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Avalon : un RPG multijoueur sur le Roi Arthur par le créateur de Dragon Age annulé chez Ubisoft Québec, la faute à Serge Hascoët

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Source: Bloomberg

La mise en lumière d'accusations d'agressions et harcèlements sexuels chez Ubisoft a aussi permis de lever le voile sur la manière dont la société française gérait son management. Nous avons ainsi pu découvrir plus en détail le personnage de Serge Hascoët, N°2 de la société qui imposait sa direction créative sur l'ensemble des projets, avec l'aval de Yves Guillemot. Visé par de nombreuses plaintes et reproches, il a quitté l'entreprise il y a quelques jours, ce qui devrait amener à une refonte de la stratégie globale d'Ubisoft, en parallèle de ses initiatives mises en place pour améliorer le confort de vie des employés.

Au cours de son enquête sur les affres d'Ubisoft, Jason Schreier de Bloomberg a aussi découvert le secret qui se cache derrière le passage éclair de Mike Laidlaw chez Ubisoft Québec. Le directeur créatif des Dragon Age est resté tout juste un an dans l'entité, sans accoucher de projet concret. La raison est assez simple : il a lui aussi été victime du couperet de Serge Hascoët, qui n'aimait pas assez l'univers qu'il était en train de créer.

Le jeu imaginé par Mike Laidlaw avait pourtant bien des attraits. Il s'appelait Avalon, et aurait dû revisiter la légende du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde dans un RPG à gros budget. Il aurait pris la forme d'une expérience multijoueur coopérative inspirée des Monster Hunter, ce qui vous donne une idée de l'ambition. Malheureusement pour Mike Laidlaw et ses équipes, Hascoët n'était pas un grand fan de l'heroic fantasy, et s'il validait un projet du genre, il devait être « meilleur que Tolkien », ce qui n'a donc pas été le cas à son goût. L'équipe aurait ensuite essayé de changer de cadre en lorgnant vers la science-fiction puis la mythologie grecque, sans succès, forçant l'arrêt du développement fin 2019. Les développeurs et certains cadres d'Ubisoft n'auraient pas du tout apprécié cette annulation, surtout que les progrès de la préproduction auraient été assez impressionnants pour une nouvelle licence.

La question se pose maintenant de savoir ce que vont devenir les productions Ubisoft dans les années à venir. Souvent critiquées pour leurs mécaniques redondantes sur le fond, elles devaient commencer à opérer un virage vers quelque chose de plus original suite à l'échec de Ghost Recon Breakpoint (disponible pour 19,99 € chez Amazon). Et si l'éditeur en profitait pour relancer des concepts refusés par Serge Hascoët ? Seul l'avenir nous le dira.

redacteur vignetteAuxance
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Rédacteur préféré de ton rédacteur préféré depuis 2009, passionné de musique qui fait boom boom, adepte de séries comiques en tout genre. J'ai un peu trop joué à Pokémon dans ma vie.
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