
TEST The Walking Dead Saints & Sinners Chapter 2 Retribution, c'est hachement bien sur PSVR 2
par Jérémy V.Le second volet du meilleur jeu de survie apocalyptique zombiesque VR est-il à la hauteur ?
On the road again…
The Walking Dead Saints & Sinners Chapter 2 Retribution (que nous raccourcirons en Retribution) est la suite directe du premier volet, déjà testé par nos soins. Si vous l'avez raté, sachez que le chapitre 2 continue là où l'épisode 1 s'était arrêté. Si vous n'avez pas du tout accroché au Saints & Sinners premier du nom, cette suite ne vous séduira pas davantage. Sinon, pour les amateurs du volet précédent, le dernier titre en date a tout pour plaire.
Retribution reprend ce qui a fait le succès du premier opus tout en gommant la plupart des éléments qui lui faisaient défaut.
Le joueur incarne de nouveau le Touriste, accompagné cette fois-ci de révolutionnaires souhaitant en découdre une fois pour toutes avec la faction se faisant appeler la Tour. Vous l'aurez aperçu dans le trailer de lancement, ce volet met en scène un nouvel antagoniste aussi inquiétant qu'intrigant : l'homme à la hache, que nous pouvons facilement comparer, en raison de sa carrure, au colosse Beta de la série télé éponyme.
Ce dernier compte bien vous rappeler les choix que vous avez effectué à la toute fin du premier épisode. Son désir de vengeance et sa seule présence suffira à vous provoquer des sueurs froides ! Pour vous aider à l'abattre, vous ferez la connaissance d'un prêteur sur gages.
Easier, Better, Stronger
Comme nous l'avions évoqué en introduction, le second volet bonifie tout ce qui avait fait le sel du titre. Attendez-vous donc à manier plus d'armes et à débloquer un paquet de capacités ! Cette liberté de choix, bien que présente dans le précédent volet, est ici décuplée. Cela se traduit par deux nouveaux ateliers situés à l'entrée des catacombes, avec de nombreuses nouvelles armes.
Au menu (liste non exhaustive) : lance-grenades, gants de combat (il est désormais possible d'user de vos poings pour éclater la tête des walkers), SMG, fusil à canon portatif et la grande star de ce volet : la tronçonneuse ! Accessoirement, vous pourrez porter une armure lourde, distraire vos ennemis avec des fusées éclairantes, équiper vos armes de pointeurs laser… Bref, vous n'aurez que l'embarras du choix.
Si vous vous trouviez un peu à l'étroit dans votre autobus, vous pourrez désormais visiter des catacombes, aménagées spécialement pour l'occasion. Vous pourrez y déposer vos armes en surplus et décorer votre intérieur avec ce que vous aurez trouvé lors de vos pérégrinations nocturnes et diurnes. Oui, vous avez bien lu, vous pouvez effectuer 2 voyages par jour : au petit matin et à la tombée de la nuit.
De jour, l'expérience ne change en rien avec ce que vous avez connu jusqu'alors : du craft et des objectifs à remplir avant que les cloches ne sonnent. De nuit, vous pouvez explorer les lieux aussi longtemps que vous le souhaitez. Par chance, les ressources y sont bien plus nombreuses qu'en journée. D'ailleurs, les walkers le sont également, avec un nombre de respawn en extérieur qui mettront assurément vos nerfs à rude épreuve. Lors des missions nocturnes, vous devrez souvent utiliser votre lampe UV pour trouver les indices menant aux cachettes qui vous permettront de débloquer l'intrigue principale.
Les phases jour/nuit, véritable game changer
Autre nouveauté : sur certaines cartes, vous ferez la connaissance de marchands improvisés qui vous laisseront goûter à leurs marchandises, si tant est que vous réussissiez à trouver les objets demandés. Malheureusement, ce n'est que de façon ponctuelle que vous aurez besoin de leurs récompenses, la plupart du temps, récolter le butin relèvera bien plus de la gloire que d'une quelconque utilité.
Une mise en scène bien mieux exploitée
Si vous avez lu le test du premier volet, nous n'avons pas été convaincus par la mise en scène, hormis en de très rares moments. Dans Retribution, nous avons enfin le sentiment de faire partie intégrante de l'histoire : plus de dialogues, plus de rebondissements, plus de vie. A l'instar du premier volet, aucune cut-scenes ne bloquera vos mouvements.
D'ailleurs, si le jeu fait partie de la licence The Walking Dead, ce n'est pas un hasard, toutes les œuvres sont liées par un même pattern : l'effroi, la maîtrise, l'anticipation. Pour éviter que le jeu ne soit trop prévisible, les développeurs ont eu la bonne idée d'ajouter des scènes surprenantes, spécialement conçues pour brouiller nos repères. Sans trop en dire, vous ne les oublierez pas de sitôt !
