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Apprendre à développer un jeu vidéo pour 10€ - Interview d'un formateur et développeur

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En partenariat avec Udemy, Gamergen vous propose cet interview de Fred Moreau, consultant en développement de jeux vidéo et formateur sur Udemy, dont le cours de développement en C# et Agile Unity 5 est disponible au prix exceptionnel de 10 € jusqu’au 31 août. Ou comment apprendre à devenir un développeur de jeu vidéo.

La formation en ligne et l'e-learning sont des méthodes de plus en plus utilisées, avec un marché en très forte croissance, notamment car elles permettent, d'une part, de s'adapter rapidement aux changements du milieu du travail et sont, d'autre part, adaptées aux nouveaux métiers de l'informatique.

Udemy s'inscrit comme un des acteurs majeurs de ce secteur. Ce dernier propose justement une période promotionnelle jusqu'au 31 août avec des promotions jusqu'à 90 %, l'occasion pour nous de vous les faire découvrir.

Parmi ces dernières, nous avons trouvé une formation complète de Développement C# et Agile Unity 5 permettant de prototyper un jeu d'action 2D multiplatforme. De quoi intéresser parmi nos lecteurs ceux qui souhaitent travailler dans l'univers du jeu vidéo, et en particulier de la création des jeux vidéo au niveau développement.

Et pour vous aider à y voir plus clair dans cet univers souvent méconnu, nous avons interviewé Fred Moreau, consultant en développement de jeux vidéo et formateur sur Udemy, dont le cours de développement en C# et Agile Unity 5 est disponible au prix exceptionnel de 10 € (au lieu de 130 €) en cliquant ici.

fred moreau

Bonjour Fred, est-ce que tu peux nous en dire plus sur ton parcours et ton métier ?
« Bien sûr. J’ai commencé par plusieurs années de formation technique sur la partie graphique et animation 3D. J’ai quitté l’école en seconde. À l’époque, le milieu de la 3D était fermé, c’était les pionniers. Je me suis formé en autodidacte en choisissant des mentors dans l’industrie. J’ai appris comme ça à leurs côtés.

Après ça, j’ai travaillé pendant six ans chez Autodesk où j’ai fait des démos. Cela m’a permis de visiter beaucoup de studios de jeux vidéo, je les aidais entre autres dans la création du contenu de leur jeu. En plus de l’aspect technique, j’ai beaucoup appris sur l’aspect présentation qui me sert aujourd’hui dans la formation.

Puis, j’ai monté mon studio où on faisait de l’interactivité et de l’image pour des films d’animation, de l’architecture, de la réalité augmentée, etc. C’est là que je me suis intéressé aux méthodes agiles qui sont des pratiques de pilotage de projets.

Le studio a duré 10 ans et après cette expérience, je me suis mis à enseigner l’agilité puis le développement de jeux vidéo. Ce qui m’intéresse vraiment en tant que consultant et coach, c’est de permettre aux gens d’apprendre par eux-mêmes, de leur apprendre à apprendre.

Dans le développement de jeux vidéo, il y a des métiers très segmentés : d’un côté, les graphistes, de l’autre, les programmeurs et il y a aussi les concepteurs. Les technologies ont beaucoup évolué en dix ans mais pas l’organisation autour. Ce qui m’intéresse, c’est de faire dialoguer ces différents profils. La meilleure équipe est celle dont les membres savent converser ensemble ».

Quel est le profil des studios qui font appel à tes services ?
« C’est très varié. Certains m’appellent en prévision, d’autres une fois qu’ils sont dans la panade jusqu’au cou ! Je travaille aussi bien avec un centre de recherche publique en Finlande qu’avec Sony à San Francisco en passant par un studio indépendant à Paris ».

Tu étais toi-même un gameur ?
« Complètement. J’ai grandi avec ça. Ca m’a éveillé aux sciences. J’ai eu mon premier ordi à 9 ans. J’ai commencé à écrire quelques lignes de code à 12 ans. Je me suis vite intéressé à l’aspect ludique des jeux vidéo et j’ai eu très vite envie de passer derrière la caméra, j’étais tout simplement geek ! Quand je suis rentré dans l’industrie de l’animation 3D, c’était un rêve de gamin qui se réalisait parce que je trouvais ça incroyable quelques années avant tellement ça me paraissait inaccessible, réservé à une élite d’Hollywood ».

En plus d’accompagner des développeurs, est-ce que tu crées toi-même des jeux ?
« Oui, j’ai des projets à moi. Je suis particulièrement concerné par l’éducation, et surtout celle des jeunes enfants. Je travaille sur un jeu ludo-éducatif pour l’éveil des enfants aux sciences. Je travaille avec des freelances pour développer du contenu. Moi, je travaille principalement sur le design ».

