Test
Iron Harvest

PREVIEW de Iron Harvest 1920 : le Company of Heroes rétro

par

Iron Harvest : Un titre qui a su nous émoustiller ? « T’es trop mon style de mech ».

Comme en 40

Et si la Première Guerre mondiale ne s’était pas achevée en 1918 ? C’est autour de ce contexte uchronique que s’est construit le scénario d’Iron Harvest. Une histoire qui met en scène héros, vengeance et trahison, mais qui raconte surtout le conflit entre les Poloniens, les Rusviets et les Saxoniens. Trois factions qui ne sont pas sans rappeler de véritables nations et des évènements malheureusement authentiques. Tant qu’à altérer le passé, les artisans de King Art se sont même permis une coquetterie en remplaçant l’émergence des chars d’assaut par celui d’énormes mechas dans la pure tradition steampunk. C’est sûr que, visuellement, ça ne fait pas le même effet que les boîtes de conserve de 14-18. C’est même plutôt aguicheur de prendre le contrôle des colosses que le jeu présente fièrement. La révision historique n’a cependant qu’un impact assez limité sur le gameplay qui nous rappelle assez rapidement une structure qui a connu son heure de gloire il y a quelques années.

Malgré ce quasi copié-collé nous sentons bien que King Art est au petit soin avec son titre.

Iron Harvest 2Les connaisseurs retrouveront assez rapidement la saveur de Company of Heroes. Le millésime est bon, mais une fois que nous y avons goûté, difficile de ne pas constater un certain mimétisme dans la qualité de fabrication. Iron Harvest reprend tel quel le système de couverture de la série de Relic. Idem pour la gestion des ressources qui sont acquises en capturant des points stratégiques sur la carte. La liste est encore assez longue : le déroulement des combats est très similaire, le concept de retraite et de renforcement des unités est identique (un bataillon qui a perdu des hommes doit rentrer à la base pour retrouver sa capacité maximale, il faut payer pour cela), la construction de base est pareille et même la composition des armées est semblable à celle de Company of Heroes. Nous en revenons justement à ces robots géants qui, aussi originaux soient-ils sur la forme, ne font que remplacer de manière conventionnelle les blindés standards. Ce n’est peut-être pas aussi brillant que nous le pensions en démarrant le jeu, néanmoins, le modèle d’Iron Harvest est une pointure en termes de RTS. Reprendre ces mécaniques encore fraîches et profondes assure donc logiquement au titre le statut de RTS de qualité.

D’ailleurs, malgré ce quasi copié-collé, nous sentons bien que King Art est au petit soin avec son titre. En témoignent ces campagnes qui font le café autant de manière scénaristique qu’en termes de plaisir de jeu. Pas de quoi sauter au plafond puisque, comme nombre de jeux de stratégie, c’est davantage l’aspect multijoueur (indisponible actuellement) qui nous intéresse, mais l’intérêt est là, d’autant que certains niveaux ont le petit truc qui fait la différence. Ce fut par exemple le cas avec la campagne de Polonia qui vous demande au cours d’une mission de contrôler un train en plus de vos troupes régulières et de le faire traverser la carte. Des idées qui font évoluer le gameplay, Iron Harvest en a. Il faut toutefois reconnaître que le titre est un peu avare de ce côté-là, l’empêchant du coup de laisser sa marque.

Iron Harvest 1Nous retiendrons toutefois le principe d’infanterie versatile capable de récupérer des armes au sol (trouvées dans des caisses ou laissées par des escouades décimées) pour changer de rôle à la volée. Quelques belles trouvailles du côté des mechas méritent également d’être soulevées. C’est le cas par exemple du véhicule polonien qui occupe le rôle de mortier ambulant en plus de pouvoir servir de bunker mobile aux troupes qui sont envoyées à l’intérieur. Le dernier coup de projecteur est pour le système de réservistes qui permet en Escarmouche (et nous imaginons en multi) de recruter à deux reprises une ou plusieurs unités d’un coup, y compris des héros très puissants. De quoi potentiellement rythmer les parties en somme.

It's a small world

Si nous avons si peu parlé des différentes factions en lice, c’est parce qu’Iron Harvest a, malgré ses qualités, un gros défaut de variété. C’est bien simple : l’infanterie de toutes les armées est strictement la même. C’est bien pratique pour la récupération d’arme dont nous parlions plus tôt, mais à quoi bon avoir trois nations si c’est pour jouer avec les mêmes troupes. Les mechas présentent des différences plus marquées, mais là encore, certains d’entre eux représentent davantage des archétypes (chasseur de blindés, artilleur, anti-infanterie) que des unités à part entière. Le problème se ressent jusque dans l’arbre technologique des trois factions qui est quasiment identique en plus de se limiter à trois bâtiments : le QG de départ, la caserne pour l’infanterie et l’atelier pour les robots. Il est possible de construire des bâtiments de défense et améliorer les structures pour débloquer les unités les plus puissantes du jeu, mais tout cela reste un peu limite. Iron Harvest gagnerait à s’étoffer un peu à l’avenir.

Tant que nous y sommes, profitons-en pour pousser un coup de gueule concernant l’IA. Celle-ci est loin d’être toute cassée, mais pour une raison qui nous échappe, nos soldats ont une fâcheuse tendance à lâcher leurs armes pour entrer dans une mêlée de troufions. Ce passage en mode spartiate était souvent injustifié et compromettait la plupart du temps l’organisation de notre armée. Voir nos lance-roquettes tabasser des ingénieurs qui passaient par là plutôt que de s’occuper des blindés avait quelque chose de cocasse. Sous réserve d’un patch correcteur, il faudra surveiller vos soldats comme l’huile sur le feu.

Nos premières impressions : bonnes !

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King Art a visiblement minimisé les risques en copiant le travail de son camarade Relic. Un enseignant sanctionnerait sans doute l’initiative, mais de notre côté nous sommes assez satisfaits de revoir le gameplay plein de potentiel de Company of Heroes. Nous aurions aimé voir plus d’innovations de la part du studio qui propose malgré tout de rares bonnes idées. L’échec de la jouabilité asymétrique vient gâcher la fête et c’est bien dommage, car nous ne voyons pas comment le problème pourra être réglé d’ici la sortie d’Iron Harvest, hormis en procédant à une refonte totale.

La sortie du jeu étant prévue pour le 1er septembre, pensez à précommander Iron Harvest. Vous le trouverez sur Amazon à 59,99 €.

Commenter 1 commentaire

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crazymehdi
T’es trop mon style de mech »
vous avez osé :lol:
le jeu est tellement kiffant , j'ai été directement convaincue par la beta par contre je vais faire mon chiant mais ce n'est pas du steampunk , c'est du Dieselpunk nuance
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