Balbutiant à nos débuts, notre niveau de skills permet désormais de garder la tête froide et anticiper la plupart des cas de figure rencontrés
Un manque de finition notable et des choix discutables
Bien que nous puissions penser que les développeurs arriveront à patcher correctement leur titre, nous avons eu quelques bugs graphiques, quelques passages non traduits, des bizarreries au niveau de notre nom : "Gender est mort", et un crash, qui ne s'est produit qu'une seule fois, mais qui fut bien frustrant (en fin de mission). Le second volet souffre un peu de la comparaison avec le premier, assez exemplaire en termes de finition. Toutefois, il faut raison garder, les qualités de Retribution étant ce qu'elles sont, ces quelques menus défauts demeurent à côté, complètement anecdotiques.
Outre la partie technique, nous ne pouvons que nous demander ce qui a bien pu passer par la tête des designers lorsqu'ils ont conçu le niveau tant attendu : celui qui nous confronte à notre pire ennemi, Gerik (alias l'homme à la hache). Là où le joueur s'attendrait à une confrontation violente, il s'agit ni plus ni moins d'un jeu du chat et de la souris, où le boss est tellement lent qu'il ne parvient pas à nous rattraper et donc à nous effrayer. Pire encore, lorsque vous entrez dans l'entrepôt, vous obtenez sur un panneau d'affichage les indications nécessaires à l'élimination de l'homme à la hache, étape par étape… la suspension consentie d'incrédulité y prend un sacré coup.
Pourquoi le boss d'un jeu choisirait-il le seul endroit au monde où il est expliqué noir sur blanc comment l'abattre ?
Comment expliquer que le scénario tout entier du titre tourne autour de la fameuse arme qui pourra tuer l'homme à la hache si nous n'avons pas besoin d'elle pour en venir à bout ? Bref, cette partie ne nous a guère convaincues.
En matière de sauvegarde et aussi incompréhensible que cela puisse paraître, si vous avez terminé Saints & Sinner premier du nom sur PSVR 2, ce nouvel épisode ne scannera pas votre sauvegarde, vous obligeant à relancer l'original (ou à le retélécharger), prendre un stylo pour noter un code, relancer l'épisode suivant pour l'inscrire. Rassurez-vous, si vous avez la flemme d'effectuer l'opération et que vous avez pris la Deluxe Edition, vous ne perdrez rien au change, car c'est une véritable armurerie qui vous attend lors du lancement de votre première partie. Point intéressant, si vous avez fait le premier volet en PCVR ou en autonome, recommencez l'opération décrite ci-dessus pour exporter votre sauvegarde sur Retribution.
Alors ? Hachement bien ?
Mêmes lieux, même environnement, quelques maps supplémentaires, nous serions en droit de nous demander s'il ne s'agit pas d'un DLC plus qu'un jeu à part entière. Rassurez-vous, il n'en est rien, les nouveaux et nombreux environnements (tout en verticalité) sont extrêmement soignés et nous n'avons qu'une hâte : que des missions s'ajoutent pour nous permettre de continuer à les visiter ad vitam aeternam. Toutefois, il faut bien avouer que si un troisième volet venait à sortir, le dépaysement devra, cette fois-ci, être de la partie.
A qui s'adresse ce second épisode ? Retribution est un indispensable pour celles et ceux qui ont déjà platiné le premier volet et qui en veulent toujours plus, ou tout simplement ceux qui souhaitent une mise en scène et une implication/immersion du joueur plus importante. Tenez-le-vous pour acquis : s'il y a bien quelque chose de plus effrayant que les walkers, c'est de savoir que ce jeu a une fin !
- Un gap graphique indéniable...
- L'homme à la hache, vraiment flippant...
- L'ennemi peut venir d'en haut, voire à travers le plancher
- Une mise en scène enfin digne de ce nom
- Un arsenal complet, une ode à l'expérimentation
- Le dernier niveau : véritable scène de guérilla urbaine, immersif au possible !
- Durée de vie respectable : 10 à 13 h de jeu
- Sauvegarde cross-platform…
- ... mais qui se traduit par un aliasing bien plus présent et une baisse minime de la définition
- ... au début, un peu débile et caricatural vers la fin
- La scène de confrontation avec Gerik : plus mauvaise, tu meurs !
- Quelques bugs graphiques et crash
- Retours haptiques inexistants
- IA toujours aux fraises
- ... mais le jeu ne détecte pas automatiquement la sauvegarde du premier volet sur PS5, pourquoi ?