Tes conseils pour travailler dans le milieu ?
« Déjà, il faut passer du temps devant des jeux vidéo pour apprendre et trouver l’inspiration. Puis, il faut faire le lien en classe avec ce qui pourra t’aider plus tard : les matrices, c’est utile pour les jeux vidéo ! C’est facile d’absorber des concepts quand on a la motivation derrière. Mon fils de 7 ans n’a eu aucun problème à comprendre les vecteurs parce que je les lui ai présentés dans le contexte des jeux ! Il faut rapprocher les connaissances de ce qui nous intéresse.

Les boîtes embauchent des parcours très hétéroclytes. Oui, un bac S et une formation d’ingénieur, ça aide, mais ça correspond à une parcelle du secteur. Ce qui est important, c’est d’avoir des gens qui vont avoir une vision très large du développement de jeux vidéo. Un jeu vidéo, c’est une œuvre, une œuvre qui doit trouver son public. Il faut savoir réfléchir à comment on peut répondre à la demande d’un marché sans pour autant diluer l’identité du jeu.

En tant que recruteur, je préfère avoir quelqu’un qui a des capacités humaines très développées, qui comprend l’importance du marché, des profils types de joueur, qui puisse travailler au sein d’une équipe plutôt que quelqu’un qui possède tous les patterns en programmation. La connaissance technique devient de plus en plus une commodité, tant elle est devenu accessible en ligne et devient de plus en plus rapidement obsolète. Les fondamentaux ne changeront jamais, mais des tas de choses évoluent tout le temps et je préfère avoir quelqu’un dans mon équipe qui sait apprendre et se remettre en question. Le profil idéal sait aussi être force de proposition et prendre des initiatives.

Au final, tout dépend de la personnalité de l’individu et ce qu’il doit aller chercher. Pour certains, c’est de la connaissance et dans ce cas, ça n’a jamais été aussi accessible de se former à l’aspect technique. Pour d’autres, ce sont les compétences humaines qu’il faut développer ».

Les boîtes embauchent des parcours très hétéroclytes. Oui, un bac S et une formation d’ingénieurs, ça aide mais ça correspond à une parcelle du secteur. Ce qui est important, c’est d’avoir des gens qui vont avoir une vision très large du développement de jeux vidéo.

Pourquoi l’enseignement en ligne ?
« Il y a tellement de tutoriaux sur internet où les gens montrent leur façon de faire, mais ce n’est pas forcément la meilleure méthode. Il n’y a pas une meilleure façon de faire, mais une meilleure façon de faire par type de projet et c’est le message que je fais passer dans mes formations.

On a voulu faire de l’enseignement une science, mais l’enseignement est un art. On n’enseigne pas de la même façon à tout le monde ».

En quoi consiste ta formation Agile / Unity disponible sur Udemy ?
« À la base, Unity m’a demandé une masterclass pour la Game Connection. Je savais que j’avais une vingtaine de personnes inscrites, un public de professionnels du jeu vidéo, mais je n’avais aucune idée de leur niveau de compétences sur Unity.

J’ai choisi de faire la synthèse du développement d’un jeu vidéo et de parler des enjeux quand on veut le développer de manière indépendante avec une petite équipe ainsi que des fonctionnalités indispensables d’Unity. Le challenge était de décider dans quel ordre le présenter à des gens qui ont un peu ou pas de connaissances sur Unity.

Je parle aussi d’agilité dans cette formation. Avec la méthode Agile, on avance semaine par semaine. Je pars avec une idée très grossière de ce que je veux faire et au fur et à mesure, je vois ce que je suis en mesure de faire et ça développe d’autres idées. Il y a toujours quelque chose de chaotique quand on démarre un jeu. Le jeu tel qu’imaginé peut se révéler pas très fun à jouer, etc. J’encourage plutôt à suivre un processus itératif. Il faut se lancer et faire quelque chose de très simple et le faire évoluer ensuite.

J’ai découpé la formation en trois parties - seules deux parties sont disponibles pour l’heure - qui correspondent aux trois étapes de la vie d’un jeu vidéo dans un studio indépendant :

Le prototype - Découvrez ce cours à 10 € sur Udemy
Pendant cette phase, on se laisse un maximum de portes ouvertes. On a une idée de base qui est amenée à évoluer. Je prototype un jeu et j’apprends à le faire. On aborde les connaissances génériques du jeu vidéo et les connaissances spécifiques à Unity.

La recherche de performances
C’est la phase suivante quand, par exemple, un éditeur veut nous aider à développer le jeu et éventuellement à le décliner, c’est le moment de chercher à optimiser les performances et l’architecture du jeu.

La rentabilité
Dans cette phase, on ajoute un maximum de fonctionnalités et d’add-ons en développant une multitude de jeux similaires. On a trouvé la cible et le marché, on a des données pour comprendre cette audience et on est capable de décliner des jeux pour leur plaire ».

Commenter 1 commentaire

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angel-nikita
Je trouve ça très intéressant et rassurant de voir une personne qui privilégie plus le côté humain que le côté technique des connaissances .

Il faut avoir les 2 , parce que faire un jeu c'est une chose mais sans savoir ce qui entour le jeu c'en est une autre .
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