
Nous avons affronté les Seigneurs Nocturnes de ce spin-off multijoueur riche, mais aussi très frustrant et imparfait.
La faute à la manette ?
Si la boucle de gameplay du jeu est plutôt intéressante, arrivant plutôt bien à mélanger les codes des Souls-like, des rogue-like et des Battle Royale, Elden Ring Nightreign n’échappe pas à quelques soucis qui ont de quoi faire voyager la manette à l’autre bout de salon, en aller simple.
Mourir contre un boss n’est pas bien fun, mais alors échouer à cause du gameplay raté, c’est pire.
Le jeu propose un gameplay plus dynamique, avec des déplacements plus rapides, aucune gestion du poids de l’inventaire (limité à quelques emplacements seulement), aucun dégât de chute, nous sommes plus proches de Sekiro: Shadow Die Twice que de Dark Souls en termes de maniabilité, donnant l’impression de jouer à Elden Ring sous stéroïdes. Privé de Torrent, le joueur court, saute et sprinte (qui souffre d’un vrai manque de sensations de vitesse), avec la nécessité d’escalader parfois certains parois, notamment des amas de pierres permettant de sortir des ravins. La mécanique des sauts est ici complètement ratée, le timing n’est jamais le bon pour escalader les surfaces, le personnage se rate et tombe une fois sur deux, un souci particulièrement gênant dans un jeu aussi rapide, surtout lorsque la pluie s’abat et fait fondre notre barre de santé. Plusieurs fois, nous nous sommes fait tuer par la zone à cause de chutes liées à l’escalade, c’est extrêmement frustrant. Déjà que mourir contre un boss n’est pas bien fun, mais alors échouer à cause du gameplay raté, c’est pire. Il existe heureusement d’autres moyens de se déplacer, comme des colonnes spirituelles pour sauter rapidement par-dessus une grande paroi (à condition que votre personnage ne se cogne pas la tête contre un rebord…) ou des arbres pour s’élever de nouveau dans les airs avec l’aigle, mais l’oiseau est assez capricieux et nous emmène dans une direction précise.
La mort n’est cependant pas forcément synonyme de fin de partie dans Elden Ring Nightreign, surtout en multijoueur. Une fois la barre de santé réduite à zéro, le joueur tombe au sol, à quatre pattes et les autres membres de l’escouade doivent… frapper le joueur au sol pour réduire un cercle jusqu’à le réanimer, dans un temps imparti. Plus ce même joueur tombe au sol, plus le cercle est rempli (allant d'un à trois tiers) et plus il est long à relever. Une mécanique qui change du classique « Restez appuyé sur X » pour relever votre allié, mais qui met en exergue un gros souci du jeu : le système de verrouillage est catastrophique. À de très, très, très nombreuses reprises, nous avons galéré à verrouiller notre allié au sol pour lui infliger des coups, le jeu préférant locker les multiples ennemis aux alentours.
Si le verrouillage était déjà critiquable dans le jeu solo, nous devons ici faire face à bien plus d’ennemis à la fois, cette mécanique n’a pas du tout été adaptée et c’est dommage. Contre un combat face à un Seigneur Nocturne, c’est la panique, car ici, le verrouillage fait faire n’importe quoi à la caméra, suivant les déplacements rapides du boss. Les habitués des Souls préféreront se passer du lock contre les gros monstres pour éviter de devenir fou.
Si le temps de résurrection est écoulé ou si les trois joueurs tombent au sol pendant les phases d’exploration (la journée), ils perdent un niveau et leurs runes, mais réapparaissent non loin pour les récupérer et pourquoi pas se venger. La perte d’un niveau reste quand même assez punitive, le joueur peut évoluer jusqu’au niveau 15 au maximum, mais un niveau de 10-12 avec de bonnes armes est quand même recommandé pour affronter efficacement le Seigneur Nocturne. Et si l’escouade meurt contre un boss la nuit ou contre le Seigneur Nocturne, c’est évidemment la défaite définitive de la partie.
Rédacteur - Testeur Clint008 |
Commenter 2 commentaires
Aujourd’hui j’ai plus envie de me faire plaisir selon mes « capacités » (qui décroissent certainement aussi avec l’âge), et c’est avec un énorme plaisir (justement) que j’ai énormément apprécié récemment un jeu comme Doom the Dark Ages qui lui propose énormément d’options d’Accessibilité pour jouer au jeu en l’adaptant à « mon niveau », et en me permettant ainsi de « progresser » en augmentant (progressivement) la difficulté selon mon rythme…
Un bel exemple à suivre, permettant à de nombreux joueurs de profiter du jeu quel que soit leur niveau…
Et surtout de progresser !