Petit à petit, Free gagne du terrain.
En janvier dernier, Free arrivait sur le marché de la téléphonie mobile avec deux forfaits proposant respectivement une heure de communication et 60 SMS à 2 €/mois et du tout illimité (internet bridé à partir de 3 Go) pour 19,99 €/mois, avec des prix avantageux pour les abonnés Freebox. Deux types de forfaits manquaient néanmoins à l'appel, les offres dites de données (clés 3G et puces pour tablettes) et les forfaits prépayés. Pour ce dernier, la donne pourrait changer très prochainement.
C'est Oddo, un opérateur boursier, qui rapporte la nouvelle après un roadshow organisé avec le groupe Illiad, indiquant que la firme trouve que le marché, qui représente à l'heure actuelle environ 9 millions de personnes, est "cher". Il faudrait donc s'attendre une nouvelle fois à des offres très agressives de la part du quatrième opérateur mobile.
Et le réseau dans tout cela ?
S'il y a bien un point sur lequel l'opérateur pêche, c'est son réseau, encore très jeune et obligé de s'appuyer sur celui d'Orange pour arriver à ses fins. Cependant, la couverture s'étend petit à petit. Selon Oddo, celle-ci devrait s'étendre à 45 % du territoire français d'ici la fin de l'année, contre environ 30 % à l'heure actuelle. De plus, 25 % du trafic de l'opérateur devrait transiter par ses propres antennes, contre environ 10 % aujourd'hui, « lorsqu'il aura obtenu les fréquences 900 MHz en zones denses », c'est-à-dire dès le 1er janvier 2013.
Le broker termine en indiquant son opinion positive au sujet de l'action d'Illiad, précisant que « les craintes sur la capacité du réseau [...] ne sont pas fondées » et que l'entreprise devrait dégager « une marge après coûts de réseau supérieure à 50 % dès 2013 ».
Autrement dit, Free Mobile est financièrement une valeur sûre et devrait l'être également pour sa clientèle en réglant au fil du temps les quelques problèmes qui peuvent encore entacher sa réputation.