de durée de vie dans tout cela ? Comptez une vingtaine d’heures pour voir le bout du tunnel lors d’une première partie, davantage si vous prenez le temps d’explorer la jungle, de tester les différents camouflages, ou de rejouer certaines séquences avec une approche différente. Les multiples niveaux de difficulté et la possibilité d’expérimenter différentes méthodes d’infiltration (plus brutales ou plus discrètes) ajoutent une rejouabilité intéressante. Les puristes auront même envie d’y retourner pour profiter à fond du système de survie, expérimenter avec la faune et la flore, ou s’imposer des défis personnels.

Metal Gear Solid Delta Snake Eater Cinematique Ouverture remakePour finir, la bande-son reste l’une des plus iconiques du jeu vidéo, et ce remake le prouve encore. Le fameux thème principal résonne toujours avec puissance, et les mélopées qui accompagnent les combats de boss ou les phases d’infiltration conservent leur efficacité. Les bruitages ont aussi gagné en clarté et en profondeur. Entendre les frelons de The Pain ou les pas d’un soldat qui approche dans la jungle met toujours autant la pression. Les doublages, eux, reprennent fidèlement ceux de l’époque, avec tout le sérieux... parfois un peu théâtral, mais c’est ce qui fait aussi l’identité de la saga. Au passage, David Hayter reprend son rôle pour faire plaisir au vieux de la vieille. Dommage de ne pas avoir de doublage dans la langue de Molière, cela aurait été amusant de retrouver Emmanuel Bonami dans ce remake.

redacteur vignetteMartial DUCHEMIN
Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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